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LES FAUVES de Vincent Mariette : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Les Fauves
Père : Vincent Mariette
Date de naissance : 2018
Majorité : 23 janvier 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h23 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de famille : Lily-Rose Depp, Laurent Lafitte, Aloïse Sauvage, Camille Cottin…

Signes particuliers : Une étrangeté assez fascinante.

LILY-ROSE DEPP FRICOTE AVEC LE MYSTÈRE

LA CRITIQUE DE LES FAUVES

Synopsis : C’est l’été, dans un camping en Dordogne, des jeunes gens disparaissent. Les rumeurs les plus folles circulent, on parle d’une panthère qui rôde… Un sentiment de danger permanent au cœur duquel s’épanouit Laura, 17 ans. La rencontre avec Paul, un écrivain aussi attirant qu’inquiétant, la bouleverse. Une relation ambigüe se noue. Jusqu’à ce qu’un prétendant de Laura disparaisse à son tour et qu’une étrange policière entre dans la danse…

Le cinéma de genre à la française a toujours souffert d’un triste (et injuste) manque de reconnaissance. Peut-être parce que l’on s’évertue de trop à reproduire un modèle que les américains maîtrisent mieux au lieu de se chercher un style personnel. Si la réponse est là, alors le cinéaste Vincent Mariette aura touché juste. Ceux qui connaissent un peu son travail et qui ont vu Tristesse Club savent que le cinéma de Vincent Mariette est un peu en décalage avec le classicisme, gentiment perché voire bizarre. C’est d’ailleurs ce style doucement marginal qui permet à son nouveau long-métrage, Les Fauves, de trouver une dynamique séduisante et une vraie personnalité affirmée. Pourtant sur le papier, Les Fauves a tout du film à suspens classique, errant entre le thriller énigmatique et un parfum de fantastique qui plane. Mais une fois couché sur pellicule, le film de Vincent Mariette dévie, qui la route habituellement empruntée pour aller se perdre dans un ailleurs proche de l’entredeux fascinant.D’un bout à l’autre de son film, Vincent Mariette s’amuse à déjouer les codes du genre, à prendre à rebours ce que l’on pense attendre pour explorer des directions originales. Et ça marche. Inquiétant, parfois même angoissant, Les Fauves navigue entre des zones troubles, autant qu’il traverse les genres sans jamais trop s’accrocher à quoi que ce soit pour garder son originalité séduisante et son déroulé captivant. Ou va t-on, vers le drame, le thriller, le fantastique, l’horreur ? On ne peut jamais être sûr de rien et c’est probablement ça qui est le plus agréable dans l’expérience. La seule chose qui est acquise et certaine, c’est que Les Fauves se caractérise par une atmosphère oppressante plutôt bien maîtrisée, voire sublimée par des personnages troubles qui traversent le décor, une Lily-Rose Depp ambiguë, un Laurent Lafitte intriguant (mais un peu cabotin, dommage) ou encore une Camille Cottin mystérieuse.Avec habileté et non sans intelligence, Vincent Mariette mène sa barque, parlant en creux de différentes choses comme l’éternel passage délicat de l’adolescence à l’âge adulte ou encore le pouvoir des superstitions, mais sans jamais sacrifier l’efficacité de son intrigue sur l’autel du film d’auteur pompeux. Les Fauves assume tout ce qu’il est, une réflexion comme un thriller ambivalent, et prend le spectateur dans ses filets en s’efforçant de ne lui laisser aucune porte de sortie pour décrocher. On regrettera seulement de voir la qualité de l’entreprise s’évaporer un peu sur la fin, dans un final qui veut donner trop de réponses là où il aurait gagné à conserver davantage de mystère.


BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

One thought on “LES FAUVES de Vincent Mariette : la critique du film

  1. Un insupportable navet, pourtant encensé par quelques critques étonnamment flatteuses.
    La diction savonneuse de Lili-Rose Depp oblige le spectateur à tendre inutilement l’oreille.
    Une intrigue tout juste bonne à être vue par des gamins pas trop difficiles d’une classe de CM2 au cours d’un séjour en classe dite « transplantée ».
    On s’ennuie, on s’ennuie, on s’ennuie… en espérant en vain que la panthère ne va faire qu’une bouchée des acteurs et du film tout entier, à l’instar de « Serpent Python » de Charles Trenet:
    « C’est qu’parfois trop d’ciné parleur
    Peut vous donner mal au cœur
    Ou que les hommes digèrent, dit-on,
    Mieux que les serpents pythons. »

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