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DERNIER AMOUR de Benoît Jacquot : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Dernier Amour
Père : Benoît Jacquot
Date de naissance : 2018
Majorité : 20 mars 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Drame, Romance, Historique

Livret de famille : Vincent Lindon, Stacy Martin, Valeria Golino…

Signes particuliers : Une œuvre lente et atmosphérique.

VINCENT LINDON EST CASANOVA

LA CRITIQUE DE DERNIER AMOUR

Synopsis : Au XVIIIe siècle, Casanova, connu pour son goût du plaisir et du jeu, arrive à Londres après avoir dû s’exiler. Dans cette ville dont il ignore tout, il rencontre à plusieurs reprises une jeune courtisane, la Charpillon, qui l’attire au point d’en oublier les autres femmes.  

Ces derniers temps, il était devenu difficile de s’enthousiasmer pour le cinéma de Benoît Jacquot, entre ses futilités anecdotiques (A Jamais ou son dernier Eva) ou ses récits historique à l’épure lourde (Journal d’une Femme de Chambre). Depuis ses magnifiques Adieux à la Reine et éventuellement Trois Cœurs, Benoît Jacquot s’enfermait dans un cinéma peu aimable, et ce n’est pas Dernier Amour qui semblait parti pour redonner foi. Le cinéaste y conte un chapitre de la vie de Giacomo Casanova (incarné par Vincent Lindon), lorsqu’en exil à Londres, il tomba sous les charmes d’une belle courtisane (Stacy Martin). Un jeu de désir qui allait vite se transformer en passion consumante.

On avait peur de l’ennui, de tomber dans une faille temporelle où 1h30 allait en mesurer 3, où Benoît Jacquot allait nous perdre dans les dédales d’un nouveau film historique au minimalisme sinistre et plombant. Le plus étonnant dans l’histoire, c’est que Dernier Amour est plus ou moins ce que l’on redoutait. Et pourtant… Pourtant, il se passe quelque chose d’énigmatique à l’écran alors que Stacy Martin trimballe son minois incarnant l’appel au désir et que Vincent Lindon s’y abîme comme un homme envoûté. En l’observant de près, Dernier Amour est comme une succession de scènes futiles et ennuyeuses en soi, mais dont la somme forme un voyage au romanesque mélancolique fascinant. Lentement, on est pris et happé par ce récit d’un amour perdu, dont il ne reste que les cendres d’un amer souvenir fantasmé. La démarche feutrée, la mise en scène millimétrée de Jacquot, l’interprétation intérieure de Vincent Lindon convergent, pour donner naissance à un objet à l’exigence rude mais passionnante. Loin de l’éclat du récent Madame de Joncquières d’Emmanuel Mouret, Dernier Amour reste une œuvre hypnotique à sa manière, dans son tempo lent, son écriture simple et son formalisme épuré, où Jacquot s’interroge à travers son Casanova en souffrance, sur son propre rapport aux femmes et à l’amour, mais surtout sur la notion même de passion, ce qui la caractérise et la différencie du simple désir ardent. Le mélange antinomique d’intense contemplation, de fièvre dévorante et de calme au trouble contenu qui dessine les contours de l’œuvre, lui ôte sa pesanteur pour la rendre étrangement gracieuse et viscérale.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

One thought on “DERNIER AMOUR de Benoît Jacquot : la critique du film

  1. C’est la première fois que je quitte une salle avant la fin du film. J’adore Vincent Lindon, son jeu est bon mais cela ne suffit pas à rendre l’histoire intéressante. Je suis parti après une heure, peut être ai je eu tort mais je en pouvais plus.

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