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ANT-MAN ET LA GUÊPE : QUANTUMANIA de Peyton Reed : la critique du film

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Nom : Ant-Man and The Wasp : Quantumania
Père : Peyton Reed
Date de naissance : 2022
Majorité : 15 février 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h01/ Poids : NC
Genre : Super-héros, Action, SF

Livret de Famille : Paul RuddEvangeline LillyMichael Douglas, Kathryn Newton, Michelle Pfeiffer, Jonathan Majors, Bill Murray…

Signes particuliers : Faut prendre un sacré paquet de drogues pour pondre un truc aussi désastreux.

Synopsis : Une nouvelle aventure attend Scott Lang et Hope van Dyne dans leur vie de couple et de super-héros ! Tout va pour le mieux : Scott a écrit un livre à succès tandis que Hope défend avec le plus grand dévouement des causes humanitaires. Leur famille – Janet van Dyne et Hank Pym (les parents de Hope) et Cassie, la fille de Scott – font enfin partie de leur quotidien. Cassie partage la passion de sa nouvelle famille pour la science et la technologie, notamment en ce qui concerne le domaine quantique. Mais sa curiosité les entraîne tous dans une odyssée imprévue et sans retour dans le vaste monde subatomique, un endroit mystérieux où ils rencontrent d’étranges nouvelles créatures, une société en crise et un impitoyable maître du temps dont l’ombre menaçante commence tout juste à s’étendre. Scott et Cassie sont soudainement happés dans une direction tandis que Hope, Janet et Hank se retrouvent propulsés dans une autre. Tous se perdent dans un monde en guerre, sans savoir comment ils pourront en sortir ni même s’ils retrouveront un jour le chemin de leur foyer…

 

PURGE SUBATOMIQUE

NOTRE AVIS SUR ANT-MAN ET LA GUEPE : QUANTUMANIA

On ne va pas se mentir, Ant-Man est probablement l’Avengers le moins passionnant de la bande des super-héros Marvel. Évidemment, cette assertion sera toujours discutable par certains mais disons que ses films ont plus de mal à déchaîner les passions en comparaison des Captain America, Iron Man, Black Panther, Thor et compagnie. Il suffit de voir ses performances au box office pour s’en convaincre. Tandis que Doctor Strange frôle le milliard, l’homme au pyjama-fourmi bataille autour des 600 millions. Bref, le problème récurrent avec Ant-Man, c’est qu’en dehors des exploits visuels des SFX, on se tamponne un peu du personnage et de ses acolytes. Et la franchise ne va clairement pas arranger son cas avec Quantumania, son troisième volet, lequel a l’insigne honneur d’inaugurer la Phase V du Marvel Cinematic Universe.

On se demandait si Marvel était capable de faire pire que le récent Thor : Love & Thunder sorti l’an passé. La réponse est triplement oui. La phase IV s’était tristement achevée (l’épouvantable Thor 4, le très moyen Black Panther 2, le nullissime téléfilm de noël sur les Gardiens de la Galaxie), la 5ème débute dans la douleur la plus totale. La recette marvellienne s’essoufflerait-elle enfin ? Ça ne serait guère étonnant. Le problème c’est que Ant-Man et la Guêpe : Quantumania n’est pas un Marvel lambda sans importance. C’est à lui qu’échoie la lourde tâche de planter le nouveau super-méga-giga-grand-méchant qui sévira durant toute la nouvelle phase : Kang le Conquérant. Et question plantage, le film en connaît un rayon.

Dans Quantumania, Scott « Ant-Man » Lang et toute sa bande (sa fille, sa copine La Guêpe, ses beaux-parents) se retrouvent projetés par inadvertance dans le fameux monde subatomique (celui où Michelle Pfeiffer été bloquée durant 30 piges – suivez un peu bordel). Et c’est parti pour une overdose de mauvais goût à en vomir de la pellicule par les narines. Peyton Reed matérialise son univers subatomique avec une laideur assez sidérante. Dire que ce nouveau Ant-Man est moche serait un euphémisme. Entre ses couleurs criardes affreuses, sa mélasse d’effets spéciaux vomitive et ses idées artistiques d’un ridicule à fuir (Modok ça marche sans doute en comic mais bon sang que c’est ridicule à l’écran), tout le métrage fout le camp. A plus forte raison quand il reproduit en sus les tares de Thor 4.
Encore une fois, Marvel a fait le pari de l’humour poussé à fond les ballons (exemple Modok justement, qui n’a rien de rigolo à la base). Sauf que plus que jamais, celui-ci étouffe complètement la gravité et la noirceur qui sont censés coexister à ses côtés dans une histoire présentant le méchant ultime (disons plus ultime que le précédant ultime mais moins ultime que le prochain ultime). Très mal équilibré dans sa vision générale, visuellement déplorable dans sa direction artistique, et d’un ennui mortel côté narration (le nouveau grand méchant pouvant être perçu par les néophytes comme une réplique de Thanos), Ant-Man est une purge atomique botoxée aux SFX gloubi-boulguesques qui ne se donne même pas la peine d’essayer de faire illusion. A croire que Marvel a lâché prise et ouvert le robinet chiant des films plus que les produisant. C’est infect, c’est bête, c’est pénible, ça n’a aucun sens, c’est totalement désincarné et anti-épique, et c’est surtout profondément inintéressant. Ant-Man et les siens sont projetés dans un monde numérico-ringard jamais rendu passionnant malgré les tentatives évidentes d’en faire un univers foisonnant façon planète de la galaxie Star Wars (mais sans le charme de l’imaginaire). Et ils y rencontrent un super-méchant plus charismatique que les super-héros qui l’affrontent. C’est pas un peu emmerdant ça ? Décidément, tout est foiré. Si au moins il y avait un charme et une personnalité propre. Mais non, il n’y a que du vide quantique.

 

 

Par Nicolas Rieux

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