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L’ABBE PIERRE – UNE VIE DE COMBATS de Frédéric Tellier : la critique du film

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Nom : L’Abbé Pierre, une vie de combats
PèreFrédéric Tellier
Date de naissance : 07 mars 2024
Type : sortie en Blu-ray & DVD
Nationalité : France
Taille : 2h18 / Poids : NC
Genre : Biopic

Livret de Famille : Benjamin LavernheEmmanuelle BercotMichel Vuillermoz

Signes particuliers : Un biopic à côté des pompes de l’Abbé. 

Synopsis : Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.

AU SERVICE DE L’HUMANITE

NOTRE AVIS SUR L’ABBE PIERRE – UNE VIE DE COMBATS

Dans une logique où toutes les grandes figures inspirantes ont droit à leur biopic, il était évident que la vie de l’Abbé Pierre (re)passerait tôt ou tard à la casserole. La destinée du populaire père d’Emmaüs avait déjà eu droit à une approche du cinéma avec le célèbre Hiver 54, classique du cinéma français porté par Lambert Wilson et centré sur le combat de l’Abbé Grouès durant le terrible hiver qui avait frappé la France en 1954. Réalisé par Frédéric Tellier, très bon faiseur derrière les haletants L’affaire SK1 et Goliath ou le drame à consonance chialade Sauver ou Périr, L’Abbé Pierre – Une Vie de Combats retrace le destin d’Henri Grouès du maquis pendant la guerre à son combat politique en passant par la création de la communauté d’Emmaüs, l’appel de 54 ou son côté très populaire.
Biopic hagiographique de la pire espèce, L’Abbé Pierre survole son sujet en compilant ses moments importants ramassés dans un résumé de deux heures. Il n’y a ni vision, ni style, ni teintes de génie pour venir soutenir une narration en ligne droite, simple succession d’événements platement emboîtés dans un film mou, mécanique, superficiel et paresseux. Quelques scènes fortes, l’interprétation convaincante et convaincue de Benjamin Lavernhe, bien maigre est ce qu’il reste du film après coup, lequel ressemble plus à l’adaptation de sa page Wikipédia qu’à une puissante illustration de sa vie en adéquation avec ce qu’il essayait d’incarner. Car le film ne lésine sur aucun effet de style façon « blockbuster à l’américaine » alors que ses thématiques premières s’orientent du côté du combat contre la misère et l’humilité. On est justement loin de la rigueur du Hiver 54 de Denis Amar. Sans parler des images d’archives qui entrecoupent régulièrement le film… et qui ont ce problème d’avoir souvent bien plus de puissance évocatrice que l’œuvre dans laquelle elles sont insérées. C’est très très long (la durée affichée ne correspondant pas au ressenti) et d’une artificialité grandiloquente à faire pâlir.

 

 

Par Nicolas Rieux

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