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LA PROIE DE L’AUTOSTOP de Pasquale Festa Campanile : la critique du film et le test DVD

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la_proie_de_lautostop_DVDMondo-mètre
note 3.5 -5
Carte d’identité :
Nom : Autostop Rosso Sangue
Père : Pasquale Festa Campanile
Date de naissance : 1977
Majorité : 5 juillet 2016
Type : Sortie DVD
(Éditeur : Artus Films)
Nationalité : Italie
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre : Thriller, Horreur

Livret de famille : Franco Nero, Corinne Cléry, David Hess, Joshua Sinclair…

Signes particuliers : Une pépite du cinéma bis italien enfin disponible en DVD !

LA DERNIÈRE VOITURE SUR LA GAUCHE

LA CRITIQUE DE LA PROIE DE L’AUTOSTOP

Résumé : Eve et Walter partent sur les routes de Californie en espérant redorer leur couple au bord de l’effondrement. Après avoir passé une nuit dans un camp de hippies, ils prennent Adam, un autostoppeur. Ce dernier les retient vite en otage et une relation tendue s’engage entre eux. Usant de sa force et de sa cruauté, il va s’amuser avec eux jusqu’à la limite du sadisme. Sans compter que ses deux complices sont sur le point de les rejoindre.la_proie_de_lautostop_2Et encore une fois, on a l’occasion de pouvoir s’écrier « Merci Artus Films !« . Tous les amateurs de cinéma bis connaissent bien l’éditeur alternatif qui aime à valoriser tout un pan du cinéma trop souvent mésestimé. Le 5 juillet prochain, c’est une nouvelle série B de genre qui va connaître les honneurs d’une édition DVD, l’inédit La Proie de l’autostop, petit must italien signé Pasquale Festa Campanile en 1977. On avait eu l’occasion de le découvrir à l’Étrange Festival parisien en 2009, en présence de l’inénarrable Franco Nero, venu le présenter. Sept ans plus tard, ce petit bijou transgressif va pouvoir enfin venir renforcer les collections de nombreux cinéphiles. Connu à l’époque pour ses comédies légères et grivoises, Campanile avait tenté un virage radical dans sa carrière, basculant du côté d’un registre alors prêt à exploser sous l’impulsion de La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven, le thriller régressif à tendance néo-trash. La Proie de l’autostop suit le périple vacancier d’un couple à problèmes tombant sur un autostoppeur psychopathe (l’iconique David Hess, déjà terrifiant justement dans La Dernière Maison sur la Gauche). Sexe et violence sont au programme de ce road movie malsain réservé à un public averti, balade cauchemardesque et intense, formidable de noirceur en plus de déjouer bien des clichés. Ici, pas question de mettre en scène un couple idéal face à une figure démoniaque. Les personnages sont tous passés au vitriol et il se dégage un discours acerbe sur l’égoïsme humain moderne, loin de la traditionnelle idéologie hippie dont le genre aimait à s’amuser de la naïveté, à l’époque. Classé X à sa sortie, pour la radicalité de sa violence dans un mariage entre le survival et le rape & revenge, pour l’ambiance sadique de son histoire, ou encore pour son généreux étalage voyeuriste de nudité, La Proie de l’autostop est bien bisseux comme on aime, jouissivement racoleur et horrifiant avec sa fin particulièrement cruelle. Voilà un film culte ou méconnu, c’est selon, qui méritera de figurer en bonne place dans les dvdthèques des amoureux de cinoche déviant. U4LNBIyCyRb1bFlXDogZTg90nDY

LE TEST BLU-RAY

Non content de ravir des hordes de cinéphiles amateurs de cinéma de genre, Artus Films soigne en plus ses éditions avec ses modestes moyens. Pour valoriser la sortie de l’inédit La Proie de l’autostop, l’éditeur a fait appel à David Didelot, passionné de cinéma bis et auteur il y a peu, du livre « GORE – Dissection d’une Collection » (paru chez Artus justement), anthologie consacrée à la célèbre collection de chez Fleuve Noir qui aura animé bien des adolescences dans les années 80. Au détour d’un entretien de près de 45 minutes, David Didelot revient de long en large et en travers sur le film de Pasquale Festa Campanile, présentant le cinéaste, replaçant le film dans son contexte et son époque, s’attardant sur la distribution, le tournage, la sortie du film, et disséquant surtout l’œuvre avec une passion qui régale au plus haut point. Il faut dire que sa passion s’affiche derrière lui tout au long de cet entretien filmé devant un amoncellement de VHS vintage bourré de pépites ! Pour compléter cette interview passionnante, David Didelot signe également un somptueux livret de 64 pages, qui vient s’insérer dans le fourreau (lui-même magnifique) renfermant la précieuse galette DVD. Un livret qui revient essentiellement sur le sous-genre du Rape & Revenge, et que l’on dévore d’une traite en ayant l’envie soudaine et furieuse, de se replonger dans tout un tas de films. Bref, tout ceci n’est que du bonheur !

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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