Nom : Le Grand Déplacement
Père : Jean-Pascal Zadi
Date de naissance : 25 juin 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h23 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de Famille : Jean-Pascal Zadi, Reda Kateb, Lous and the Yakuza, Fadily Camara, Fary, Deborah Lukumuena, Claudia Tagbo, avec la voix d’Eric Judor…
Signes particuliers : Plus ou moins drôle.
Synopsis : Dans le plus grand des secrets, se prépare à décoller la première mission spatiale africaine ! L’équipage, issu du continent et de sa diaspora, doit explorer la planète « NARDAL », afin d’évaluer la possibilité d’y ramener tous les Africains si jamais la Terre devenait inhabitable. Le problème c’est que le voyage sera long. Très long. Et que la plus grande inconnue des missions interstellaires demeure l’entente entre les astronautes…
L’ETOFFE DES HEROS AFRICAINS
NOTRE AVIS SUR LE GRAND DEPLACEMENT


Avec Jean-Pascal Zadi aux manettes du vaisseau, on se doutait bien que Le Grand Déplacement n’allait pas être un Interstellar ou Ad Astra version Afrique. Si l’aspect SF est bel et bien présent, il est surtout un prétexte permettant à l’acteur-réalisateur de dénoncer des vérités concernant la vision et le traitement des noirs, africains ou non d’ailleurs. Et ça marche plus ou moins. Avec toute la folie loufoque qu’on lui connaît, Zadi signe un film assez ambivalent, capable de frôler le très mauvais mais sachant presque toujours redresser la barre de justesse pour finalement basculer dans le plutôt drôle. Les voyants ne sont pas toujours tous au vert (la mise en scène est moyenne, le jeu des comédiens aussi, c’est parfois très lourd) mais quand ils s’allument, on tient un exercice loin d’être honteux, voire même inspiré. Être drôle et tenir un propos, c’est déjà beaucoup pour une comédie à humour potache. Sauf que Zadi ne se limite pas à ça. Le dessein est surtout de faire encore dans l’humour politisé. Le Grand Déplacement est avant tout une satire sociétale dénonçant autant le traitement inégalitaire accordé à l’Afrique oubliée et moquée que l’incapacité du continent à s’entendre ensemble pour se fédérer. Les ficelles humoristiques sont parfois grossières ou faciles mais il règne un esprit acide et moqueur fait de flèches gagesques et de punchlines piquantes. Zadi se moque du féminisme, du masculinisme, du racisme, du paternalisme colonial, du wokisme… En gros, tous les sujets à la mode sont passés au crible du rire, mais sans faire fi de la bien-pensance bien sûr (le personnage qui véhicule cet humour piquant est bien choisi – un prétendu leader caricatural réac et bas du front). Souvent à la limite du consternant et de l’hilarant, Le Grand Déplacement tient sur un fil, pour le meilleur et pour le pire, mais il en sort un voyage intersidéral truculent ou les relations interculturelles sont boostées par le huis clos dans un vaisseau spatial devant une grande scène de stand up où le second degré exprime des idées.