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BELFAST de Kenneth Branagh : la critique du film

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Nom : Belfast
Père : Kenneth Branagh
Date de naissance : 2021
Majorité : 02 mars 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h39 / Poids : NC
Genre : Drame, Autofiction

Livret de Famille : Caitriona BalfeJamie DornanJude Hill, Ciàran Hinds, Judi Dench, Colin Morgan…

Signes particuliers : Une plongée en noir et blanc dans les souvenirs d’enfance de Kenneth Branagh.

Synopsis : Été 1969 : Buddy, 9 ans, sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient, celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit heureux, choyé et en sécurité. Mais vers la fin des années 60, alors que le premier homme pose le pied sur la Lune et que la chaleur du mois d’août se fait encore sentir, les rêves d’enfant de Buddy virent au cauchemar. La grogne sociale latente se transforme soudain en violence dans les rues du quartier. Buddy découvre le chaos et l’hystérie, un nouveau paysage urbain fait de barrières et de contrôles, et peuplé de bons et de méchants.

 

DANS LA VEINE DE ROMA D’ALFONSO CUARON

NOTRE AVIS SUR BELFAST

Il aura fallu 50 ans au réalisateur irlandais Kenneth Branagh, pour comprendre comment raconter son enfance. Bonne nouvelle, il a trouvé et re-bonne nouvelle, ça valait le coup d’attendre ! En prenant le par(t)i de raconter ses souvenirs en noir et blanc, il nous plonge dans le Belfast de la fin des années 60. Un drame autofictionnel émouvant et tendre, dont on ressort le sourire aux lèvres malgré la dureté de la période traitée.

Dans le quartier ouvrier de la capitale d’Irlande du Nord, on suit Buddy, un garçon joyeux et gentiment polisson. Confronté malgré lui aux différentes formes de tensions qui l’entoure, Buddy va utiliser l’arme de la jeunesse et son bouclier de fraîcheur pour ne pas se laisser submerger. Car autour de lui, c’est la tempête. Tempête historico-politique qui voit s’affronter catholiques et protestants dans les rues familières de son enfance. Mais aussi tempêtes familiales puisque le manque d’argent de ce clan est souvent la cause de disputes entre ses parents chéris. Pourtant, la famille est soudée, les parents s’aiment, les plus jeunes s’occupent des plus âgés et vice-versa. Dans ce mouchoir de poche irlandais qui se retrouve rapidement victime d’un confinement qui nous rappelle – émeutes en moins – ceux que nous venons de vivre, la famille de Buddy tente tant bien que mal de garder le moral. Le noir et blanc « satiné » façon Hollywood choisi par le réalisateur donne au film une authenticité supplémentaire, plantant les parents du jeune Buddy en héros de ses films d’enfance.

On découvre aussi l’influence des fictions regardées par l’alter-égo fictionnel du réalisateur durant sa croissance, mais aussi l’impact d’une réalité qui rejoint la fiction puisque, pendant que les émeutes font rage dans ce quartier de Belfast, les américains posent le pied sur la lune. Cet exploit sert de fil rouge parallèle à l’histoire et permettra à Buddy de prendre de la hauteur dans ce contexte rude et violent. Enfin, notons que ce quasi biopic entre mélodrame et humour est porté par un casting irlandais de premier choix, dont deux des principaux acteurs nommés aux Oscars (Ciarán Hinds et Judi Dench). Kenneth Branagh parvient à nous transporter dans son enfance grâce à un long-métrage plein de joie et d’humour, mais aussi de profondeur. Une réussite cinématographique qui totalise 7 nominations en tout pour les Oscars, soit autant que le West Side Story de Steven Spielberg. Wait and see !

 

Par Raphaela Louy

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