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UN MARIAGE A BOSTON (critique)

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Carte d’identité :
Nom : The Late George Apley
Père : Joseph L. Mankiewicz
Livret de famille : Ronald Colman (George Apley), Peggy Cummins (Eleanor Apley), Vanessa Brown (Agnès), Richard Haydn (Horatio), Edna Best (Catherine Apley), Percy Waram (Roger), Mildred Natwick (Amelia), Richard Ney (John Apley)…
Date de naissance : 1947
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 1h34 – Budget NC

Signes particuliers (+) : Une comédie romantique qui se transcende dans les mains de Mankiewicz, devenant une étude de moeurs grinçante sur la bourgeoisie américaine…

Signes particuliers (-) : Un petit Mankiewicz dès débuts, rien de comparable à l’oeuvre à venir.

 

LA HAUTE TOMBE BIEN BAS

Résumé : George Apley est un homme de la haute bostonienne. Il gère sa famille avec fermeté et respectant scrupuleusement son rang très en vue. Mais un soir, il surprend sa fille en pleine bataille de boules de neige avec un soupirant n’ayant rien d’un véritable gentleman. Si la scène peut paraître anodine, pour George, elle sous-entend beaucoup et des choses peu acceptables…

Film méconnu du grand Joseph Mankiewicz, Un Mariage à Boston est seulement son troisième film et le futur réalisateur des Cléopâtre et autre All about Eve, se fait la main sur de petites comédies en apparence inoffensives. En apparence seulement car outre ses réalisations, Mankiewicz ne débarque pas de nulle part et est un scénariste et producteur averti depuis plus de 15 ans. Et les films, ça le connaît.

Comme souvent avec cet artiste complet, parmi les plus grands qu’Hollywood ait connu, son film dépasse les apparences et Mankiewicz fera preuve déjà à ses débuts d’une maestria pour hisser une oeuvre au-delà de ce qu’elle semble être. D’une petite comédie romantique de premier abord, Un Mariage à Boston devient sous la plume du cinéaste une malicieuse farce satirique, s’attaquant avec finesse, délicatesse et gentillesse, à l’ancienne bourgeoisie Bostonienne que le réalisateur brocarde amusément. Drôle et grinçant, cette adaptation d’une pièce est un petit plaisir de chaque instant malgré son cachet très théâtral justement, monde d’où vient l’acteur principal Ronald Colman. Associé à la pétillante Peggy Cummins, Mankiewicz amuse et s’amuse à se moquer des conventions contraignantes d’une bourgeoisie oubliant parfois de vivre à trop respecter l’image, l’apparence au point d’en souffrir eux-mêmes mais afin de préserver la sacro-sainte réputation. Il n’est pas difficile de voir l’éternelle temporalité d’une comédie prenant pour cadre le Boston du début du siècle mais qui pourrait se dérouler à n’importe quelle époque tant les amours contrariés sur fond de querelles familiales sont un sujet qui n’a rien de nouveau (Shakespeare avait écrit une vague pièce sur la question… Roméo et Juliet). Sans être le plus grand film de son auteur, Un Mariage à Boston  est en tout cas un petit plaisir agréable et enjoué.

Bande-annonce :


Un Mariage à Boston – Bande annonce FR par _Caprice_

One thought on “UN MARIAGE A BOSTON (critique)

  1. Un Mariage à Boston, merveilleux d’intelligence et si actuel sous son allure « romantique » est très très difficile à trouver alas!, why ?

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