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PARANORMAL ACTIVITY 4 (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Paranormal Activity 4
Père : Henri Joost et Ariel Shulman
Livret de famille : Katie Featherston (Kate), Kathryn Newton (Alex), Matt Shively (Ben), Stephen Dunham (Doug), Brady Allen (Robbie), Alexondra Lee (Holly)…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h38 – 5 millions $

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Une arnaque de plus au compteur. Chiant et mauvais, ce 4 ne fait que recycler les autres chapitres sans apporter une seule idée.

 

PARANORMAL NEURASTHENY 4

Résumé : Kate et son neveu Robbie (rescapés des précédents volets) déménagent. Cinq ans plus tard, ils investissent une nouvelle maison espérant redémarrer à zéro. Mais Alex, la fille des voisins, les trouve dès le début très étranges et s’inquiète… à raison.

Il y a des mystères qui resteront peut-être à jamais inexpliqués, des voies impénétrables vouées à rester à vie en suspens… Paranormal Activity est de ceux là. On se demandera toujours qui a tué JFK, qu’est-il vraiment arrivé à Marilyn ou est-ce que les américains ont vraiment mis le pied sur la lune en 1969. A ranger aux côtés de ces sombres énigmes de l’humanité, on pourra rajouter : pourquoi la saga des P-A ? Et sur ce seul quatrième volet d’une franchise usée dès son premier numéro, on se demandera entre autres, pourquoi s’y mettre à deux réalisateurs pour pondre une telle daube et pourquoi 5 millions de dollars de budget ? C’est ni le prix d’un caméscope, ni celui d’un bout de ficelle pour faire claquer une porte. A moins que le lustre qui tombe au milieu du film était en fait en pur diamants rares, qu’il datait du XVIème et qu’il avait été emprunté au Château de Versailles, ce qui justifierait un remboursement onéreux et douloureux pour la production. On ne sait pas. Par contre, ce que l’on sait, c’est que cette nouvelle arnaque de la franchise aux portes abîmées à force de courants d’air est peut-être la plus grosse depuis le début de la série initiée par Oren Peli en 2009. En trois ans, quatre films plus un Paranormal Activity spécial Japon. Productive et lucrative, la franchise suce jusqu’à la moelle son concept reposant sur un néant abyssal et cette fois-ci, ce sont soi-disant les « origines » (mot très à la mode) qui vont nous être dévoilées. Ah ben enfin, on va avoir quelque chose à se mettre sous la dent serait-on tenté naïvement de penser. Mais que nenni ! Quand on prend les gens pour des ânes, on le fait jusqu’au bout. Et Paranormal Activity 4 assume pleinement et sans complexe son escroquerie.

Alors pour raccorder les wagons, le film se passe en fait 5 ans après les évènements relatés dans le deuxième opus. Toujours réalisé par les deux tâcherons qui officiaient sur le précédent, Paranormal Activity 4 est probablement de la saga, celui qui sonne le plus artificiel et le plus faux. On a l’impression que les deux cinéastes ne se sont pas basés une seule seconde sur un script pour en rédiger l’histoire mais sur une formule mathématique sortie tout droit d’un quelconque ordinateur préparé et customisé pour les besoins narratifs des films bas du front des studios hollywoodiens. Plus clairement, ce nouvel épisode a une durée précise et millimétrée et à partir d’elle, sont agencés avec une précision sans faille chacun des sursauts prévus pour effrayer le badaud sur qui cela fonctionne encore. Le premier doit tomber là, le second exactement à tant de minutes de son confrère, idem pour le troisième, le quatrième et ainsi de suite. Enfin, ainsi de suite, attention, point trop n’en faut, Paranormal Activity 4 doit rester un Paranormal Activity, c’est-à-dire assez chiant dans son ensemble et pas trop énervé du bulbe. Ce manque de naturel est criant et se ressent comme jamais dans la franchise au point que la plupart des effets tombent à plat, détruit par une mise en scène tellement prévisible dans sa construction et sa dramaturgie préparatoire aux micro-évènements, qu’elle anéantit l’effet de surprise de chacun des pseudos-moments de bravoure d’une série B en roue libre et fainéante comme jamais. S’il y avait toujours un petit quelque-chose à sauver dans chacun des opus précédents, autant dire que cette fois, c’est plus compliqué. Éventuellement deux-trois séquences efficaces mais de très courte durée et anecdotiques et encore (l’intro, le final même s’il est d’un banal usagé dans la série…).

Paranormal Activity 4 tourne en rond, se répète, se cherche sans jamais chercher un quelconque instant à apporter quelque-chose à la franchise. Ce quatrième volet pue le profit commercial à outrance par sa mollesse et son absence totale d’originalité aussi bien dans son histoire (la même que pour les trois autres) que dans ses soi-disant effets de trouille. Donc pour résumer, ça fait quatre. Quatre arnaques. Encore un petit dernier pour la route et théoriquement, en les réunissant tous bout-à-bout et en piochant le « meilleur » de chaque, on devrait pouvoir construire un film potable et cohérent, vivant et flippant. En tout cas cette fois, il n’y a rien à voir sur les bandes de ces webcams et caméras de surveillance qui filment du vide, du rien et le quotidien d’une famille bobo inintéressante. Vivement Sinister prochainement qui est bien parti pour redéfinir le concept de la terreur au cinéma.

Bande-annonce :


Bande Annonce De Paranormal Activity 4 VOSTFR par bandeannoncede

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