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LAST DAYS ON MARS de Ruairi Robinson
Festival – critique (science fiction)

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Last_Days_on_Mars_PosterMondo-mètre :
note 2.5
Carte d’identité :
Nom : Last Days on Mars
Père : Ruairi Robinson
Livret de famille : Liev Schreiber (Vincent), Olivia Williams (Kim), Elias Koteas (Charles), Romola Garai (Rebecca), Sally Hawkins (Lauren), Tom Cullen (Richard), Goran Kostic (Mark), Johnny Harris (Robert)…
Date de naissance : 2012
Majorité au : inédit
Nationalité : Angleterre, Irlande
Taille : 1h38
Poids : Budget NC

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Certainement l’une des plus grosses déceptions du dernier Festival de Cannes 2013. Malgré son potentiel pas follement original mais au moins propice à une bonne série B sympathique, Last Days on Mars est un ratage en règle sur toute la ligne tant sur le plan artistique qu’au niveau des intentions. Juste mauvais.

 

SCOOP : MARS EST HABITÉE ! PAR LA BÊTISE…

LA CRITIQUE

Résumé : Un groupe d’astronautes découvre des bactéries extraterrestres dans le permafrost martien. C’est alors que l’un des membres de l’équipe est victime d’un accident. En attendant les secours, le groupe tente d’organiser la survie…

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L’INTRO :

Ruairi Robinson n’a pas perdu de temps après avoir livré son premier long-métrage en 2012, le SF The Fallen. Dans la foulée, il persiste dans le genre avec Last Days on Mars, l’histoire d’une poignée d’astronautes vivant leurs dernières heures d’exploration sur la planète rouge (non pas Moscou, Mars, suivez un peu) quand ils se retrouvent confrontés à une mystérieuse bactérie qui va décimer le groupe… Un film à petit-moyen budget, adapté de la nouvelle The Animators de Sydney Bounds et portés par quelques noms connus comme Liev Schreiber, Elias Koteas ou Olivia Williams.

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L’AVIS :

On attendait pas mal de ce Last Days on Mars qui, sur la base de sa bande-annonce, annonçait un espèce de croisement entre la SF et le film de zombie, le tout emballé dans une série B potentiellement divertissante. Présenté à Cannes au dernier festival dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs, on a déchanté et c’est un doux euphémisme, en même que l’on se demandait si sa présence était une mauvaise blague faite aux festivaliers. En réalité, ce second exercice de Ruari Robinson est une purge. Un futur DTV encore plus critiquable qu’il dispose d’un peu plus de moyens que certains de ses confrères (7 millions de livres) mais pour faire moins bien. Pire, et c’est la cerise sur le gâteau, il a le culot de se la jouer prétentieux en prime et ça, dans le registre, c’est passible de torpillage en règle.

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Dans ce mix géant entre Mission to Mars, Alien, The Thing et le cinéma de zombies, il n’y a honnêtement pas grand-chose à sauver si ce n’est un caillou à un moment, qui joue pas trop mal son rôle de… caillou. On aurait pu avoir affaire à une digne série B sympathique et sans prétention, on se retrouve avec un bonnet d’âne triple A, confectionné dans un vieux reste de serpillère usée. Ca commence donc sur une planète Mars reconstituée dans la première plaine désertique dénichée aux Etats-Unis. Ah non, c’est la Jordanie nous dit-on. C’est pareil. Bravo aux équipes de repérage des décors et mention au chef déco et au responsable de la direction artistique, car ça pue le cheap à plein nez derrière son costard de série B faussement bien torchée essayant de nous faire ingurgiter qu’un dollar peut en valoir dix quand on est malin. Problème, Robinson ne l’est pas et ne trompe pas son monde. Il faut dire que le néo-metteur en scène n’est pas aidé par son chef opérateur aveugle d’un œil (voire des deux) qui nous inflige une lumière hideuse, virant le bleu pour mettre du rouge et ainsi mieux nous faire gober la pilule amère comme de l’huile de ricin. On passera sur les détails du style la musique, composée par un percussionniste manchot, ou les comédiens atrocement mauvais, entre un Liev Schreiber transformé en bulot neurasthénique et un Elias Koteas sans cesse dans le surjeu en passant par une Olivia Williams pas loin de l’insupportable, pour se focaliser sur les tares les plus majeures…

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D’une part, un scénario affligeant de vide. Dans un festival d’incohérences dominées par une stupidité globale pétrie aux dialogues ridicules, le script de Last Days on Mars est insipide et d’une triste banalité consternante où tout est aussi attendu que la montée du chômage en France. Incapable de faire évoluer ses enjeux, Robinson nous confronte éhontément face à un résultat mortifère d’ennui donnant presque envie d’aller se pendre plutôt que de continuer à endurer ce calvaire aussi débilitant qu’outrageant. Mais attention, il y a quand même un peu d’action, faut pas croire. Dès qu’elle s’emballe, Jean-Michel je-secoue-ma-caméra-sous-le sunlight-des-stroboscopiques, entre en scène. Employés comme cache-misère à son manque d’inspiration (pour ne pas dire talent), ces effets de réalisation représentant un véritable danger pour les prédisposés à la syncope et à l’épilepsie, ont de quoi nous achever si tant est que l’on ne sot pas déjà mort de désolation ou de désespoir. Encore un bel exemple de metteur en scène qui a chopé la gastro et qui chie sa mise en scène dans une diarrhée cinématographique à fuir de toute urgence.

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Les raisons d’éviter Last Days on Mars sont nombreuses. Mais c’est probablement son inintérêt qui prédomine pardessus tout et trône au sommet de la liste. Et si jamais par malheur vous veniez à vous y aventurer en espérant au moins quelques frissons sur le parcours, passez votre chemin avant qu’il ne soit trop tard. Car le plus flippant dans l’affaire, ce n’est pas le film, mais que Robinson ait cru qu’il ne serait-ce qu’une fraction de seconde qu’il réussirait à angoisser son public avec une telle absurdité n’ayant visiblement rien compris aux mécanismes suscitant la trouille.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

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