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38°5 QUAI DES ORFÈVRES de Benjamin Lehrer : la critique du film

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Nom : 38°5 quai des Orfèvres
Père : Benjamin Lehrer
Date de naissance : 2023
Majorité : 05 juillet 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h24 / Poids : NC
Genre : Comédie parodique

Livret de Famille : Didier BourdonCaroline AngladeYann Papin, Pascal Demolon, Frédérique Bel…

Signes particuliers : Drôle sur le papier, raté à l’écran.

Synopsis : Panique quai des Orfèvres ! Un tueur en série, surnommé le Ver(s) Solitaire, sème des alexandrins sur des scènes de crime, causant terreur et confusion. Clarisse Sterling, une jeune enquêtrice enthousiaste, se voit confier cette affaire sous la supervision du légendaire commissaire Keller. Armée de 200 g de chouquettes et d’un bel ananas bien placé, Clarisse doit jongler entre les bras cassés de la brigade criminelle et des énigmes tordues pour démasquer l’assassin… La mission impossible ne fait que commencer.

LE SILENCE DES JAMBONS

NOTRE AVIS SUR 38°5 QUAI DES ORFEVRES

Passé par le festival de l’Alpe d’Huez dont il est reparti avec le Grand Prix du Jury, 38°5 Quai des Orfèvres ressuscite un genre un peu oublié, la comédie parodique. On se souvient d’Alarme Fatale qui parodiait la saga Lethal Weapon, on se souvient des Hot Shots ! qui se foutait de la gueule de Top Gun, de Scary Movie qui parodiait grassement Scream ou encore de Dracula Mort et Heureux de l’être qui se marrait avec le conte-vampire sus-nommé. 38°5 Quai des Orfèvres lui, ne parodie pas le polar fliqueux d’Olivier Marchal mais le cultisme Silence des Agneaux de Jonathan Demme. Clarisse Sterling « non rien à voir avec le film, comme la livre » intègre la célèbre Brigade Criminelle dirigée par le commissaire Franck Keller (rapport à la série télé policière avec Claude Brasseur). Toute l’équipe est sur les traces d’un serial killer qui tue ses victimes en jouant avec les grandes comptines pour enfants. Sur le chemin, une enfilade de bras cassés, des chouquettes, un fermier à couettes, un psychopathe en cage, un ananas dans le cul, une journaliste bimbo…

Alors oui… mais non. On visualise parfaitement l’idée de 38°5 Quai des Orfèvres, qui se voudrait comme une grasse comédie déjantée quelque part entre Les Nuls, les ZAZ et le Palmashow, rythmée à 160 km et avec au moins dix vannes à la minute. Ça, c’était l’idée. L’exécution elle, c’est une comédie pouet pouet qui empile les références ciné et les blagues faciles comme un plongeur empile les assiettes sales en cuisine. L’ironie, c’est que sur le papier, tout paraît drôle. Mais à l’écran, tout paraît naze, l’indéniable drôlerie des idées se transformant en lourdeur du geste au moment de leur mise en images. Probablement parce que toutes les blagues, vannes ou clins d’œil référentiels sont trop évidents, trop attendus, visibles de très très loin et fort mal amenés. Ce qui est censé être hilarant devient malaisant et on tombe bien loin des Y’a t-il un flic, Hot Shots ou Alarme Fatale. C’est exactement ce genre de délires que 38°5 Quai des Orfèvres essaie de reproduire, mais quand on n’est pas surpris, ce genre d’exercice peut vite devenir très embarrassant au lieu de dégommer les zygomatiques. Pompant allègrement ce qui a déjà été fait (à commencer par La Cité de la Peur) mais en mal, le film de Lehrer s’évertue à faire dans l’avalanche parodique mais la mayonnaise ne prend car le dixième degré sombre plus dans le ridicule que dans l’effet recherché. Bon allez, quitte à y être, on va se refaire Le Silence des Jambons d’Ezio Greggio tiens.

Par Nicolas Rieux

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