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LAZARUS EFFECT de David Gelb [Critique – Sortie Ciné]

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Spectateurs

lazarus effectMondo-mètre
note 6 -10
Carte d’identité :
Nom : The Lazarus Effect
Parents : David Gelb
Date de naissance : 2014
Majorité : 11 mars 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h23 / Poids : 3,3 M$
Genre : Horreur

Livret de famille : Mark Duplass (Frank), Olivia Wilde (Zoe), Donald Glover (Niko), Evan Peters (Clay), Sarah Bolger (Eva), Ray Wise (Mr Wallace)…

Signes particuliers : La recette de l’entertainement horrifique à la sauce Blumhouse Productions dans toute sa splendeur. Un divertissement horrifique calibré mais sympathique. Et puis quelle affiche superbe quand même !

RENDEZ-VOUS AVEC LA PEUR

LA CRITIQUE

Résumé : Une équipe de chercheurs universitaires découvre comment ramener les morts à la vie. Ils n’imaginent pas ce que leurs expériences vont déclencher.Film Title: The Lazarus EffectL’INTRO :

Si Jason Blum connaissait le répertoire d’Alain Bashung (remarquez, si ça se trouve, c’est le cas), il pourrait s’amuser à entonner gaiement dans les couloirs de sa société BlumHouse Productions, « Ma petite entreprise… ne connaît pas la crise… » Car le modèle de création développé par ce fils spirituel de Roger Corman fonctionne à plein régime, sans doute mieux qu’il ne pouvait en rêver. Le principe est aussi simple que bonjour et son efficacité n’a de cesse de faire ses preuves. Des scénarios de petites séries B horrifiques simples mais au potentiel éprouvé, des recettes confectionnées dans de vieux pots où l’on a coutume de dire qu’on y fait les meilleures confitures, de jeunes réalisateurs plein d’ambition, des équipes faites de récurrents dans un esprit quasi-familial, si possible une star pas très chère et quelques jeunes visages souvent issus du monde de la série télé, des budgets réduits souvent bien exploités et généralement très très bien rentabilisés et une production pleine de vitalité qui enchaîne les longs-métrages mais sans les bâcler pour autant. Des Paranormal Activity à Sinister, des American Nightmare aux Insidious en passant par Dark Skies, The Bay, Ouija ou ce Lazarus Effect, le système fonctionne comme sur des roulettes, pour le meilleur (Sinister, Insidious, The Bay) comme pour le pire (les American Nightmare ou les Paranormal Activity, un bon film si l’on réunit les cinq volet pour n’en faire qu’un).the-lazarus-effect-donald-glover-olivia-wildeL’AVIS :

Lazarus Effect est le dernier né de la politique de chez BlumHouse Productions et il incarne parfaitement son esprit dans toute sa splendeur. Un script simple à pitcher (des scientifiques trouvent un sérum pouvant réanimer les morts et ça dérape), trois petits millions de budget, des références à la pelle (L’Expérience Interdite qui rencontre Re-Animator), un jeune réalisateur en la personne de David Gelb, passé par le court-métrage, le clip et le documentaire et qui signe là son premier long, une star avec Olivia Wilde, quelques têtes connues des amateurs de série (Danny Glover de Community, Mark Duplass de The Mindy Project, The League ou Togetherness, Sarah Bolger de Game of Thrones ou Evan Quicksilver dans X-Men Peters vu dans Les Frères Scott ou American Horror Story). Le reste, c’est une affaire de recette à la mode visant la peur facile mais qui marche. A l’arrivée, la question est simple, de quel côté de la barrière se range Lazarus Effect, la bonne ou la mauvaise ? On dira « la bonne ».Lazarus_4064.CR2Lazarus Effect n’invente et ne réinvente strictement rien, pas plus qu’il n’apportera du sang neuf au moulin du genre. Calibré comme un produit PG-13, même si son auteur y défend un discours sur l’éthique et la morale scientifique, certes présent mais ramené au niveau de « La Morale et la Science pour les Nuls, Chapitre 1« , la dernière production horrifique de chez BlumHouse est avant tout une petite série B à sensation qui ambitionne de faire sursauter de trouille un spectateur assisté, pris par la main et plongé dans ce cauchemar quasi en huis-clos. Et si l’on connaît par cœur toutes les ficelles de cette affaire, aussi bien que le fauteuil de chez mémé où l’on bouquinait nos BD étant gamin, il faudra bien avouer que la blague marche. Les plus exigeants traverseront sans doute le long-métrage de David Gelb en s’agaçant de son manque d’originalité caractérisé, de son empilage de jump-scare mathématiquement étudiés ou de ses clichés faciles. Tant pis. En revanche, ceux qui accepteront d’être plus conciliant et de se laisser porter par ce thriller surnaturel visant la peur, que la peur, rien que la peur, trouveront sans doute matière à s’éclater devant une série B plutôt bien fichue, solide, soignée dans son esthétique, somme toute assez fun et sans prétention aucune.the-lazarus-effectEn toute modestie, Lazarus Effect distrait, délivre quelques soubresauts bien sentis et nous balade avec complicité sur son sentier balisé en multipliant les clins d’œil du genre « et là, vous avez sursauté, avouez ? » On connaît la chanson, la méthode est classique, les coutures bien visibles, mais l’efficacité est au rendez-vous de ce petit plaisir un peu lent à démarrer mais à l’arrivée généreux et surtout sympathique. Sans doute pas un grand film d’horreur qui entrera dans les annales (ni autre part d’ailleurs), sans doute pas non plus une subtile réflexion sur les dangers des dérives de la science ou un haut sommet qualitatif au scénario finement conçu, mais voilà, on avait envie de s’amuser et Lazarus Effect a répondu aux attentes du moment avec en prime, quelques plans et scènes savamment troussées.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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