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LUKAS de Julien Leclercq : la critique du film

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Carte d’identité :
Père : Julien Leclercq
Date de naissance : 2018
Majorité : 22 août 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h20 / Poids : NC
Genre : Drame, Polar

Livret de famille : Jean-Claude Van Damme, Sami Bouajila, Sveva Alviti…

Signes particuliers : Un bon JCVD dans un polar un peu faiblard.

JEAN-CLAUDE VAN DAMME VERSION DRAME

LA CRITIQUE DE LUKAS

Résumé : Un ancien garde du corps qui enchaine les petits boulots de sécurité dans des boites de nuit pour élever sa fille de 8 ans se retrouve contraint de collaborer avec la police. Sa mission: infiltrer l’organisation d’un dangereux chef de gang flamand. 

A 57 ans bien tapé, Jean-Claude Van Damme comprend qu’il n’a plus d’autre choix que d’essayer de varier son registre pour préparer son “après films d’action”. Et pour se faire, l’acteur belge a répondu à l’appel du réalisateur Julien Leclercq (Braqueurs) pour Lukas, un thriller dramatique dans lequel il incarne un vigile de boîte de nuit usé, enchaînant les petits boulots pour faire manger sa gamine de huit ans. Viré après une prise de bec avec un client qui avait un peu trop de pouvoir, Lukas n’a pas d’autre choix que de rebondir dans un club de striptease tenu par un chef de gang. Sa proximité avec la criminalité flamande va en faire une cible facile pour la police qui va le contraindre à collaborer avec eux et à jouer la taupe infiltrée.

Prometteur sur le papier, Lukas déçoit à l’écran. C’est un peu toujours le même problème avec Julien Leclercq, dans ses hauts comme dans ses bas, le réalisateur a toujours du mal à écrire des scénarios suffisamment bétonnés pour tenir la distance. Braqueurs était plutôt bon mais souffrait d’un script manquant d’étoffe. Lukas reproduit le même travers. Si le film n’a rien de vraiment honteux en soi, il paye une écriture trop simpliste, trop basique, incapable de prendre de l’épaisseur pour décoller au-delà du petit long-métrage standardisé. Tout y est binaire, réduit au strict minimum syndical fonctionnel, et Lukas de laisser sur sa faim, faute de se dénicher une personnalité qui lui serait propre. Car en plus de dérouler un récit limité à ses propres contours grossiers, Lukas transpire le déjà-vu mille fois, de son intrigue à la façon de la mettre en scène. Leclercq regroupe tous les codes usités du polar dramatique intimiste sombre et tendu sans jamais chercher à les repenser ou à les transcender (comme a pu le faire un Bullhead par exemple). A l’arrivée, on se retrouve avec une modeste tambouille dénuée d’originalité, seulement sublimée par la performance d’un JCVD plutôt surprenant dans le drame, et ce malgré un rôle monogame ne lui offrant que peu de diversité dans son jeu.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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