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LES PETITS MOUCHOIRS (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Les Petits Mouchoirs
Père : Guillaume Canet
Livret de famille : François Cluzet (Max), Laurent Lafitte (Antoine), Gilles Lellouche (Eric), Marion Cotillard (Marie), Valérie Bonneton (Véronique), Jean Dujardin (Ludo), Benoît Magimel (Vincent), Pascale Arbillot (Isabelle), Anne Marivin (Juliette), Louise Monot (Léa), Joel Dupuch (Jean-Louis)…
Date de naissance : 2010
Nationalité : France
Taille/Poids : 2h34 – 17 millions €

Signes particuliers (+) : Du beau cinéma de potes dans l’esprit de Sautet, à la fois drôle et émouvant avec de jolis numéros de comédiens offerts sur un plateau par Canet.

Signes particuliers (-) : Ou l’on peut aussi y voir du cinéma forcé de bobos capricieux égocentriques. Sincère ?

 

LES COPAINS D’ABORD…

Résumé : Comme prévu, une bande de copains part en vacances au bord de la mer malgré un récent drame, l’accident de scooter de l’un d’entre eux cloué sur un lit d’hôpital…

On aura lu beaucoup de choses sur le film fleuve de l’année 2010 signé de l’acteur/réalisateur Guillaume Canet. Film bobo parisien pour les uns, drame lacrymal facile pour les autres mais encore magnifique mélo poignant pour certains ou ode à l’amitié forte pour d’autres. Une chose est sûre, au de-là de son impressionnant succès au box-office, Les petits Mouchoirs aura fait parler. Beaucoup parler.

Effectivement, Canet ne fait guère dans la subtilité et la finesse d’intention avec cette œuvre chorale au casting cinq étoiles. Usant d’une corde sensible gros calibre pour traverser les eaux mouvementées de la comédie doublée de mélodrame lacrymal peut-être facile, dépeignant une galerie de personnages très archétypiques et clichés du bourgeois parisien dans toute sa splendeur, sortant la grosse artillerie lourde du cinéma français pour une œuvre grandiloquente parfois qualifiée de « cinéma de papa », les reproches adressés auront été légion pour attaquer dans les règles de l’art un film s’inscrivant en effet dans une tradition de cinéma commercial alliant humour et larmes en mode « sortez les mouchoirs » et « soyez bouleversés ».

Si la facilité de l’entreprise n’est pas à contredire, peut-être est-elle alors tout simplement à assumer en prenant pour argent comptant la finalité de l’œuvre proposée. Et dans la lignée d’un cinéma « d’amis » façon Les Copains d’Abord de Laurence Kasdan rencontrant le plus sobre Vincent, Paul, François et les Autres de Claude Sautet, ce dernier projet de Guillaume Canet, de son aveu son film le plus personnel et lui tenant à cœur depuis longtemps, d’être clairement un cinéma de stéréotypes mais visant l’identification si ce n’est à un personnage, au moins à la notion de « bande ». Parabole sur l’amitié profonde liant un cercle d’amis et sur les petits travers de tout un chacun que l’on supporte au quotidien avec l’idée que personne n’est parfait et que l’on accepte les gens auxquels on tient pour ce qu’ils sont, pour leurs qualités avant tout, au de-là de leurs défauts agaçants mais finalement mineurs, ces Petits Mouchoirs se révèle être au final une belle déclaration sincère, sentimentale et sensible doublée d’une amère piqûre de rappel sur l’importance de soigner ces relations uniques.

Fondé sur une dynamique de groupe où chaque personnage occupe une place dans ce groupe de copains liés, Les petits Mouchoirs ne cherche pas la « philosophication » subtile, pas plus qu’il ne cherche à analyser ou à disséquer sociologiquement de façon poseuse, le concept de l’amitié. Parfois un peu moralisatrice certes, cette belle œuvre humaniste tend seulement à retranscrire une ambiance de potes agréable à la force des soirées faites de rires et de complicité, faites de nostalgie sur les beaux moments passés et de rêve de projets d’avenir illuminés. Et c’est par le flottement gracieux sur un ruisseau tranquille où les faibles courants remuants nous entraînent délicatement entre rires et larmes que le cinéaste nous bouleverse et nous renverse au gré d’un florilège d’émotions diverses. Si l’humeur est changeante, c’est pour mieux saisir ces moments aléatoires, ces amitiés si profondes et intenses qu’elles nous ballottent au fil des évènements de vie.

Alors oui, Les petits Mouchoirs ressert une recette éculée et vieille comme le monde, dégoulinant de bons sentiments. Mais la force des vrais sentiments qui s’en dégage, le maniement d’un humour efficace bien associé au drame touchant, l’écriture délicate de personnages aussi bien écrits qu’interprétés entre un Cluzet grinçant de maniaquerie obsessionnelle, un Gilles Lellouche cabotin dans la vie mais au combien attachant, une Marion Cotillard paumée et à fleur de peau entre deux stades, un Benoît Magimel tragiquement amusant de sincérité (bien que détonant dans la piètre qualité de son jeu par rapport à ses petits camarades) un Laurent Lafitte hilarant et épuisant de maladresse ainsi que tout un tas de seconds rôles (on pense à un Dujardin à contre-emploi, à Pascale Arbillot ou Valérie Bonneton)… Tout participe d’un vrai beau moment de cinéma ronflant, évidemment calibré pour le succès, peut-être mièvre, mais donnant envie de partir sur le champ, accompagné de ses meilleurs amis, pour vivre ou revivre ces moments si précieux…

Bande-annonce :

3 thoughts on “LES PETITS MOUCHOIRS (critique)

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