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LAST CHRISTMAS de Paul Feig : la critique du film

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Spectateurs

La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Last Christmas
Père : Paul Feig
Date de naissance : 2019
Majorité : 27 novembre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Comédie romantique

Livret de famille : Emilia Clarke, Henry Golding, Michelle Yeoh, Emma Thompson…

Signes particuliers : Une « adaptation » de la chanson culte de George Michael.

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NOTRE AVIS SUR LAST CHRISTMAS

Synopsis : Kate traîne derrière elle une série de mauvaises décisions et erre dans Londres au son des grelots accrochés à ses bottes de lutin, seul emploi qu’elle ait réussi à décrocher dans une boutique de Noël. C’est pourquoi elle n’en croit pas ses yeux quand elle rencontre Tom qui semble voir en elle bien plus que ce qu’elle laisse paraître. Alors que la ville se pare de ses plus beaux atours pour les fêtes de fin d’année, rien ne semblait les prédisposer à nouer une relation. Mais parfois, il suffit de laisser opérer la magie de Noël, d’ouvrir son cœur et d’y croire…   

Un peu de joie et de lumière pour Emilia Clarke. Après des années de malheurs, de guerres médiévales et de dragons en furie, la comédienne peut enfin se laisser aller à un peu de légèreté. Au cinéma, la carrière d’Emilia Clarke, phagocytée par des années de Game of Thrones, est encore inconséquente. Des purges franchisées telles que Terminator : Genisys ou Solo, l’épouvantable mélo Avant Toi ou l’oubliable thriller fantastique Voice from the Stone, la star britannique n’a pas vraiment eu l’occasion de briller. Avec le spécialiste de la comédie déjantée Paul Feig aux commandes de sa nouvelle percée à l’écran, la « Mother of the Dragons » laisse définitivement derrière elle sa période GOT et débute son renouveau par une comédie romantique « so british » où elle incarne une jeune femme paumée qui rêve de devenir chanteuse mais végète dans son job de vendeuse dans un magasin de noël en enchaînant les catastrophes et les errances. Sa rencontre avec Tom, un charmant jeune homme énigmatique, va lui redonner de l’espoir pour reprendre sa vie en main.

Excellente dans ce rôle d’oiseau tombé de la branche et qui cherche un sens à sa vie, Emilia Clarke porte littéralement le film de Paul Feig à bout de bras, faisant ainsi oublier ses médiocres prestations cinématographiques passées. Son sourire rayonnant (que Game of Thrones nous a peu donnés de goûter), sa fraîcheur et son entrain permettent à la comédienne d’attendrir et d’attacher le spectateur à sa cause dans cette romcom somme toute très classique. Malheureusement, cette charmante empathie ne va pas suffire à sauver complètement les meubles. Parce qu’il est d’une affreuse artificialité, d’une terrifiante indigence et d’une niaiserie à bouffer du foin, Last Christmas patauge dans une marre asséchée et n’a pas grand-chose pour alimenter son moulin si ce n’est un vague capital sympathie. De Paul Feig (Mes Meilleures Amies, Les Flingueuses, Spy), on espérait quelque chose d’un peu plus barré, féroce et impertinent. Surtout sachant que le scénario est signé par la délicieuse Emma Thompson. Mais au contraire, Last Christmas n’est jamais drôle pour un sou, jamais fun ou décalé. Inspiré de la chanson culte de George Michael (véridique), le film multiplie les gags éculés que l’on voit venir à des kilomètres, et s’empêtre dans un prévisible qui étouffe tout réel plaisir. Jusqu’à ce dernier acte à se taper la tête contre les murs tant on refuse de croire que l’on nous mène sérieusement à… ça. A une sorte de gigantesque remix de plusieurs choses vues 120.000 fois au cinéma. Impossible d’en dire davantage sous peine de déflorer le « suspens » mais clairement, Last Christmas bat des records de ridicule sur un twist.

Une pincée de magie romanesque entre sourires et yeux humides donnent le change en toute fin de film et laisse croire à rebours que l’on vient de traverser une petite mignardise enjolivée laissant traîner dans son sillage, une légère sensation de feel good movie typique de ces comédies de noël britanniques au punch jubilatoire. Mais une pas très bonne cette fois. Avec pour couronner la fable, un message bien lourdingue sur le fait qu’on peut tous trouver en soi la force de se remettre sur les bons rails quand on va mal. Et là, l’indigestion même s’il s’avère curieusement difficile de vraiment détester ce curieux Last Christmas.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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