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ZION de Nelson Foix : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Zion
Père : Nelson Foix
Date de naissance : 09 avril 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h39 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de Famille : Sloan DecombesPhilippe CalodatZebrist

Signes particuliers : Un premier film honorable.

Synopsis : En Guadeloupe, Chris partage son temps entre deals, aventures sans lendemain et rodéos en moto. Repéré par Odell, le caïd du quartier voisin, Chris se voit confier une livraison à risque. Malgré la mise en garde de son meilleur ami, il accepte la mission. Mais le jour de la livraison, il découvre qu’un bébé a été déposé devant sa porte. Commence alors pour lui, une course infernale qui le mènera à un choix crucial…

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NOTRE AVIS SUR ZION

Rares sont les films qui braquent leurs caméras sur la Guadeloupe, encore plus rares sont ceux qui donnent à voir une Guadeloupe périphérique, loin des images de cartes postales d’une île ensoleillée. Si le thriller sur les banlieues est presque une tradition en France depuis La Haine de Kassovitz, il est plus une curiosité dans les Outre-Mer. C’est en tout cas ce que propose Nelson Foix, jeune réalisateur guadeloupéen, avec Zion, un premier long-métrage coproduit notamment par Jamel Debbouze que l’on sent influencé par le classique La Cité de Dieu de Fernando Meirelles.
Petit dealer pas méchant qui partage son temps entre ses trafics et les rodéos à moto, Chris se voit proposer une livraison à risque par un caïd du quartier voisin. Mais
quand il découvre un bébé déposé sur le pas de sa porte dans un cabas, tout va partir en vrille pour lui.
Oser un film 100% guadeloupéen, c’est déjà pas facile. Oser de surcroît un thriller d’action à 2000 à l’heure où la lenteur du temps qui s’écoule sur l’île est soudainement balayée par une intense montée d’adrénaline, c’est encore moins facile. Malgré tout, Nelson Foix s’en tire plutôt bien avec un film globalement maîtrisé qui réussit à capter l’attention, dans un premier temps par le portrait désenchanté qu’il dépeint d’une Guadeloupe loin du tourisme balnéaire, puis par le roller coaster survitaminé qu’il déclenche autour de la traque de son jeune héros dépassé par les événements et lancé dans une cavale pour sa survie. A l’arrivée, Zion a des arguments pour défendre son statut de petit film efficace, même s’il tourne un peu en rond en raison d’une écriture qui manque d’envergure. Surtout, on lui sent moins d’urgence et de puissance qu’un Tropique de la Violence (tourné à Mayotte), autre film sur la violence qui gangrène le quotidien dans nos Outre-mer abandonnés à leur sort.

 

 

Par Nicolas Rieux

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