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R.I.P.D. BRIGADE FANTÔME – critique (fantastique/action)

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note 4.5
Carte d’identité :
Nom : R.I.P.D.
Pères : Robert Schwentke
Livret de famille : Jeff Bridges (Roy), Ryan Reynolds (Nick), Mary-Louise Parker (Procter), Robert Knepper (Stanley), Kevin Bacon (Bobby), James Hong (Nick dans le monde réel), Marisa Miller (Roy dans le monde réel)…
Date de naissance : 2013
Majorité au : 31 juillet 2013 (en salles)
Nationalité : USA
Taille : 1h35 / Poids : 130 millions $

Signes particuliers (+) : Un actionner comico-fantastique estival qui a pour lui, quelques gags et bons mots amusants et un super Jeff Bridges qui illuminerait presque à lui-seul l’obscurité.

Signes particuliers (-) : Un visuel et un esprit nanardesque de luxe qui rend par moments le film presque gênant de nullité. Prévisible et à la saveur trop insuffisante.

 

REST IN PEACE R.I.P.D.

Résumé : Nick Walker, bon flic de la police bostonienne, est tué lors d’une opération. Monté au ciel, il intègre la Brigade du R.I.P.D., la police céleste chargée de surveiller le monde et de débusquer les créatures qui s’y cachent. Dans le même temps, il va profiter de ce « retour » sous un apparence opposée à la sienne, pour traquer son assassin…

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L’INTRO :

Parce que c’est la mode des adaptations de comic-book à tour de bras, les studios sondent activement les stocks disponibles, les bacs de librairies spécialisées, les catalogues et ne laissent que des miettes derrière eux. Comme les soldes, « on liquide, et il ne doit rien rester ». Nouveau comics à franchir le palier de la transposition au cinéma, R.I.P.D., série de BD américaines parues chez Dark Horse (les franchises The Mask ou Hellboy) entre 1999 et 2000 sous la plume de Peter Lenkov et Lucas Marangon. Un Peter Lenkov d’ailleurs très impliqué dans l’adaptation de son travail puisqu’il est coscénariste et producteur sur le long-métrage dont les clés ont été confiées à Robert Schwentke, un habitué du genre puisqu’il était derrière la comédie d’action avec Bruce Willis tirée d’une bande-dessinée, Red. Comédie d’action fantastique, R.I.P.D. Bridage Fantôme repose sur un duo de flics décédés, membres du coup du Rest In Peace Department (que l’on peut également imaginer comme un Rest in Police Department) qui ont la lourde tâche de maintenir un certain ordre naturel, arrêtant ceux qui trahissent l’ordre établi en refusant de monter vers la lumière céleste pour rester sur Terre où ils sont des morts à l’apparence putréfiée cachée derrière une façade humaine normale. Deux flics que, bien évidement, tout oppose, ce qui permet au film d’apparaître comme un buddy movie survitaminé et comique.

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Porté par le old man culte Jeff Bridges (qui remplace au pied levé Zach Galifianakis) associé au jeune au regard d’huître Ryan Reynolds (qui remet le couvert question univers comics après le premier Blade, le premier Wolverine et surtout Green Lantern), R.I.P.D Brigade Fantôme est un film précédé d’une bien mauvaise réputation, blockbuster maudit qui s’est d’une part royalement planté sur le sol américain (26 millions de recettes pour un budget de 130 !) et qui, d’autre part, aura été caché à la presse par le studio Universal visiblement pas très envieux qu’il soit découvert avant sa sortie. Un signe fort envoyé quant à la potentielle qualité de cet actionner estival apparemment embarrassant, qui sort chez nous en cette fin de mois de juillet ensoleillé, ce qui risque de ne pas l’aider d’autant que son exposition est correcte mais peu confiante pour un tel film (312 copies).

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L’AVIS :

R.I.P.D avait tout de la possible nouvelle franchise lancée lorgnant vers un esprit à la Men In Black mais fort à parier que l’on en restera là après cet échec retentissant et quelque part compréhensible. Dès les premières minutes, on sent bien que l’on peut lire à travers les lignes d’un film qui s’annonce très prévisible, comme si une multitude d’annotations étaient sans cesse glissées à chacune de ses séquences aiguillant son arc dramatique cousu de fil blanc. Puis l’espoir pointe le bout de son nez. R.I.P.D se révèle plutôt drôle, pas trop mal fichu dans son entame, son duo assurant un spectacle léger et amusant, notamment grâce à un Jeff Bridges qui survole comme on pouvait s’y attendre, la distribution. Mais le ciel s’assombrira vite pour le film de Robert Schwentke qui, déjà qu’il souffre d’une permanente comparaison le pointant du doigt comme un MIB du pauvre, va déployer une direction et un univers artistique particulièrement hideux. Le production design et les effets spéciaux à la limite du mauvais goût, tire R.I.P.D quelque part à mi-chemin entre le navet nanardesque à gros budget et le blockbuster d’été sympathique, sorte de variation bisseuse de la saga de Barry Sonnenfeld et ce n’est pas son évolution vers un dernier tiers complètement foutraque au niveau de la mise en scène comme du découpage et des effets visuels qui va l’aider à un remonter une pente descendante mal engagée.

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Dépourvu d’originalité si ce n’est son postulat de départ, R.I.P.D est au final un blockbuster passe-partout sans âme ni personnalité. Une grosse bouillie épaisse parfois gênante de nullité qui se tire une balle dans le pied alors qu’elle tenait de quoi faire quelque-chose de plutôt sympathique et divertissant dans l’esprit et que sa légèreté d’approche était la bonne voie à suivre. Mais en l’état, ce R.I.P.D ne reposera malheureusement pas en paix, laminé par ses choix hasardeux et sa médiocrité générale. Trop insuffisant pour ne pas se voir affliger d’une mention « travail bâclé », ce faible R.I.P.D. n’est pas loin de la bouse catastrophique sans y verser complètement grâce à un grand Jeff Bridges (dont on ne tire pas le meilleur parti) et ses quelques moments rigolos (l’apparence opposée terrestre, le running gag du chapeau…) et bons mots qui lui assurent d’être regardé aussi vite (1h35) qu’il ne sera oublié. Dommage que le film ne soit pas mieux conduit et produit car il aurait pu sans trop de mal prétendre au rafraîchissement estival décalé si ses défauts avaient été mieux masqués laissant plus de place à son statut de grosse pop-connerie fun. On n’évoquera pas sa 3D car en toute réalité, il n’y a pas grand-chose à en dire.

Bande-annonce :

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