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SOLEIL BATTANT de Clara Laperrousaz et Laura Laperrousaz : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Soleil Battant
Mères : Clara et Laura Laperrousaz
Date de naissance : 2017
Majorité : 13 décembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre
: Drame

Livret de famille : Ana Girardot, Clément Roussier, Océane, Margaux, Agathe Bonitzer…

Signes particuliers : Un premier film juste et intéressant.

DRAME AU SOLEIL

LA CRITIQUE DE SOLEIL BATTANT

Résumé : Pour les vacances, Gabriel et Iris retournent dans une maison de famille au Portugal avec leurs filles Emma et Zoé, d’irrésistibles jumelles de 6 ans. Au cœur d’un paysage solaire, des baignades et des rires des petites, le passé du couple se réveille. Emma est dépassée par un secret trop grand pour elle, qu’elle n’a pas le droit de partager avec sa jumelle. 

Sous le soleil d’un été au Portugal, une famille en vacances, Iris la mère, Gabriel le père, Emma & Zoé, leurs deux petites jumelles. Le cadre est beau, chaud, paisible et dépaysant, il transpire un vrai parfum de « douce vie » dans cette campagne ensoleillée où les corps resplendissent avec sensualité. Puis un secret refait surface, et le calme de Soleil Battant bascule. Tout semble voler en éclats mais en réalité, ce n’est pas un effondrement soudain, ce sont des fissures préexistantes, des cicatrices jamais refermées, qui réapparaissent et font de nouveau mal, brûlant cette cellule familiale plus encore que le soleil qui trône impérialement dans le ciel. La douleur n’est pas nouvelle et abrupte, elle était juste enfouie, ravalée, et elle remonte comme un reflux traumatique. Soleil Battant est l’histoire d’une famille dépassée par un secret trop lourd pour elle, l’histoire d’une chute dans un cadre idyllique.

Avec Soleil Battant, le duo sororal Clara et Laura Laperrousaz signe un drame familial intimiste, pas loin du huis clos lancinant à ciel ouvert. Dans ce quasi unique décor reculé dans la campagne portugaise, les maux qui se révèlent au spectateur avec une remarquable subtilité, vont bouleverser, dans une étroite communion entre les personnages et nous qui les observons. À l’image, les sœurs Laperrousaz opposent la peine intérieure de leurs protagonistes et la sensualité extérieure qui se dégage de leur corps envoûtant, filmés avec langueur, en réalité une façade. Parfait exemple, Ana Girardot, magnifique, sensuelle, désirable, érotique… mais aussi fragile, fêlée, hantée de l’intérieur. Tout comme Clément Roussier, sorte d’éphèbe méditerranéen à l’intérieur duquel infuse une blessure encore à vif.

Globalement juste (tout le contraire de la prestation d’Agathe Bonitzer qui heureusement n’a qu’un petit rôle) dans ce qu’il met en scène, Soleil Battant est une émouvante chronique douloureuse, seulement un peu trop humble et sur-écrite dans sa proposition, Il ne lui manque finalement qu’un peu de puissance brute et de hardiesse pour être ce grand film solaire magnifique qu’il aurait pu être.

BANDE ANNONCE :

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Par Nicolas Rieux

 

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