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LES INFIDÈLES (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Les Infidèles
Parents : J. Dujardin, G. Lellouche, E. Bercot, F. Cavayé, M. Hazanavicius, A. Courtès, E. Lertigau
Livret de famille : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Guillaume Canet, Manu Payet, Géraldine Nakache, Lionel Abelasnki, Charles Gérard, Alexandra Lamy, Isabelle Nanty, Mathilda May, Dolly Golden, Eric de Montalier…
Date de naissance : 2011
Nationalité : France
Taille/Poids : 1h49 – Budget N.C.

Signes particuliers (+) : Drôle, corrosif, trash, sans limites et surprenant.

Signes particuliers (-) : Le mélange humour / drame ne fonctionne pas. Excessif, dans un sens comme dans l’autre. Inégal.

 

UN FILM QUI FAIT LE BAIZZ

Résumé : L’infidélité masculine vue aux travers de sketches ou de saynètes…

Le concept du film à sketches n’a vraiment réussi au cinéma peu importe le genre, comédie ou horreur. Si la cohérence n’est pas souvent le problème, l’inégalité des parties est en revanche le problème le plus récurrent affaiblissant régulièrement les œuvres d’autant que le négatif prend fréquemment le pas sur le positif. Pourtant, la difficulté du genre n’a visiblement pas effrayé les deux acteurs/potes Gilles Lellouche et Jean Dujardin, initiateurs de ce projet de comédie sur l’infidélité masculine mettant en évidence des clichés et stéréotypes non pas caricaturaux mais terriblement vrais et scénarisés par l’humoriste Nicolas Bedos. Sept réalisateurs, pléiade de comédiens, des deux acteurs vedettes en tête en passant par de nombreux seconds rôles ou guest tels qu’Isabelle Nanty, Géraldine Nakache, Alexandra Lamy, Manu Payet, Guillaume Canet et bien d’autres.

Forts de bande-annonces sous forme de saynètes hilarantes laissant espérer une comédie délicieuse décortiquant les travers masculins, Les Infidèles débarquent dans nos salles, aidé dans sa promo par un Jean Dujardin au top de sa popularité avec son tout récent Oscar pour The Artist et par le buzz des affiches censurées qui a fait coulé beaucoup d’encre. Et derrière la caméra, les stars aussi. Des réalisateurs confirmés, rompues à la comédie ou pas comme l’oscarisé Hazanavicius, Fred Cavayé (qui avait bossé avec Gilles Lellouche sur A Bout Portant) Eric Lartigau (spécialiste de la comédie – Prête moi Ta Main par exemple) et même les deux comédiens principaux qui soit se lancent dans la mise en scène (Dujardin) soit confirme (lellouche auteur déjà de trois essais). Partant d’une idée de Dujardin lui-même, le duo d’amis avec Gilles Lellouche va avoir à cœur de faire rire tout en s’amusant de ces travers masculins. On aurait pu craindre un film macho vantant l’amusement de l’infidélité, c’est au final tout le contraire qui va nous parvenir, un film montrant les hommes davantage comme de petits êtres souvent ridicules et pathétiques dans leurs errances trompeuses, à se croire au-dessus, à se croire malins, à se croire fun et intouchables.

Alors, on est parti pour les réjouissances ? Eh bien, non. Le triste constat est malheureusement le même que pour bon nombre de ses prédécesseurs dans le film à sketches. Inégal. Inégal dans les sketchs mais pour une fois, inégal également dans sa cohérence globale. Contrairement à ce que l’on en attendait, Les Infidèles n’est finalement pas le grand moment de rire espéré et déroute dans son concept inattendu et finalement pas vendu comme il aurait du l’être. Oscillant entre la comédie bidonnante (les pastilles de Courtès avec Payet, Canet ou son sketch sur les Infidèles anonymes) et le drame (le sketch entre Dujardin et Lamy, cruel de véracité n’a rien de drôle) le film ne fonce pas sur l’autoroute de la grosse marrade mais au contraire, alterne l’humour avec des moments durs, tristes, douloureux. Le mélange des genres déconcertant mène vers une mayonnaise qui peine à prendre. Les gags sont efficaces, pas de doutes mais les moments dramatiques viennent plomber un film qui a voulu tenter un coup, un pari osé mais qui se prend les pieds dans le tapis. Exemple idéal, le sketch d’Hazanavicius qui, entre quelques moments de drôlerie éparses, met plus mal à l’aise qu’autre chose tout comme celui d’Eric Lartigau (La lolita) amusant dans le décalage entre un quarantenaire et la jeune étudiante de 19 ans qu’il se tape mais trop dramatique dans le pointage du doigt des allures pathétiques d’un homme en pleine crise de la quarantaine.

Bonne idée mal retranscrite ? Écart des genres trop importants ? Toujours est-il que Les infidèles est bien bancal, peu aidé par ailleurs par des réalisations catastrophiques comme si leurs auteurs n’étaient pas concernés par ce qu’ils faisaient au point d’en bâcler le boulot (les sketches d’Hazanavicius ou d’Emmanuel Bécot sont abominables dans leur réal). Une faiblesse qui vient s’ajouter aux autres.

Les Infidèles amusent mais seulement par moments. Car il déprime aussi. Peut-être était-ce la volonté voulue, recherchée, un effet de roller coaster violent. Tout n’est pas à jeter et certains moments sont jubilatoires voire même très osés et trash pour notre frileux paysage cinématographique comique (le final hallucinant, la saynète avec Payet). Mais il manque un ingrédient de taille à cet exercice périlleux. Celui qui aura apporté liant et consistance. Une belle déception.

Bande-annonce :

One thought on “LES INFIDÈLES (critique)

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