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NOBODY GETS OUT ALIVE (critique – horreur)

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note 1
Carte d’identité :
Nom(s) : Nobody Gets Out Alive / Down The Road / Punishment
Père : Jason Christopher
Livret de famille : Jen Dance (Jen), Shaun Paul Costello (Mike), Chelsey Garner (Michelle), Matthew Nadu (Dani), Nikki Bell (Angie), David J. Bonner (Deron), Chris Ready (Jared), Brian Gallagher (le tueur)…
Date de naissance : 2013
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 1h15 – 40.000 dollars

Signes particuliers (+) : Chouette un slasher !

Signes particuliers (-) : Ah mince, un mauvais slasher. Recyclant du déjà-vu sans une once d’inspiration, Nobody Gets… est une purge indigente, chiante et atterrante de nullité.

 

ATTENTION DANGER, PURGE INCONNUE

Résumé : Un groupe d’amis part camper pour le weekend dans une forêt marquée par la légende urbaine d’un père dont la fille serait morte écrasée par des chauffards et qui depuis, découpe du jeune avec frénésie…

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L’INTRO :

Punishment peut se vanter de ressembler sur au moins un point aux années 80. Non pas qu’il soit jubilatoire, fun, sympathiquement rétro ou quoi ou qu’est-ce mais seulement parce que voilà un film qui reprend le concept du multiple changement de titres pour essayer de se placer coûte que coûte. Alors attention, si vous tombez soit sur donc Punishment, soit Down the Road, soit Nobody Gets Out Alive, sachez qu’il s’agit toujours et encore de la même daube signée Jason Christopher, vendue sous plusieurs intitulés différents. Cet ancien étudiant viré de son lycée parce que son court-métrage de fin d’année était trop gore, est un passionné de cinéma de genre et sa carrière commencera confidentiellement en 2010 lorsqu’il signera son premier long après quelques courts et clips, The Pendant. En 2013, il décide de passer la seconde et s’attaque au slasher en espérant rencontrer un public (lequel, ça, on sait pas) avec Punishment, un modeste film de courte durée (1h15) tout ce qu’il y a de plus classique et cliché mais dont la visée est de se faire remarquer.

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L’AVIS:

Et c’est parti avec en poche 40.000 dollars (soit le prix d’une Skoda Superb, mais une toutes options hein), une petite bande de potes acteurs tous plus mauvais les uns que les autres mais auxquels on dit qu’ils sont « pas mal » (faudrait pas voir à ce qu’ils vous lâchent en route, vexés) et direction une forêt pour tourner ce qui sera peut-être l’un des plus mauvais slasher de l’année. Ah, bien sûr, Jason Christopher s’est couvert avant de partir. Il a sous le bras un script qui doit faire à tout casser une dizaine de page et qu’il a écrit lui-même (à moins qu’il ne l’ait écrit en chemin sur la banquette arrière, ce qui n’est pas bien compliqué vu la chose). Un petit 4×4 probablement emprunté aux parents, l’idée du siècle d’amis partant pour un weekend picole et sexe en forêt, trois tentes Quechua, deux kilos de latex, un peu de faux sang et deux outils et demi (scie, marteau, couteau, ça suffira) et l’affaire devrait rouler comme sur des roulettes. Enfin, « devrait » parce qu’honnêtement, notre patience et notre amour du genre a quand même ses limites.

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On attend à peu près une bonne quarantaine de minutes avant qu’il ne se passe quelque-chose dans cette purge intersidérale (qui on le rappelle ne fait que 1h15) alors que Jason Christopher nous déroule sa galerie de clichés sans honte ni gêne. Tout y passe, du coup du portable qui ne marche pas à la traditionnelle séance de racontage de légendes urbaines autour du feu avec des bières à la main, en passant par des personnages stéréotypés au possible : les 2 couples délurés aux mecs immatures, le gentil de service un poil plus galant, la gentille mal dans sa peau et bien sûr le bizarre. Physiquement, les bombasses de l’affaire le sont tout autant, la brune chaudasse, la blonde mignonne mais timide et l’autre blonde, la vulgaire, celle qui ressemble à une sorte de Tara Reid version dégueulasse qui aurait trop bouffé de churros (et puisqu’on est dans les sosies, on a également au menu, un Elie Chouraqui en plus jeune et une pseudo Mena Suvari).

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Forêt  + rednecks + camping + picole + sexe (mais qu’on ne verra pas – s’agirait pas d’être trop généreux quand même) + légende urbaine d’un taré rôdant dans les bois en tuant les gens de passage, Punishment nous rappelle à une bonne vieille évidence tragique : le cinéma d’horreur bis n’a plus grand-chose à proposer depuis quoi… plus de 30 ans, et un certain Vendredi 13. On exagère un peu mais pas tant que ça tant une immense majorité de slashers actuels piochent éhontément soit dans ce dernier, soi dans le Halloween de Carpenter, soit dans le Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper. Scénario maigre comme un mannequin bulgare, séquences d’horreurs réalisées avec les pieds et à grands renforts d’ellipses qui font chier, dialogues d’une bêtise atterrante, incohérences à gogo, comédiens tragiques, humour pas drôle comme si Les Chevalier du Fiel étaient consultants rigolade, narration hallucinante de ridicule avec un groupe qui explose en morceaux de panique avant l’heure car on n’a pas le temps de flâner en route ou un « boogeyman » qui raconte sa vie pendant une plombe pour justifier son action (donnant presque envie de cesser d’hurler et de le supplier de nous buter tout de suite finalement, pour abréger ce calvaire soporifique), Punishment est vraiment le fond du fond de la production horrifique actuelle, très mauvais slasher vain, jamais emballant ou sympathique, ne proposant pas la moindre bonne idée et se permettant même « d’emprunter » toute sa fin à Massacre à la Tronçonneuse (attention spoiler prévisible de toute façon) avec sa blondinette en débardeur blanc courant à travers les bois pour rejoindre la route et trouver l’aide d’un automobiliste de passage. On ne saura trop que vous conseiller d’éviter cette authentique purge d’une nullité abyssale recyclant du déjà-vu dans des proportions allant de 99 à 100% de son contenu mais qui n’a même pas le mérite d’être fun !

Bande-annonce :

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