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DADDIO de Christy Hall : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Daddio
Mère : Christy Hall
Date de naissance : 04 décembre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Sean Penn, Dakota Johnson

Signes particuliers : Un premier film aux allures de défi.

Synopsis : À l’aéroport JFK de New York, un soir, une jeune femme monte à l’arrière d’un taxi. Tandis que le chauffeur démarre sa voiture en direction de Manhattan, ces deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer entament une conversation des plus inattendues…

 

SÉANCE DE TAXI-CHANALYSE

NOTRE AVIS SUR DADDIO

Décidément, les films en huis-clos dans une bagnole, ça inspire. Alors que se profile le thriller-concept Le Choix dont l’action suit Vincent Lindon seul dans une voiture pendant 1h15, Daddio lui emboîtera le pas quelques semaines plus tard. Pas de tonalité thriller cette fois, c’est un drame-concept en huis-clos dans un taxi que livre la réalisatrice Christy Hall, dont c’est là le premier long-métrage. Sean Penn et Dakota Johnson sont dans un taxi (non, personne tombe à l’eau). Le premier, chauffeur depuis plus de vingt ans, prend la seconde pour une course de nuit de l’aéroport vers le centre de New York. L’heure et demi (en temps réel) qu’ils vont passer ensemble à discuter va les pousser à se livrer intimement comme jamais. Est-il plus facile de s’ouvrir complètement face à un inconnu que l’on ne reverra probablement jamais ?

Deux personnes qui parlent pendant 1h30 dans un taxi. Sur le papier, on a connu concept plus excitant. Et pourtant, l’habitacle de ce taxi jaune à la New yorkaise va être le théâtre d’une coulée d’émotions qui va gagner progressivement en intensité au fur et à mesure que l’échange entre ce chauffeur et sa passagère gagne en profondeur intime. Très touchant, Daddio va explorer de nombreuses thématiques tout au long de ce trajet bourré d’humanité et de tendresse, thématiques vissées à des réflexions sur la vie, l’existence, les réussites et les échecs. Semblable à une double séance de psy mobile, deux êtres vont créer un lien et sonder ensemble leur(s) fragilités, se poussant à extirper certains traumas enfouis au fond d’eux-mêmes.

L’entame est séduisante, elle pique la curiosité dans le sillage de ses protagonistes attachants. Puis Daddio va tomber parfois dans un faux rythme, donnant l’impression d’être un peu vain, un peu creux, de donner dans de la philosophie de comptoir. Une impression sans cesse bousculée par des moments, des instants sublimes. Balancé comme ça entre le captivant, l’émouvant et des pointes d’ennui, on se demande de quel côté de la pièce tout cela va finir. Ce sera du côté du bouleversant au terme d’une conclusion magnifique qui titille les glandes lacrymales.

Porté par deux comédiens impressionnants livrés à une performance pas facile, Daddio est imparfait, il ne tient son idée vraiment que sur un fil. Mais même si l’on n’est pas complètement convaincu, on se surprend à se laisser emporter par cette conversation qui prend des airs d’émouvante d’introspection psychologique. Parfois on décroche, puis on est rattrapé, puis on redécroche puis on est re-happé et ainsi de suite. À condition de s’attacher aux personnages, la condition sine qua none pour adhérer à minima au film, Daddio est un intriguant voyage physique et existentiel, humain avant tout.

 

 

Par Nicolas Rieux

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