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OPERATION JUPONS (critique)

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operation_jupons,2Mondo-mètre :
note 7.5
Carte d’identité :
Nom : Operation Petticoat
Père : Blake Edwards
Livret de famille : Cary Grant (Sherman), Tony Curtis (Holden), Joan O’Brien (Dolores), Dina Merrill (Barbara), Dick Sargent (Stovall), Gene Evans (Molumphry), Virginia Gregg (Edna)…
Date de naissance : 1959
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 2h00 – 23 millions $

Signes particuliers (+) : Une comédie légère et enjouée, une fois de plus débordante d’imagination grâce au talent de Blake Edwards pour créer des situations irrésistibles. Un régal de l’âge d’or hollywoodien.

Signes particuliers (-) : x

 

LA GUERRE DE L’HUMOUR

Résumé : Le sous-marin Le Tigre des mers dirigé par le commandant Sherman est endommagé dans le Pacifique au début de la guerre contre le Japon. Profitant d’une escale et faisant face à la lourde machine administrative pour obtenir des pièces, Sherman aidé par le débrouillard lieutenant Holden met la main sur le nécessaire et su un stock de peinture pour refaire à neuf le navire. Sauf que la peinture est… rose ! Repartant, ils vont de surcroît venir en aide à 5 infirmières en détresse sur une île. Sherman se retrouve ainsi aux commandes d’un sous-marin rose et où des femmes mettent son équipage dans tous leurs états…

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Sixième film seulement du génie de la comédie américaine (avec Billy Wilder) Blake Edwards, Opérations Jupons revisite la Seconde Guerre Mondiale avec humour et dérision loufoque faisant la part belle aux situations les plus cocasses. Si l’on retiendra du jour le déjanté Docteur Folamour de Kubrick, cinq ans plus tard, Edwards fait étalage de tout son talent et de toute son intelligence dans le genre pour l’écriture de scènes hilarantes où l’humour s’accumule; où les gags s’enchaînent sans cesse, sans baisse de rythme. Le rire est de loin l’une des choses les plus difficiles à maîtriser au cinéma. Et au cours de sa très longue carrière, Edwards a toujours su se montrer comme un prince dans le domaine, sachant le provoquer, sachant voir ce qui fonctionne et ne fonctionne pas et sachant surtout s’entourer, à cet effet, des meilleurs. Et il ne s’est une nouvelle fois pas trompé même si cela aurait été bien difficile avec une telle distribution. Cary Grant, qui a maintes et maintes fois prouver ses talents comiques, vient s’éclater et faire le pitre avec son jeu habituel à la fois verbal et gestuel, n’hésitant jamais à se tourner en ridicule. Il y est en cela aidé par un autre grand acteur du genre, un Tony Curtis en pleine forme en Lieutenant débrouillard et maniéré, capable d’embrouiller tout le monde pour obtenir ce qu’il vise.

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Edwards joue comme souvent sur les antagonismes. Un sous-marin militaire de l’armée américaine traversant la guerre en rose bonbon, un commandant qui se voudrait sérieux mais qui est dépassé et s’oppose à un Lieutenant propre sur lui, ne connaissant pas le terrain où il se sent en décalage par peur de froisser ses beaux costumes. Et des femmes. De jolies infirmières sur un engin militaire, situation qui sonne comme un outrage pour des soldats superstitieux craignant le mauvais œil ! Blake Edwards cumule les situations pour pousser l’humour à venir de toutes parts, pour, une récurrente gagesque dans ses films, pousser ses protagonistes à bout, dépassés par les évènements. En cela, le commandant Sherman (Cary Grant) ne sait plus, n’y est plus, ne gère plus rien, submergé par la folie d’une guerre qui semble bien loin au vu des situations abracadabrantesques auxquelles il doit faire face.

Operation Petticoat

Opération Jupons est un pur Blake Edwards, une œuvre comme seul lui savait les faire, alliant humour ravageur et douce émotion romantique, dépareillant et laissant une impression de futilité dérisoire à la guerre qui en devient presque nonsensique. Le cinéaste lui, préfère prendre le parti de la voir avec humour plutôt que dans toute son horreur tragique. Car finalement, la guerre, c’est chiant, c’est dur, c’est moche, c’est dramatique. Autant aller se marrer à la place, c’est bien plus salutaire !

Bande-annonce :

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