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CRAZY BEAR de Elizabeth Banks : la critique du film

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Nom : Cocaine Bear
Père : Elizabeth Banks
Date de naissance : 2022
Majorité : 15 mars 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Comédie, Horreur

Livret de Famille : Keri RussellO’Shea Jackson Jr.Christian Convery, Alden Ehrenreich, Ray Liotta, Isiah Whitlock Jr

Signes particuliers : Du sang, du rire et du fun, pour notre plus grand plaisir. 

Synopsis : Le film est basé sur un fait divers hallucinant : en 1985 une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait, avait été en fait ingérée par un ours brun. CRAZY BEAR est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.

 

UN OURS ÇA SNIFFE ÉNORMÉMENT

NOTRE AVIS SUR CRAZY BEAR

Un ours défoncé à la cocaïne qui fracasse des gens dans une forêt sur du Depeche Mode… Franchement Crazy Bear est une dinguerie ! On déteste ce mot (tragiquement à la mode) mais avouons que rarement il aura aussi bien résumé un film que la série B ultra-déjantée d’Elizabeth Banks, produite par le duo Phil Lord & Chris Miller (La Grande Aventure Lego, 22 Jump Street).

Ceux qui ont eu l’occasion de voir la saga Pitch Perfect le savent, quand elle passe derrière la caméra, l’actrice Elizabeth Banks est capable d’être délicieusement trash. Le premier Pitch Perfect était une mignonnerie inoffensive. Quand Banks s’est chargée de la réalisation du deuxième volet, le virage a été radical. Plus drôle, plus féroce, plus impertinent, tellement meilleur ! Cette verve comique qui végète en elle, Elizabeth Banks la met aujourd’hui au service d’une comédie horrifique qui régale. Inspiré d’une histoire vraie (un trafiquant de drogue américain avait parachuté des sacs de coke au-dessus d’une forêt dont certains avaient été sniffé par un ours noir), Crazy Bear est ce que l’on peut appeler un pur délire.

Lancé sur un rythme tonitruant à la mesure de la furie de son ours déchaîné et accroc, Crazy Bear est un jeu de massacre aussi sanglant qu’hilarant. Car Elizabeth Banks est tarée et sa folie va contaminer son film, qui ne met pas longtemps à lâcher totalement la bride pour épouser un déjanté salvateur. La réalisatrice imagine des scènes horrifiques d’anthologie mettant aux prises une belle galerie de personnages (touristes, flics, criminels, enfants, jeunes débiles) et son ours psychotique au regard cinglé et vénère.
RIP Ray Liotta
S’il s’était pris au sérieux sur un ton hyper premier degré, Crazy Bear se serait très certainement abîmé quelque part dans la fosse aux séries B idiotes, non loin des pitreries d’Asylum. Ce qui fait la saveur et la sève du film d’Elizabeth Banks, c’est son parfait équilibre des tons, entre la pure comédie et le vrai film d’horreur gentiment gore. Très propre dans sa réalisation pop-rock, très noir dans son humour ravageur et suffisamment sanglant pour emporter l’adhésion des amateurs de séries B d’horreur, Crazy Bear coche toutes les cases du délire régressif. Pas besoin d’en écrire des tartines, c’est juste du fun frappadingue survitaminé à la poudreuse. De quoi lui pardonner volontiers son impressionnant cumul de faux raccords et de petites incohérences. En somme, il y a Petit Ours Brun et Crazy Bear. Deux salles, deux ambiances. Et au passage, une autre façon de concevoir le film de l’homme contre un super prédateur !

 

 

Par Nicolas Rieux

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