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LIVE BY NIGHT de Ben Affleck : la critique du film

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note 3 -5
Carte d’identité :
Nom : Live by night
Père : Ben Affleck
Date de naissance : 2016
Majorité : 18 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h08 / Poids : NC
Genre : Polar, Gangster

Livret de famille : Ben Affleck, Zoe Saldana, Elle Fanning, Brendan Gleeson, Sienna Miller, Scott Eastwood, Chris Cooper, Chris Messina, Anthony Michael Hall…

Signes particuliers : Un film de gangster efficace à défaut d’être brillant.

« JE NE SUIS PAS UN GANGSTER »

LA CRITIQUE DE LIVE BY NIGHT

Résumé : Boston, dans les années 20. Malgré la Prohibition, l’alcool coule à flot dans les bars clandestins tenus par la mafia et il suffit d’un peu d’ambition et d’audace pour se faire une place au soleil. Fils du chef de la police de Boston, Joe Coughlin a rejeté depuis longtemps l’éducation très stricte de son père pour mener une vie de criminel. Pourtant, même chez les voyous, il existe un code d’honneur que Joe n’hésite pas à bafouer : il se met à dos un puissant caïd en lui volant son argent et sa petite amie. Sa liaison passionnelle ne tarde pas à provoquer le chaos. Entre vengeance, trahisons et ambitions contrariées, Joe quittera Boston pour s’imposer au sein de la mafia de Tampa…LIVE BY NIGHT C’est toujours un petit événement quand Ben Affleck passe derrière la caméra. Car s’il est discuté par certains pour ses prestations en demi-teinte à l’écran, sa carrière de metteur en scène ne souffre quant à elle, d’aucun débat, ou presque. Du poignant Gone Baby Gone à l’oscarisé Argo en passant par l’efficace The Town, la filmographie de « Batfleck » est impeccable, pas forcément brillante dans le sens où elle ne témoigne pas d’un génie incontestable, mais adroite et sans faute notable. Adaptant à nouveau un roman du très prisé Dennis Lehane (Mystic River, Shutter Island) dont il retrouve l’univers douloureux presque dix ans après Gone Baby Gone, Ben Affleck nous plonge au temps de la prohibition, sur les traces d’un bandit nuancé, figure criminelle aux allures de « good guy bad guy » à lui seul, gentil truand impitoyable ou au contraire, mauvais truand trop sympathique. Bref, une sorte de mélange entre Scarface, Les Affranchis, American Gangster, Boardwalk Empire et plein d’autres choses. LIVE BY NIGHT

Amoureux des polars aux gangsters charismatiques naviguant dans les eaux troubles de la criminalité en faisant face à des dilemmes personnels, Ben Affleck récidive dans le genre après la belle démonstration qu’était The Town. Pour sa quatrième réalisation, l’acteur-cinéaste, qui endosse encore une fois les deux casquettes, signe un film à l’image de ses précédents efforts : solide, efficace, propre. Le génie est une nouvelle fois absent des débats mais le résultat est carré, plaisant à suivre, « bien foutu » dira t-on plus trivialement. En somme, la patte « Affleck-réalisateur » dans toute sa splendeur, capable d’un cinéma qui assure le job tout en s’offrant quelques envolées virtuoses éparpillées ça et là dans des œuvres par forcément remarquables mais ayant le mérite de bien coordonner les ingrédients qui en constituent l’essence. Avec Live by Night, Affleck rassemble les codes du polar hard boiled, y incorpore du drame, une dose d’action et de violence, un soupçon de romance et d’émotion, et gratine le tout avec des parenthèses drolatiques à l’humour caustique aussi délicieux qu’inattendu. Si on lui reprochera un côté trop lisse peinant à imposer un style fort et personnel qui l’aurait sorti de son inertie artificielle suivant un sentier très balisé par des passages erronément perçus comme obligés, l’ensemble tient bien la route et captive grâce à une intrigue et un rythme suffisamment bien entretenus pour créer un « crime drama » élaboré sur l’héritage et les vestiges des grands classiques du genre.LIVE BY NIGHTA l’arrivée, Live by Night n’est pas un mauvais polar s’immergeant dans la grande période du gangstérisme américain, loin de là, mais assurément un film à la fois moyen et respectable, ponctué de bonnes choses mais qui s’élève rarement au-dessus d’une mêlée déjà bien dense. The Town semblait avoir plus de cœur, plus de coffre aussi, comme si Live by Night avait été lancé sur la foi de belles ambitions avant d’être rattrapé par une envie déclinante impactant le caractère de cette œuvre croquée avec des dents peu acérées, menant ainsi à un film formellement bien astiqué, là où l’on aurait bien vu plus de « crasse », de sueur, de sang. Reste un divertissement convenable et estimable, trop propre sur lui mais efficient, souffrant peut-être aussi de sa soumission aux chefs-d’oeuvre scorsesiens qu’il contemple de loin en voulant s’en approcher timidement sans en avoir vraiment la capacité. Peut-être attend-t-on trop de Ben Affleck finalement, car beaucoup aurait sans doute fait moins bien…  

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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