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TOUTE RESSEMBLANCE de Michel Denisot : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Toute Ressemblance
Père : Michel Denisot
Date de naissance : 2019
Majorité : 27 novembre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h23 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de famille :   Franck Dubosc, Jérôme Commandeur, Caterina Murino, Denis Podalydès, PPDA, Anne-Sophie Lapix…

Signes particuliers : Michel Denisot est meilleur animateur que cinéaste.

SOUS LES JUPES DE LA TÉLÉ

NOTRE AVIS SUR TOUTE RESSEMBLANCE

Synopsis : Depuis son arrivée fracassante à la tête du 20 Heures, Cédric Saint Guérande, dit « CSG » est LE présentateur préféré des français. Ses audiences insolentes attisent les jalousies même au sein de La Grande Chaîne dont il est la star incontestée. Sa soif de pouvoir est sans limites, ce qui déplait au nouveau président de la chaîne. La guerre est déclarée entre les deux hommes pour le plus grand plaisir de CSG. Jeux de pouvoir, réseautage, manipulations et coups bas : la lutte sera sans merci, et l’issue forcément spectaculaire. Bienvenue dans les jeux du cirque médiatique ! 

Après avoir longtemps été l’un des visages incontournables du petit écran qui faisait notamment la promotion du cinéma via ses émissions comme le mythique Grand Journal, Michel Denisot a décidé de franchir le pont vers l’autre côté. Avec Toute Ressemblance, c’est lui désormais le réalisateur qui va tenter de défendre un film. N’étant ni scénariste ni cinéaste, l’ancien animateur évite de prendre des risques inconsidérés et parle de ce qu’il maîtrise le mieux : le monde impitoyable de la télé. Et le Denisot de se payer à travers une comédie dramatique grinçante, le milieu qui l’a nourri pendant si longtemps. Par l’histoire d’un présentateur de Journal Télévisé superstar prêt à tout pour rester le numéro 1, Michel Denisot filme les coulisses du petit écran, ses coups bas, ses coups bas et ses coups bas.

De ses longues années de télé et de pratique des interviews, Michel Denisot aurait pu apprendre une chose essentielle, qu’être scénariste est un métier, qu’être cinéaste est un métier, que faire du cinéma est un métier. Un métier qui n’est manifestement pas le sien au vu de l’accident industriel qu’est Toute Ressemblance, farce tragicomique qui transpire la mauvaise plaisanterie. Toute Ressemblance tire son titre de la fameuse sentence préventive « Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé est purement fortuite ». En effet, le film de Michel Denisot ne raconte pas la vie de quelqu’un de précis mais on saura vite déceler entre les lignes de cette trajectoire vers les sommets du journalisme télé, celle d’un Patrick Poivre d’Arvor pour ne citer que lui. Un PPDA qui n’hésite d’ailleurs pas à venir passer une tête dans le film au détour d’une séquence pleine d’autodérision. Des idées comme celle-ci, Michel Denisot en a quelques unes. Malheureusement, elles sont dispersées façon puzzle dans un film d’une paresseuse médiocrité à faire peur. Toute Ressemblance n’est ni écrit, ni dirigé et encore moins mis en scène. Le film baigne dans une hystérie censée représenter celle du microcosme télévisuel, mais celle-ci n’est jamais maîtrisée, rendant l’effort proche de la cacophonie cumulant des couches de clichés sans jamais rien dire d’un tant soit peu malin ou pertinent sur son sujet. Dans le rôle vedette, Franck Dubosc peine à être crédible (en même temps, Dubosc dans un rôle à la PPDA, ça sentait déjà l’erreur de casting). Au jeu de la présence à l’écran, il en viendrait presque voler la vedette par son compagnon Commandeur, parfait en assistant fidèle et fielleux.

Mais le casting n’est pas le problème majeur. Le souci est que Toute Ressemblance est complètement raté, pas loin de l’instant gênant. Tout y tombe à plat, les ficelles du scénario sont aussi grossières (et grotesques) qu’un sketch des Chevaliers du Fiel, et rien ne semble être en mesure de sauver les meubles d’une entreprise qui prend l’eau de toute part. A tel point que l’on en vient à se demander s’il n’y aurait pas eu quelques soucis au montage pour parvenir à sortir un « truc » qui se tiendrait à peu près sur une durée potable (un mince 1h23). Il y avait tellement mieux à faire.

BANDE-ANNONCE :

Par Wilfried Rennahan

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