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MORTAL KOMBAT de Simon McQuoid : la critique du film [VOD]

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Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : Mortal Kombat
Père : Simon McQuoid
Date de naissance : 2020
Majorité : 12 mai 2021
Type : Disponible en VOD
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : Budget de 55 M$
Genre : Action, Fantastique

Livret de Famille : Lewis Tan, Jessica McNamee, Josh Lawson…

Signes particuliers : Une nouvelle version déjà ringarde.

 

 

MORTAL KATASTROPHE

NOTRE AVIS SUR MORTAL KOMBAT

Synopsis : Lorsque les plus grands champions de la Terre sont appelés à combattre les ennemis de l’Autre Monde, ils doivent découvrir leurs véritables pouvoirs pour sauver notre planète de l’annihilation totale. Mortal Kombat est une nouvelle aventure cinématographique basée sur la franchise de jeu vidéo iconique.

Les adaptations de jeux vidéo au cinéma n’ont que très rarement été une réussite, on ne vous apprend rien. Mais dans le genre pourri de chez pourri, le premier Mortal Kombat de Paul W.S Anderson (1995) avait laissé de sacrés souvenirs. Des souvenirs, quand on y repense, partagés entre la bonne tranche de rigolade et la nostalgie amusée. Car si le film était un concentré de nullité, il a quand même marqué les esprits… à sa manière. On se souvient encore de ses couleurs bariolées, de sa musique techno-danse vintage, de ses comédiens miteux ou du roi Christophe Lambert dont le rire est passé à la postérité. Mais finalement, ce Mortal Kombat version 90’s est devenu une madeleine, un nanar que l’on chérit comme le souvenir d’une belle merde pétillante qui se revoit plaisamment mais au second degré devant des pizzas ou un gros bol de chips. Rebooter la franchise (car oui, il y avait eu un 2 de sinistre mémoire signé du tâcheron ultime John R. Leonetti) était périlleux. Très franchement, en se regardant bien droit dans les yeux qu’on soit fan ou non de la franchise vidéoludique, est-il vraiment possible de faire quelque chose de potable cinématographiquement parlant avec l’univers de Mortal Kombat ? Mmmmh…. Gros doute. Doute mais au fond, oui. Peut-être avec un cinéaste poids lourd capable d’incarner un univers (genre un Del Toro ou un Gans par exemple). Peut-être en tordant le coup à la licence pour lui donner du corps, du coffre. Peut-être en ayant l’ambition d’aller plus loin que la simple exaltation du jeu vidéo, en se servant de ce qu’il a créé pour recréer un truc vraiment nouveau. Bref, fallait du courage, de l’abnégation, une vraie volonté de proposer quelque chose d’ambitieux. Et autant dire que ce n’était pas du tout la philosophie de ce reboot qui flanche très vite du côté de la mauvaise série B. Au final, le film de l’obscur Simon McQuoid n’est ni plus ni moins qu’une version modernisée de ce qui a été fait dans les années 90. Mêmes problèmes, même kitscherie, même genre de nanar tournant en rond autour de sa propre crétinerie. Mortal Kombat 1995 et Mortal Kombat 2021, même « Kombat » mais juste à deux époques différentes. Sauf que si le premier est devenu culte malgré lui, cette nouvelle version sera bien vite oubliée.

De quoi souffre ce reboot ? D’à peu près tout en fait. Si le film parvient à rester un minimum divertissant dans sa nullité rythmée qui ne laisse aucune place à « l’ennui » à proprement parler, reste que le scénario est en roue libre, complètement déserté par toute tentative d’essayer de bâtir quelque chose. Embêtant quand on sait que le film a pour mission de lancer une potentielle franchise. A ce sujet, on n’est pas loin de miser une bonne poignée de kopecks sur le fait que cela n’arrivera pas, ce qui viendrait alors d’autant plus empirer les choses car cette réactualisation deviendrait alors une sorte de longue introduction menant… à rien. En tant que « premier film » d’une néo-saga, ce Mortal Kombat était logiquement celui qui avait le plus de choses à raconter sur le plan narratif puisque lui revenait la mission de poser les bases, d’installer l’univers et de présenter les personnages. La suite ne serait ainsi que bourrinades martiales. Mais si Simon McQuoid s’applique à placer tous les codes du jeu (répliques, personnages, pouvoirs/arcanas), jamais son bousin ne parvient à s’étoffer au-delà d’une piètre illustration rabougrie du jeu. C’est d’ailleurs ce qui tue en partie le capital fun de la chose. Pour que le fun puisse fonctionner, il lui faut matière à le tenir. Et dans ce nouveau Mortal Kombat pas franchement flambant neuf puisque déjà rngard dans son approche, ce quelque chose fait défaut. Sommairement basique, le film se résume très vite en une succession de scènes d’action sans rien de consistant pour les lier entre elles, transformant l’effort en une pseudo compilation creuse et désincarnée (au moins autant que ses acteurs de bas étage) emmené par des personnages pour la plupart dénué de présence, de charisme et surtout d’histoire (pauvre Raiden expédié façon colis par DHL). Tout commençait comme une sorte de chambara fantastique étonnamment violent pour un « blockbuster » (les gerbes de sang numérique étaient généreuses) avant de vriller vers le nanar cosmiquement (et comiquement) bancal, qui ne raconte que dalle et ne montre finalement pas grand chose de bien excitant.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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