Troisième chapitre de notre série sur les logos des grandes majors hollywoodiennes. Après avoir observé l’évolution de ceux de la Warner Bros (voir ICI) puis de la Columbia (voir ICI), nous nous penchons aujourd’hui sur celui de la Paramount et sa montagne enneigée encerclée d’étoiles. L’histoire de la Paramount n’est pas la plus simple, à commencer par sa fusion précoce en 1916 entre la Jesse L. Lasky Feature Play Company et la Famous Players d’Adolph Zukor, fusion dans laquelle sera absorbée une toute petite compagnie créée en 1914 : la Paramount Pictures Corporation. Avec la Universal, la Paramount est le plus ancien studio hollywoodien encore en activité.
Le jingle actuel spécialement conçu pour les 100 ans de la firme, fêtés en 2012 :
L’histoire :
Le logo des débuts, entre 1914 et 1927 :
En 1927, il change un tout petit peu. Vraiment « un tout petit peu ». La montagne n’est plus la même. Ce modèle restera jusqu’en 1952 :
Mais d’ailleurs… Elle sort d’où cette montagne ? C’est l’Antesonraju, au Pérou, dans la Cordière des Andes, qui aurait servi de modèle au célèbre logo :
Dans les années 30, une version légèrement colorisée apparaîtra :
1951, nouveau logo en couleur légèrement modernisé. Il ne restera que trois ans :
Ce dernier sera rapidement remplacé par un nouveau décliné en deux versions arborant « Paramount Release » et « Paramount Pictures » selon si c’est la branche distributrice ou productrice :
Vers 1968-1969, nouveau logo encore, d’inspiration plus « westernienne ». Il courra jusqu’en 1975 :
Mais en 1975, le signe restera mais la tête change complètement, un peu comme celui de la Warner de la même époque :
Le logo actuel, avec les couleurs que l’on connaît, a vraiment commencé à apparaître vers 1986 avec celui-ci :
1987. La Paramount fête ses 75 ans. Pour l’occasion, le studio commande une oeuvre à l’artiste Dario Campanile. Elle servira de maquette pour les futures générations de logos :
A partir des années 2000, logo moderne. C’est l’époque actuelle avec l’inscription Viacom, conglomérat auquel la Paramount appartient :
Et les finitions, ça se travaillent. En 2011, avec ce splendide logo puis, en-dessous, le spécial pour les 100 ans, fêtés en 2012 :
Et parce que 100 ans, c’est important, la Paramount organise la plus incroyable photo de tous les temps. Toutes les stars actuelles qui ont travaillé pour le studio sont réunies le temps d’une photo mythique qui va immortaliser cet anniversaire avec faste. Et il manque personne à l’appel ! (cliquez dessus pour la voir en grand)
Et même le making-off est disponible. En vidéo, quelques images de l’organisation de ce joyeux bazar… :
Tout ça c’est bien beau, mais côté logos détournés, ça donne quoi chez la Paramount. Quelques-uns mais rien d’aussi excitant que chez ses confrères :
En 1957, un logo sympathique pour le cartoon Popeye :
La saga Indiana Jones aussi, aura la part belle côté logo qui s’incruste dans l’image. Les films s’ouvrent sur un rocher en surimpression pour jouer avec le logo de la Paramount qui précède le premier plan.
Indiana Jones, les aventuriers de l’arche perdue :
Indiana Jones, la dernière croisade :
Indiana Jones 4 :
Pour la bande-annonce de Star Trek Nemesis, les créatifs ont fait fumer leur cerveau pour nous pondre cet effet inventif. Un oeil observe Patrick Stewart alias Picard. Il se ferme puis se ré-ouvre… laisse apparaître le logo :
Mais vous croyez qu’il faut être un surdoué de l’ordinateur pour ça ? Non, Hitchcock, Fenêtre sur Cour, 1954 ! Le logo apparaît quand le voyeuriste James Stewart baisse le store de son appartement ! :
Pour Un Prince à New York, John Landis plonge carrément dedans. Vidéo :
Pour Benjamin Button, en 2008, comme celui de la Warner coproductrice, un logo en boutons :
En 2011, Rango est l’occasion de jouer avec un chapeau mexicain qui vient en surimpression :
Enfin, Watchmen de Zack Snyder en 2009, arborait déjà un look un peu seventies :
Voilà donc pour l’histoire des logos de la Paramount. Un dossier bien fourni que l’on aurait pu remplir encore et encore avec plein d’autres logos détournés notamment. On se retrouve bientôt pour la partie 4 avec au programme, la glorieuse Fox, la Universal ou la rugissante MGM. A suivre…
Monkey