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CLOSE de Lukas Dhont : la critique du film

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Nom : Close
Père : Lukas Dhont
Date de naissance : 2021
Majorité : 02 novembre 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Belgique
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Eden DambrineGustav De WaeleEmilie Dequenne, Léa Drucker…

Signes particuliers : Quelqu’un a un paquet de kleenex en rab ?

Synopsis : Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…

 

 

IL ETAIT UNE FOIS…

NOTRE AVIS SUR CLOSE

C’est l’un des films qui aura fait le plus couler de larmes à Cannes cette année. Close, le nouveau long-métrage du flamand Lukas Dhont (l’excellent Girl) suit les pas de deux garçons dont l’attachement mutuel semble dépasser la simple amitié sans qu’ils soient capables, du fait de leur jeune âge, de formuler explicitement leur rapport. Close est la chronique de leur relation, jusqu’à ce qu’un événement les sépare.

 

Lukas Dhont aime les sujets forts. Surtout, il aime parler de la différence, physique, sentimentale et psychologique, un peu à la manière d’un Xavier Dolan, dont il est comme un lointain cousin belge avec des thématiques qui se rapprochent… mais un style qui s’éloigne. Avec Close, le cinéaste tricote une histoire entre amitié puissante et amour innocent. On ne sait jamais et c’est normal, Dhont se penche sur un âge où il est difficile de mettre des mots sur ses émotions, un jeune âge où les émois sont un peu répudiés par gêne ou honte, à plus forte raison s’ils sont différents de la norme sociale. Ce regard est abordé avec beaucoup d’intelligence, de pudeur et de tendresse par un Lukas Dhont qui projette beaucoup de lui-même dans cette chronique enfantine, cernant bien en images cette incompréhension vis-à-vis de soi-même à comprendre ce que l’on ressent. Mais les intentions louables du cinéaste sont freinées par son traitement. Close est figé dans un ensemble de choses qui désarment souvent la pureté de son propos. Comme sa mise en scène qui s’adonne trop à la joliesse et à la course au beau plan. Comme sa musique étalant parfois les violons au gré de jolis plans baignés de soleil. Et plus généralement, comme sa confection qui, ironiquement, transforme cette pureté en artificiel. Close fait très cousu, très instrumentalisé, parfois un brin trop forcé. Une sensation étonnante car ces moments cohabitent avec d’autres où Dhont touche du doigt une forme de limpidité formulant l’émotion recherchée… avant que ce sentiment de recherche excessif ne se retourne contre lui.
Porté par deux jeunes comédiens impressionnants (et des seconds rôles parentaux parfaits), Close souffle ainsi le chaud et le froid. Il convoque parfois des superlatifs enthousiastes, ceux qualifiant une œuvre observant une quête identitaire avec subtilité, mélancolie, émotion. Une œuvre balancée entre tragique et lumière, caressant avec tact et discernement une introspection pré-adolescente qui brille quand il explore l’intime. Mais dans le même temps, le côté mélo appuyé rode tout autour et donne à l’histoire une allure dramatico-pathos très fabriquée.

 

 

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “CLOSE de Lukas Dhont : la critique du film

  1. une amitier « particuliere  » en efet , raport au film une amitier particuliere « plagia » ou juste coninsidence

  2. Une atmosphère particulière dans ce film, où l’on souffre et ou l’on ressent les choses. Dialogues précis et discrets pour se faire une idée sois même ! L’important étant sans doute la difficulté à exister dans les normes chez un pré adolescent. L’amour et la tolérance sortent vainqueurs. La douleur des parents aussi est bien évoquée. Une belle analyse d’un sujet complexe.

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