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UNE FILLE FACILE de Rebecca Zlotowski : la critique du film

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Spectateurs

La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Une Fille Facile
Père : Rebecca Zlotowski
Date de naissance : 2019
Majorité : 28 août 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de famille : Mina Farid, Zahia Dehar, Benoît Magimel, Nuno Lopes, Clothilde Courau…

Signes particuliers : Quand Zahia se lance dans le cinéma.

B.B. LE RETOUR ?

NOTRE AVIS SUR UNE FILLE FACILE

Synopsis : Naïma a 16 ans et vit à Cannes. Alors qu’elle se donne l’été pour choisir ce qu’elle veut faire dans la vie, sa cousine Sofia, au mode de vie attirant, vient passer les vacances avec elle. Ensemble, elles vont vivre un été inoubliable. 

Cannes, un été comme tous les autres. Une jeune fille, Naïma, vient de fêter son 16e anniversaire. Sa cousine, Sofia, débarque chez elle, lui faisant découvrir un univers attirant et séduisant… Quatrième long-métrage de Rebecca Zlowtoski, Une Fille Facile aura énormément fait parler de lui (ou d’elle, c’est selon) grâce à l’une de ses actrices principales : Zahia Dehar (la fameuse Zahia de l’affaire Ribéry), qui y incarne le rôle de Sofia, une jeune femme attirée par les hommes riches au point d’en faire son mode de vie. Pour son premier rôle dans un long-métrage, la (désormais) actrice dévore l’image. Impressionnante, elle incarne un personnage étonnamment élégant, intelligent, sensible et cultivé (on se souviendra pendant longtemps de cette scène de débat à propos de Marguerite Duras). Un personnage absolument fascinant, qui mérite sa comparaison cannoise avec l’apparition de Brigitte Bardot dans Et Dieu créa la femme.

Cependant, le film de Rebecca Zlotowski est dans le fond très différent de celui de Vadim. Celui-ci étant beaucoup plus moderne (pour son époque) sur la forme et le fond, étant l’expression du choc des générations. Une Fille Facile parle bien de rébellion contre les codes de la société, mais d’une manière plutôt subtile et douce, sans véritable violence, adoptant le point de vue d’une adolescente de 16 ans profitant de ses vacances d’été, avec ses amis et sa cousine. Zlotowski filme d’une manière plus académique, ce qui lui réussit plutôt bien. D’une certaine manière, le rôle de Naïma rappelle celui d’Amin dans Mektoub my love. Deux personnages témoins des événements se passant autour d’eux. Tous deux personnages principaux, mais mis de côté à cause d’autres protagonistes, impressionnants de charisme et fascinant leurs cinéastes respectifs.

Une Fille Facile bénéficie d’un casting impeccable (tous les acteurs sont excellents, avec un coup de cœur pour l’extraordinaire Lakhar Didri, alias Dodo futur comédien) ainsi que d’une magnifique image éclairée par George Lechaptois. Le casting cache par ailleurs une autre « fille facile », ou plutôt homme facile. Le personnage de Philippe, incarné par un très convaincant Benoît Maginel, est d’une certaine manière le pendant masculin de Sofia. Au service des riches, profitant de leur argent comme la jeune femme, sans être véritablement libre, emprisonné dans un système qui ne le rend pas heureux. Récit de jeunesse, interrogation de la liberté, du désir et du droit à l’assumer, Une Fille Facile est un film très doux et solaire. Bien que parfois un peu trop verbeux et littéraire, le pari est réussi.

BANDE-ANNONCE :

Par Hugo Turlan

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