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C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS de Stéphanie Pillonca : la critique du film

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Spectateurs

Carte d’identité :
Nom : C’est toi que j’attendais
Mère : Stéphanie Pillonca
Date de naissance : 2019
Majorité : Prochainement
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h27 / Poids : NC
Genre : Documentaire

Signes particuliers : Très émouvant.

 

 

PORTRAITS CROISÉS SUR L’ADOPTION

NOTRE AVIS SUR C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS

Synopsis : C’est toi que j’attendais nous plonge dans l’intimité de couples qui souhaitent adopter un enfant et attendent impatiemment l’appel qui fera basculer leurs vies. Mais c’est aussi l’histoire d’Alexandra qui recherche par tous les moyens son fils né sous X, ou Sylvian qui se bat chaque jour pour retrouver sa mère biologique. Des parcours de vie riches en émotion qui nous interrogent sur la quête d’identité et sur l’amour…

C’est Toi que j’attendais marque les retrouvailles de la réalisatrice Stéphanie Pillonca (Fleur de Tonnerre) avec le documentaire, registre dans lequel elle est la meilleure. Avec ce film qui a fait couler quelques larmes au dernier festival d’Angoulême, Pillonca s’intéresse au processus d’adoption à travers plusieurs histoires différentes les unes des autres et pour autant connectées entre elles par un même thème : la quête d’identité et d’amour.

Dans C’est Toi que j’attendais, on suit Sylvian qui cherche désespérément sa mère biologique ayant accouché sous X en 1972 du côté de Chartres. On suit aussi Alexandra qui s’est résignée à « abandonner » son enfant à la naissance sous la pression familiale alors qu’elle n’avait que 16 ans et qui, aujourd’hui, aimerait bien retrouver sa trace. Dans le même temps, Enora et Gilles ont fait une demande d’agrément pour adopter et patientent tandis que Lucile et Franck l’ont obtenue mais attendent à présent qu’un enfant leur soit proposé. Quatre histoires, quatre trajectoires, pour une même émotion.

L’émotion, c’est sans nul doute ce qui dicte la conduite du documentaire de Stéphanie Pillonca. Entre moments de joies, moments de doutes ou d’angoisse, C’est Toi que j’attendais suit avec pudeur ses quatre histoires en distillant des scènes extrêmement fortes. Ensembles, elle forme un regard multifacette sur la problématique de l’adoption, ses tenants et ses aboutissants, ses questionnements, ce qu’elle implique au passé, au présent, dans le futur.

On partage avec les protagonistes des histoires lourdes, très personnelles, dans un intimisme profondément bouleversant. Là où la caméra de Stéphanie Pillonca rend aussi puissantes ces histoires, c’est qu’elle ne vient apposer aucune information supplémentaire, laissant juste le nécessaire se raconter de manière naturelle (et naturaliste). Pas d’inscription, pas de voix off, pas de sur-montage ou de sur-démonstration, C’est Toi que j’attendais est simple et c’est cette même simplicité qui le rend aussi touchant à défaut d’être vraiment cinématographique. Sa seule limite, on en voudrait juste un peu plus parfois.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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