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HINDENBURG : L’ULTIME ODYSSÉE (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Hindenburg
Parents : Philipp Kadelbach
Livret de famille : Maximilian Simonischek, Lauren Lee Smith, Stacy Keach, Greta Scacchi, Hinnerk Schönemann, Justus Von Dohnanyi…
Date de naissance : 2011
Nationalité : Allemagne
Taille/Poids : 3h00 – 10 millions €.

Signes particuliers (+) :La séquence catastrophe… à la limite…

Signes particuliers (-) : Trop typé téléfilm, de l’écriture (mauvaise) à la réal (mauvaise) en passant par la musique (mauvaise). Très mal interprété.

 

BOMBE DROIT DEVANT !

Résumé : Merten Kröger est l’un des architectes du plus grand zeppelin jamais créé. Fleuron du régime nazi d’avant-guerre, le Hindenburg s’apprête à tenter pour la première fois la traversée de l’Atlantique pour rallier Francfort-New York quand Merten a vent d’un possible attentat à la bombe. Le jeune homme tente d’alerter le commandant mais il est accusé d’un meurtre dont il n’est pas vraiment responsable à l’encontre de l’une des personnes impliquées. Il embarque clandestinement à bord pour empêcher la catastrophe…

Ambitieuse production financée par la télévision allemande, Hindenburg : L’ultime Odyssée revient, au détour d’un téléfilm de trois heures sur la dramatique catastrophe aérienne du susnommé zeppelin en 1936, tragédie qui avait déjà été porté à l’écran par Robert Wise en 1975.

1936, en plein essor d’un régime nazi bientôt prêt pour la guerre, le ministère des transports inaugure une liaison entre Francfort et New York en zeppelin avec pour but politique de conclure un accord commercial en levant l’embargo infligé au régime, sur la vente d’hélium, gaz naturel produit par les États-Unis et dont l’Allemagne aurait cruellement besoin pour remplacer le dihydrogène provisoirement utilisé mais très inflammable. Le Hindenburg, fleuron du pays, est le plus gros dirigeable jamais construit dans l’histoire et a passé des tests concluants. Il semble sûr même si l’ambition du projet pharaonique n’est pas sans rappeler celle d’un célèbre paquebot coulé lors de son voyage inaugural, touché par un iceberg « droit devant ». Pourtant, beaucoup y voient (dont Hitler lui-même) un véritable cercueil volant présentant des dangers considérables. Des dangers qui seraient réduits si les États-Unis acceptaient de lever l’embargo visant l’Allemagne nazie et protégeant American Airlines de la concurrence d’un nouveau mode de transport. En attendant un éventuel déblocage de la situation, l’Allemagne se voit dans l’obligation de faire sans cet hélium ininflammable et volera donc au dihydrogène, matière sensible et dangereuse. Et l’inévitable de se produire… Lors de son atterrissage new-yorkais, sous les yeux et objectifs de nombre de journalistes venus assister et commenter en direct, en masse, l’événement, le gigantesque Hindenburg va s’enflammer et s’écraser au sol, connaissant une funeste et tragique fin. Si la thèse de l’accident technique et chimique du à l’embrasement du dihydrogène par l’électricité statique causé par un trop fort travail de la charpente métallique, est la plus communément admise, quelques rumeurs auraient évoqué l’hypothèse d’un attentat aux motivations floues

S’appuyant sur la version traitée par Robert Wise en 1975 et qui brodait déjà autour de l’hypothèse d’un explosif à bord, Hindenburg : L’ultime Odyssée va encore plus loin en développant une fumeuse intrigue de complot américano-allemand complexe et tordue à l’idée bien farfelue. Totalement imaginé et fictionnalisé et ne présentant aucune véracité historique, Hindenburg mêle points réels et pseudo intrigue à suspens appuyant et soutenant le récit d’une romance contrariée sur fond de différence de classe sociale. Jennifer Van Zandt est une lady de la haute américaine fiancée à un glacial homme rigide. Merten est un petit ingénieur par ailleurs accusé d’un crime dont il n’est pas vraiment responsable et du coup en fuite, caché dans l’engin à son décollage. Cela ne vous rappelle rien ? Totalement pompé dans sa structure, sa construction et son récit à suspens romantique sur le Titanic de James Cameron, Hindenburg ne fait que transposer le classique sur un événement méconnu de l’histoire du IIIème Reich.

Sans être désagréable, Hindenburg est une belle déception. Ne tenant pas la route sur sa seule partie catastrophe, le film se voit affligé d’un scénario béta, simpliste et multipliant les clichés pour se développer et s’étaler sur une durée fleuve qui aurait pu considérablement être resserrée et revue à la baisse. Si techniquement, la séquence du crash attendue est réussie, forte d’effets spéciaux convaincants, elle devient presque anecdotique dans un double téléfilm sirupeux et redondant en plus d’être prévisible. Et curiosité absurde du projet, preuve au choix, de la volonté des producteurs d’épargner trois heures de la vie de leurs téléspectateurs ou de leur surhumaine connerie, mais ces quelques minutes porteuses de l’intérêt global de tout le film, constituent le prologue / générique de début !? En clair, pas besoin de voir le film passée son introduction ! Si ça, c’est pas une bien belle idée marketing d’une sacrée bêtise ! D’autant que les dites images s’enchaînent avec une ouverture sur une musique rock de mauvais goût, en total décalage avec l’esprit et le contexte, musique qui donne à elle seule une envie furieuse de zapper. N’est pas Sofia Coppola qui veut pour les mélanges musicaux.

On ne s’acharnera pas sur le casting pour éviter de définitivement couler ce paquebot volant filmique (et ce serait tirer sur l’ambulance) bien qu’il y aurait là aussi à redire. Pour une Lauren Lee Smith plutôt sympathique, on doit se farcir un héros campé par un Maximilian Simonischek, remarquable acteur à l’expression bovine inégalable (même par Casper van Dien) sorte de croisement entre un sous-Ben Affleck teuton et un Billy Zane, lui piquant de Titanic sa mèche rebelle lorsqu’il est pas content et décoiffé.

Dommage en tout cas. Le Hindenburg attendra donc encore pour avoir droit à un vrai traitement passionnant où il serait la véritable vedette et non le prétexte à un film catastrophe chiant (la version de 75) ou à un téléfilm à l’eau de rose pour ménagère en manque de sensations exaltantes. Car en entremêlant la petite et la grande histoire sur fond de description de l’Allemagne nazie pré-guerre mondiale, il y aurait eu matière à une belle œuvre historique intéressante, riche et dense. Tout ce que rate cette adaptation en somme.

Bande-annonce :

One thought on “HINDENBURG : L’ULTIME ODYSSÉE (critique)

  1. un filme ancien mais il y a des long -métrage qui dure à travers le temps et la ou la réalisation des action de l’histoire c’est parfaite et le filme nous donne la sensation de vivre une seine ou de planer et imaginer le sur naturel ,la para-normal ou la fiction ,même les frontière du réelle …malgré des fois je regarde des seines rater ou des filme a bas niveaux , mais le filme T v et le cinéma rest ma patiente- h obit de la soirée ; merci a tout les exécuteurs du filme :reportage , documentaire , et cinéma .

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