Mondociné

AYA ET LA SORCIÈRE de Goro Miyazaki : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : Earwig and the Witch
Père : Goro Miyazaki
Date de naissance : 2020
Majorité : 18 août 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : Japon
Taille : 1h22 / Poids : NC
Genre : Animation

Livret de Famille : Avec les voix de Elina Solomon, Sylvia Bergé, Thierry Hancisse…

Signes particuliers : Un petit Ghibli, un film familial sympathique.

 

 

GORO MIYAZAKI TOURNE LE DOS AU PÈRE

NOTRE AVIS SUR AYA ET LA SORCIÈRE

Synopsis : Aya a grandi dans un orphelinat douillet depuis qu’elle est bébé et ne sait pas que sa mère avait des pouvoirs magiques. Aimée et choyée, la fillette de 10 ans n’a jamais voulu quitter son cocon et son cher ami Custard. Espiègle, rusée, elle mène son petit monde par le bout du nez ! Lorsqu’un couple étrange vient l’adopter, Aya se rebelle et suit sa nouvelle famille à reculons… Mais que peuvent bien cacher ce mystérieux Mandrake et cette inquiétante Bella Yaga ? Au rythme des enchantements, une aventure extraordinaire attend l’adorable effrontée… car ses prétendus parents ne sont autres que des sorciers !

Si l’on n’avait pas l’info et que l’on se retrouvait nez à nez avec lui par hasard, il serait presque impossible de croire que Aya et la Sorcière est le nouveau long-métrage des studios Ghibli tant il ne ressemble en rien… à une production des studios Ghibli. Et pour cause. Réalisé par Goro Miyazaki, fils du maître Hayao, ce téléfilm diffusé en décembre dernier à la télé japonaise est le premier de l’histoire de la firme a avoir été réalisé entièrement en images de synthèse. Goro, le fils pas vraiment prodigue, envoie balader les méthodes traditionnelles qui font toute la poésie du cinéma de son paternel et signe un long-métrage classique animé selon les techniques actuelles (ou presque). Et il ne subsiste pas grand-chose de l’âme Ghibli dans le résultat. A tel point que l’on peut s’étonner de voir la chose labellisée « Cannes 2020 ». Mais si ce doigt d’honneur aux traditions a de quoi dérouter, il n’anéantit pas le film pour autant.

Bon, force est d’avouer que pour son entrée dans l’ère du numérique, Ghibli ne marquera pas les esprits. Sur le fond, Aya et la sorcière est un film mineur et sur la forme, ses techniques d’animation paraissent avoir quelques années de retard sur son temps. Poussif visuellement avec une direction artistique pas toujours au niveau, le film l’est aussi sur le plan narratif avec une histoire certes mignonne et de loin raccrochée à certaines thématiques chères à Hayao et à Ghibli, mais qui manque cruellement d’étoffe, de finesse et d’ancrage mythologique. Néanmoins, passés ces défauts qui ont pour conséquence de rendre le film assez anecdotique en comparaison des travaux du père tout-puissant, Aya et la sorcière parvient à tirer son épingle du jeu grâce au charme de son récit. L’émotion n’est pas comparable aux envolées des grands films de la firme mais elle marchotte par intermittence, notamment grâce à ses personnages qui parviennent à se montrer attachants, la petite Aya en tête, le démon Mandrake ensuite. Et puis il y a un dynamisme prenant qui fait tenir debout cette entreprise divertissante, certes sans aucune vraie profondeur, mais qui, à cloche-pied, réussit à s’en sortir et à amuser. Au final, sa tendresse et ce sympathique amusement enfantin sauvent largement les meubles d’une entreprise qui aurait pu aisément péricliter sans cela.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

One thought on “AYA ET LA SORCIÈRE de Goro Miyazaki : la critique du film

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux