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PRENDRE LE LARGE de Gaël Morel : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Prendre le large
Père : Gaël Morel
Date de naissance : 2017
Majorité : 08 novembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre
: Drame

Livret de famille : Sandrine Bonnaire, Mouna Fettou, Kamal El Amri…

Signes particuliers : Un joli film sur la renaissance d’une femme, porté par une formidable Sandrine Bonnaire.

SANDRINE BONNAIRE PREND UN NOUVEAU DÉPART

LA CRITIQUE DE PRENDRE LE LARGE

Résumé : Edith, 45 ans, ouvrière dans une usine textile, voit sa vie bouleversée par un plan social. Loin de son fils et sans attache, plutôt que le chômage, elle est la seule à choisir de rejoindre son usine délocalisée au Maroc…

Chronique d’une mère seule éloignée de son fils, chronique d’un fantôme qui s’ennuie dans la monotonie de sa vie, chronique d’une femme qui n’attend plus rien de l’existence, Prendre le Large est l’histoire d’un nouveau départ aux allures de renaissance. À travers ce sixième long-métrage sur la quête d’épanouissement d’un être triste spectateur de sa vie, le réalisateur Gaël Morel (Après Lui avec Catherine Deneuve) illustre l’idée qu’il n’est jamais trop tard pour recommencer une nouvelle vie, pour briser les chaînes de l’immobilisme cafardeux et aller de l’avant. Derrière ce drame sensible et souvent juste porté par une grande Sandrine Bonnaire entre mélancolie et espérance, le cinéaste tente de dresser le portrait authentique d’une personne authentique, sorte de symbole de bien des gens englués dans l’insatisfaction d’une existence devenue insupportablement terne. Sauf que son Edith va trouver le courage de balayer ce présent peu gratifiant, pour tenter de dessiner un futur plus lumineux. Et c’est en somme ce que raconte Prendre le Large, allégorie de cette idée qu’il faut parfois tourner le dos à son désespoir et braver de gros obstacles, pour embrasser un renouveau salvateur. Autour de ce point de gravité central sur une sorte de second parcours initiatique tardif, Morel vient ensuite ajouter une réflexion sur la solitude des mères quand l’oiseau quitte le nid, et un tableau social sur les affres de la mondialisation, dénonçant notamment la problématique très actuelle des délocalisations pour produire à moindre coûts dans des conditions plus que discutables.Joli film soutenu par un bel optimisme qui tente d’éviter la naïveté, Prendre le Large est un film qui a du cœur, doux-amer, humain et touchant. On regrettera seulement que le cinéaste se montre parfois un peu trop tendre dans son approche, et qu’il cède à une sur-instrumentalisation de l’émotion, prenant le risque de la rendre trop artificielle pour fonctionner au mieux. Mais pertinent et riche dans le fond, Prendre le Large trouve ainsi le moyen de compenser une écriture un peu trop mécanique, qui s’appuie de trop sur la performance d’une Bonnaire tout à fait césarisable.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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