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[REC] 4 : APOCALYPSE de Jaume Balaguero
Critique – Sortie ciné

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Spectateurs

Partie 1.2.3Mondo-mètre
note 4.5 -10
Carte d’identité :
Nom : [REC]⁴
Père : Jaume Balaguero
Date de naissance : 2014
Majorité : 12 novembre 2014 (en salles)
Nationalité : Espagne
Taille : 1h36 / Poids : NC
Type : Horreur

Livret de famille : Manuela Velasco (Angela Vidal), Paco Manzanedo (Guzman), Héctor Colomé (Ricarte), Ismael Fritschi (Nic), María Alfonsa Rosso (vieille dame), Crispulo Cabezas (Lucas), Emilio Buale (Jesu), Mariano Venancio (Ortega)…

Signes particuliers : Après les déceptions [REC] 2 et 3, ce quatrième volet remonte un peu le niveau d’une saga qui s’était enlisée dans la médiocrité post-chef d’oeuvre initial. Malheureusement, [REC] 4 est quand même bien loin de venir tutoyer les sommets de son illustre modèle.

UNE APOCALYPSE EN VASE CLOS

LA CRITIQUE

Résumé : Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal… Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité sur un cargo en mer, pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal… L’Apocalypse peut commencer !21045876_20131002103354533.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx L’INTRO :

Clap de fin pour la saga espagnole des [REC]. Ce quatrième volet baptisé [REC] 4 : Apocalypse est en tout cas censé venir clore la franchise zombie entamée en 2007 par Jaume Balaguero et Paco Plaza. Du moins pour l’instant. Après les déceptions [REC] 2 et 3 qui étaient un peu venues saloper l’après-chef d’œuvre que fut la baffe du premier opus (l’un des meilleurs films d’horreur des années 2000), [REC] 4 était très attendu par les fans, avec l’espoir que le retour de Balaguero aux commandes allait remettre les choses dans le bon ordre, faisant oublier la dérive comico-parodique de l’épisode anecdotique signé Plaza en solo, il y a deux ans. Mais surtout, avec l’espoir de voir la série tutoyer à nouveau les sommets en se recentrant sur le génie qui avait fait toute la qualité et la fraîcheur de son volet initial. Bonne nouvelle, ce nouveau [REC] était parti pour faire table rase, écartant [REC] 2 et ses égarements ésotériques mal venus, mettant de côté [REC] 3 et sa tentative ratée de délire à la Evil Dead 3, et reprenant aux fondements de la série puisque son action embraye directement après les évènements du tout premier chapitre. De fait, [REC] 4 démarre dans le fameux immeuble barcelonais où tout a commencé, alors que l’on retrouve la belle journaliste Angela Vidal qui vient de traverser l’enfer, secourue par une équipe du GIGN ibérique.rec-4-apocalypse-manuela-velasco

L’AVIS :

Avec Apocalypse, on s’attendait à une ouverture sur l’extérieur et une pandémie ravageuse galopant à travers la ville (puis le monde) pour installer la dite « apocalypse ». C’était en tout cas ce dont il était question il y a plus d’un an. Perdu. Le synopsis de [REC] 4 allait finalement changer et cet ultime chapitre préfère oublier ses ambitions catastrophes pour rester dans le confinement en huis-clos, son action se délocalisant cette fois-ci du centre de Barcelone vers un cargo servant de lieu de quarantaine aux « survivants » des précédents volets (le seul emprunt au troisième opus est une rescapée du mariage). Lieu de quarantaine mais pas que, puisque le gouvernement y a également installé un laboratoire scientifiques aux recherches bien mystérieuses. Et si le concept du huis-clos est de nouveau au rendez-vous, celui du found footage en revanche, disparaît au profit d’une mise en scène plus traditionnelle. Pas une mauvaise idée dans l’absolu, étant donné que le registre commençait à sérieusement tirer la langue ces derniers temps.rec4

Si cet ultime chapitre (enfin, on a des doutes là-dessus) remonte un peu le niveau de la saga après qu’elle ait touché le fond avec la rigolade nanardesque de Plaza, [REC] 4 reste néanmoins une nouvelle petite déception. Peut-être parce qu’on en attendait trop, en l’occurrence un retour vers les sommets du premier volet. Et malheureusement, force est de constater que [REC] 4 en est incapable. Bien que le spectacle horrifique soit au rendez-vous d’un film qui s’applique à dépoter avec énergie et efficacité, [REC] 4 verse néanmoins dans une sorte de semi-ennui par manque d’originalité et d’inspiration. Redondant et sans surprise, son action se cogne sans cesse contre les quatre coins de la carlingue de son bateau-terrain de chasse, tournant en rond autour d’une intrigue bien mince, vainement étoffée à couteaux tirés. On ne peut pas dire que l’on s’ennuie à proprement parler puisque Balaguero s’applique tout de même à faire le job avec intensité dans un survival nerveux, mais le cinéaste semble avoir perdu la flamme et la passion pour son sujet et livre une sorte de DTV de haut standing, privé d’enjeux forts, privé d’une narration palpitante et surprenante, privé aussi de tout génie, alors que le résultat aligne et abuse à outrance des mêmes scènes, des mêmes effets de « peur » qui au final ne fonctionnent plus. Etonnamment fainéant, [REC] 4 est un parcours balisé, tantôt bavard, tantôt recycleur, à la fois des sempiternelles mêmes séquences propres au genre mais aussi recycleur de son propre contenu, le film semblant s’auto-copier de l’intérieur pendant une heure et demi.Rec 4

On attendait un final en apothéose, [REC] 4 nous propose un énième « petit » film de zombie sur un bateau emmené par une ribambelle de personnages pour une majorité insupportables, en plus d’être campé par des acteurs au jeu loin de l’actor’s studio. La créativité envolée, [REC] 4 est conventionnel, faible, prévisible et surtout mécanique. Un film lambda, regardable et divertissant dans son ensemble, mais tellement loin de ce que l’on en attendait. Reste que la saga remonte d’un cran. Un petit cran, mais un cran quand même. On saura s’en satisfaire. Ou pas…

Bande-annonce :

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