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PROJET WOLF HUNTING de Hong-seon Kim : la critique du film

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Nom : Neugdaesanyang
Père : Hong-seon Kim
Date de naissance : 2023
Majorité : 15 février 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : Corée du Sud
Taille : 2h01 / Poids : 9 M$
Genre : Horreur

Livret de Famille : In-Guk SeoJang Dong-yoonJung So-min

Signes particuliers : L’impression de voir 3 films en 1 dans un délire monstrueusement jouissif. 

Synopsis : Alors qu’ils sont transférés depuis les Philippines vers la Corée du Sud par un navire cargo, plusieurs dangereux criminels provoquent une violente émeute jusqu’à ce qu’un monstre non identifié sorte de son sommeil…

 

LA CROISIERE AMUSE

NOTRE AVIS SUR PROJET WOLF HUNTING

C’est probablement l’un des trucs les plus déglingos que le cinéma coréen nous ait envoyé ces derniers temps. Nouveau long-métrage du réalisateur Kim Hong-seon (The Chase ou l’horrifique Metamorphosis), Project Wolf Hunting est une péloche hybride qui mélange plein de choses dans un joyeux bordel caressant nos basses envies de plaisirs coupables régressifs. Tout a l’air de commencer comme un actioner façon Les Ailes de l’Enfer avec son histoire de flics convoyant une cargaison de dangereux criminels des Philippines vers la Corée. Puis ça dévisse du côté du thriller ultra-sanglant quand les tarés psychopathes parviennent à se libérer… avant de vriller carrément dans le survival horrifique avec sa fumeuse histoire de super-homme increvable, fruit d’expériences secrètes qui ont dérapé. Ok, bordel donc. Oui, mais un bordel très excitant.

On ne peut pas dire que Projet Wolf Hunting soit une pépite premium qui marquera indélébilement les esprits. Le film de Kim Hong-seon ne manque pas de défauts très visibles. Comme une exposition un poil longuette (mais franchement gérable) et surtout une certaine redondance générale quand il lâche les chevaux. Clairement, Kim Hong-seon avait envie de marquer les rétines à grands coups de gore qui tâche façon Côte du Rhone renversé sur la belle chemise blanche de noël. Mais le jeu du chat et la souris en huis-clos à bord d’un cargo en plein chaos finit par tourner un peu en rond car Projet Wolf Hunting a tendance à répéter peu ou prou les mêmes choses. A cela s’ajoute l’impression de voir plusieurs films en un dans un re-mix mal dégrossi alliant plusieurs références, des Ailes de l’enfer (on l’a dit) à Predator, Robocop, Terminator, Old Boy ou quelques bisseries style Overlord et les vieilleries gores des 80’s style Le Commando des Morts-Vivants et consort.

Néanmoins, il faudra concéder au film de déverser une verve gore hautement jouissive. Très rythmé quand il entre de plain-pied dans son sujet, Projet Wolf Hunting est un sacré délire d’une extrême générosité dans le spectacle « carnagesque ». Kim Hong-seon organise un jeu de massacre multiple (les traqueurs et traqués changeant en cours de route) qui va loin dans le tableau rouge sang. Membres arrachés, têtes explosées, corps saccagés, gorges qui giclent, le film jubile à étaler ses excès sanguinolents repeignant tout du sol au plafond, sans pour autant oublier de les asseoir sur quelque chose. En l’occurrence, un mélange de thriller hardcore et de film d’action teinté d’humour. Car oui, au passage, on se marre un peu devant les envolées gores proposées par ce roller coaster intense tant le vase débordante avec une fièvre gore plus que généreuse.
Présenté en séance de minuit au festival de Toronto l’an passé, Projet Wolf Hunting vient titiller le The Sadness de Rob Jabbaz dans la catégorie « gros délire repoussant les limites de ultra-sanglant ». Les vrais amateurs sauront qu’il n’est pas forcément le film « le plus trash jamais réalisé », mais il a le coffre pour bien se positionner dans le classement tant il s’affranchit de toutes limites quitte à flirter avec l’orgie d’hémoglobine absurde (la fellation meurtrière, on adore). Proprement réalisé selon un style très hollywoodien dans l’âme, Projet Wolf Hunting donne l’impression d’extirper des notions et concepts de séries B quasi nanardesques pour les ramener dans le giron du blockbuster hardcore à déconseiller aux âmes sensibles. Et franchement, pris au second degré (intention qu’il revendique), c’est totale éclate !

 

 

Par Nicolas Rieux

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