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I AM MOTHER de Grant Sputore : la critique du film [Netflix]

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : I am Mother
Père : Grant Sputore
Date de naissance : 2018
Majorité : 07 juin 2019
Type : Dispo sur Netflix
Nationalité : Australie
Taille
: 1h54 / Poids : NC
Genre : SF

Livret de famille : Clara Rugaard, Hilary Swank, Rose Byrne…

Signes particuliers : Un robot, un humain, des tours de passe-passe mentaux, on n’est pas loin d’un I, Robot version 2019.

 

DE LA SF MÈRE-FILLE SUR NETFLIX

LA CRITIQUE DE I AM MOTHER

Synopsis : Afin d’éviter l’extinction des êtres humains, un robot « La Mère » a été désigné afin de les éduquer. Une femme va mettre en péril ce nouvel équilibre. 

Terminator est de retour, et a changé de genre ! Enfin, non pas vraiment. I Am Mother est un film de science-fiction réalisé par Grant Sputore, écrit d’après une idée originale de Michael Lloyd Green. Projeté lors du festival du film d’Adélaïde en 2018, il est sélectionné et montré à Sundance en janvier dernier. I am Mother se déroule après une catastrophe mondiale qui aurait contaminé la surface de la Terre. Dans une sorte de vaisseau-laboratoire, un robot élève seul une humaine, du stade de l’embryon à l’adolescence. Le robot « Mère » semble avoir une connaissance intime de l’être humain et inculque des préceptes de survie à la jeune fille baptisée « Fille », qui est au bord de la crise d’adolescence. Leur petit monde bascule quand Fille entend des bruits étranges en provenance de l’entrée du vaisseau. Leur vie cloisonnée et isolée va se retrouver bouleversée par la rencontre avec le personnage de Femme, une survivante de l’apocalypse. Le monde de Fille est mis sens dessus-dessous ; elle se met à douter de la sincérité de l’amour de Mère, et des histoires que cette dernière lui a racontées à propos de l’apocalypse.

Avec Sputore à la barre, Michael Lloyd Green à l’écriture, le film compte dans son équipe une partie de la Weta Workshop pour la création des effets spéciaux. Les studios sont à l’origine des SFX et du maquillage du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson ou encore du Monde de Narnia, et plus récemment encore, des effets 3D de l’animé Neon Genesis Evangelion (2006-2010). La Weta Workshop n’en n’est pas à ses débuts dans la création de monstres et de robots, et cela se voit. Si quelques éléments témoignent de l’usage d’écrans verts -sûrement à cause de retouches trop visibles dans les scènes d’intérieur du vaisseau et sur la plage- l’animation de Mother est suffisamment fluide pour que ses mouvements ressemblent à ceux d’un être humain, et qu’elle nous permette d’oublier sa nature robotique.

La première partie du film manque d’un vrai dynamisme et présente des problèmes de rythme, mais le scénario est renforcé dans sa seconde partie, annoncée par l’arrivée de Femme. S’ensuit un véritable enchaînement d’actions qui voit Fille passer du stade de « petite Fille » à celui de « grande Fille », une prise de maturité à la vitesse x2000 puisque l’on assiste à son éclosion, de petite fille terrorisée à jeune femme pleine d’aplomb, telle une Lara Croft de l’espace. Cet enchevêtrement d’actions est l’occasion pour Sputore de montrer tout son panel de connaissances en matière de Science-Fiction cinématographique. De 2001 : L’Odyssée de l’Espace (1968), à Interstellar (2014), en passant par Terminator ou Alien, I Am Mother est une véritable ode au déterminisme science-fictionnel, avec en fil conducteur, une sorte de test grandeur nature pour « atteindre » l’âge idéal de la femme : celui de la mère nourricière. I Am Mother est une œuvre bourrée de clins d’œil filmiques, mais avec une réalisation sans trop de chichis. C’est l’alchimie entre les personnages de Fille et de Femme, et surtout le jeu de Clara Ruugard, qui sauve le film.

BANDE-ANNONCE :

Par Anton Stark

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