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Le saviez-vous ? : La ruse de Steve McQueen pour pouvoir tourner Les Sept Mercenaires

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1959, Steve McQueen rêve de percer au cinéma. L’acteur n’a jusque-là décroché que quelques rôles secondaires et sa popularité naissante, il la doit surtout au petit écran et à la série Au Nom de la Loi. Sa chance lui est alors proposé par John Sturges avec qui il a récemment travaillé sur La Proie des Vautours. Le cinéaste prépare un nouveau western et cherche « sept mercenaires » pour en incarner les premiers rôles. McQueen pourrait en être s’il le souhaite. Et autant dire qu’il fait plus que le souhaiter car il sent que ça y est, son heure est venue, c’est sa chance de s’imposer enfin au cinéma avec premier grand rôle dans un film majeur. Problème, Steve McQueen est sous contrat sur la série Au Nom de la Loi et il doit justement tourner bientôt. Conflit d’agenda, l’acteur sait qu’il va devoir décliner cette opportunité tant désirée. Et si l’occasion ne se représentait pas de sitôt ? Steve McQueen veut trouver une solution, n’importe laquelle, mais une solution. Et il va trouver…
  
La ruse est risquée mais il est persuadé que ça peut marcher. Comme beaucoup le savent, Steve McQueen était un passionné de bolides, doublé d’un pilote expérimenté. Il va s’en servir. Le comédien va alors simuler un accident de voiture, crashant volontairement sa bagnole dans le décor tout en prenant soin de ne pas trop se blesser en utilisant ses connaissances automobiles. Ce qu’il gardera pour lui bien sûr, affirmant à qui de droit, être trop esquinté pour pouvoir tourner. La production d’Au Nom de la Loi ne va avoir d’autre choix que de reporter un peu le tournage de la série et accorder à l’acteur un congé pour se remettre sur pieds. Ni une ni deux, Steve McQueen partira faire sa convalescence du côté de Mexico…. justement là où se tourne Les Sept Mercenaires. Comme par hasard ! Il profitera en réalité de sa petite période de repos pour emballer le film qui fera de lui une star puisque dans les quelques années qui suivront, il enchaînera les grands films. Malin le McQueen. Et forte tête aussi.
Car pour en terminer avec cette histoire, on aurait pu penser que McQueen ferait profil bas sur le tournage des Sept Mercenaires vu son « coup » monté en douce. Que nenni. Forte tête un jour, forte tête toujours. Tellement désireux de se montrer et de s’imposer au cinéma via ce film, McQueen était frustré de n’avoir que quelques lignes de dialogues dans le script initial. Pour attirer l’attention sur lui, l’acteur déploya des trésors d’inventivité, compensant ses silences par de la présence en jouant avec son chapeau, avec une pièce de monnaie qu’il faisait tourbillonner… Tous les moyens étaient bons pour qu’on le remarque bien à l’image… ce qui agaçait profondément son partenaire Yul Brynner. Lequel allait régler le problème une bonne fois pour toutes en le menaçant d’ôter lui aussi son chapeau à chaque scène, de sorte que l’on ne remarquerait plus le petit numéro de jeune McQueen.
Bref, toujours est-il que Les Sept Mercenaires fut un immense succès et imposa comme espéré Steve McQueen au cinéma. Comme le dirait John Hannibal Smith dans L’Agence Tout Risques : « J’aime quand un plan se déroule sans accroc ! ». Dans les années qui suivirent, l’acteur tourna La Grande Évasion puis Le Kid de Cincinnati.

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