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RUPTURE de Steven Shainberg : la critique du film [Blu-ray]

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Carte d’identité :
Nom : Rupture
Père : Steven Shainberg
Date de naissance : 2016
Majorité : 02 mai 2017
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h41 / Poids : NC
Genre : Thriller, Épouvante

Livret de famille : Noomi Rapace, Michael Chiklis, Peter Stormare, Kerry Bishe…

Signes particuliers : Quelques bonnes idées dans un film raté.

NOOMI RAPACE FACE À SES PEURS

LA CRITIQUE DE RUPTURE

Résumé : Renée Morgan, une mère célibataire, n’a jamais pu apprendre à être forte. Un jour, après avoir laissé son fils chez son ex-mari, elle est brutalement enlevée et jetée dans un camion qui part en trombe et roule pendant des jours. Elle n’a aucune idée où on l’amène, mais de toute évidence, on l’amène très loinrupture_film_3

Présenté en grande pompe à Gérardmer cette année, Rupture marquait le retour derrière la caméra du réalisateur Steven Shainberg, disparu des écrans depuis Fur en 2006, et à qui l’on devait l’excellent La Secrétaire avec Maggie Gyllenhaal et James Spader. Pour son cinquième long-métrage, le cinéaste s’attaque au cinéma de genre avec un film hybride, entre la science-fiction, l’épouvante et le thriller à suspense tourné en huis clos. Porté à bout de bras par Noomi Rapace, Rupture suit le parcours d’une mère divorcée qui élève avec difficulté son pré-ado de gamin. Mais un beau matin, Renée se fait enlever par un groupe de mystérieux individus. Elle se réveille dans un complexe étrange où des expériences semblent être menées sur une poignée de captifs. Renée va tout faire pour s’échapper et essayer de découvrir ce qui se trame derrière son kidnapping.rupture_film_2

Alléchant. C’est le premier terme qu’inspire frontalement Rupture, avec son intrigue pleine de mystères. Intrigant, c’est celui qui entoure le début du film de Shainberg, qui joue effectivement la carte de l’immersion angoissante, en collant le spectateur aux basques de sa courageuse victime-héroïne. C’est d’ailleurs la véritable bonne idée du metteur en scène, qui nous place dans la même posture que son personnage principal. On en saura jamais plus qu’elle, jamais plus que ce qu’elle découvre au fur et à mesure de sa progression dans le récit. Ainsi, le spectateur a l’occasion de ressentir les mêmes émotions qu’elle, stress, peur, paranoïa, interrogations… Où est Renée ? Que lui veut-on ? Qui sont ces gens qui la séquestrent ? Quelles expériences sont menées sur elle et les autres ? Pourquoi elle ? Va t-elle mourir ? Où est la vérité et où sont les mensonges ? Toutes ces questions, Renée se les pose et on se les pose aussi, dans un film qui se fait un point d’honneur à ménager son suspens le plus longtemps possible. Malheureusement, l’exercice va vite trouver ses limites car Rupture va ironiquement, faire les frais de sa bonne idée.rupture_film_5

Probablement parce qu’il sait pertinemment que son film s’affaissera une fois son mystère éventé, Shainberg mise tout sur les questions qui se multiplient au fil du récit. Mais rapidement, l’usage du « hors-champs narratif » ne suffit plus à tenir le projet. Et Rupture d’ennuyer à force de tourner en rond, de meubler comme un présentateur en galère pendant une panne de direct, dans l’attente d’éléments qui feront vraiment avancer l’histoire. Et quand ces derniers arrivent, ils ne sont pas de taille à scotcher un spectateur hypnotisé dans son fauteuil. Au final, Rupture révèle alors sa vraie nature de série B plus que dispensable, recyclant du déjà-vu sans génie ni intensité. Un film moyen conduit avec mollesse, seulement rehaussé par la performance d’une excellente Noomi Rapace, qui se donne corps et âme pour le rôle. Mais malgré cette abnégation louable, Rupture fait l’effet d’un pétard mouillé.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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