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MON GARÇON de Christian Carion : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Mon Garçon
Père : Christian Carion
Date de naissance : 2017
Majorité : 20 septembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h20 / Poids : 20 M$
Genre
: Thriller, Polar

Livret de famille : Guillaume Canet, Mélanie Laurent, Olivier De Benoist…

Signes particuliers : Un thriller tendu et efficace, porté par Guillaume Canet et un concept de tournage original.

MON FILS, MA BATAILLE

LA CRITIQUE DE MON GARÇON

Résumé : Passionné par son métier, Julien voyage énormément à l’étranger. Ce manque de présence a fait exploser son couple quelques années auparavant. Lors d’une escale en France, il découvre sur son répondeur un message de son ex femme en larmes : leur petit garçon de sept ans a disparu lors d’un bivouac en montagne avec sa classe. Julien se précipite à sa recherche et rien ne pourra l’arrêter. 

Initié par un Christian Carion qui a pu compter sur le soutien de son ami Guillaume Canet, le tandem collaborant pour la troisième fois après Joyeux Noël et L’Affaire Farewell, Mon Garçon est un projet aussi singulier qu’audacieux dans sa conception très originale. Pour faire simple, l’idée de Mon Garçon est d’avoir été tourné avec un comédien qui ne savait quasiment rien du scénario en dehors du postulat de départ. Guillaume Canet arrivait sur le plateau avec très peu d’indications, seuls les autres acteurs ayant connaissance des scènes, et devait improviser en fonction de ce qu’il se passait autour de lui. Une expérience unique raconte t-il, probablement la plus forte qu’il ait vécu dans sa carrière, le but du dispositif étant de le pousser à réagir aux situations en étant totalement immergé dans le cauchemar vécu par son personnage et d’en partager l’angoisse de l’inconnu.

Et aussi casse-gueule qu’était le pari, ça marche ! Christian Carion, dont c’est le premier film non-historique, signe un thriller efficace et immersif, qui tient le spectateur en haleine de la première à la dernière minute en le plongeant dans une ambiance sous haute tension, laquelle ne cesse de monter crescendo dans le stress communicatif, sans jamais trop perdre de son pouvoir haletant et captivant. Alors que le spectre du film traverse les genres, allant du drame familial au thriller à suspens, voire lorgnant vers le vigilante movie, Mon Garçon profite de sa courte durée resserrée (1h20) pour gagner en densité pure, et profite de son concept « improvisé » pour gagner en crédibilité et en authenticité, les réactions et actions des personnages sonnant plus vraies que dans bien des thriller du genre soumis à une sur-écriture trop balisée. A l’arrivée, la réussite du film est que l’on y croit, que l’on marche à fond dans cette intense course contre la montre motivée par l’énergie et la rage du désespoir.

Tout n’est pas parfait, loin de là, quelques petites incohérences et inconsistances de « non-scénario » se faisant sentir passés les deux premiers tiers, mais l’exercice est loin d’être honteux et se tient droit dans ses bottes, avec une certaine solidité. On ne manquera pas de relever au passage, la très bonne prestation d’un Guillaume Canet omniprésent, volontaire et convaincant.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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