Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Gone
Parents : Ringan Ledwidge
Livret de famille : Shaun Evans, Scott Mechlowicz, Yvonne Strahovski, Victoria Thaine…
Date de naissance : 2007
Nationalité : Australie, Angleterre
Taille/Poids : 1h28 – £2 millions
Signes particuliers (+) : Regardable.
Signes particuliers (-) : Trop léger et trop tendre. Déjà-vu et revu. Manque de corps, d’ambition, de nervosité et de tension.
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Résumé : Alex débarque en Australie où il doit retrouver sa petite amie Sophie venue en avance. Ensemble, ils projettent de visiter le pays pour de petites vacances en amoureux. Mais Alex rate son bus à Sydney et doit patienter toute la nuit pour prendre le prochain. Il va faire alors la connaissance d’un jeune américain, Taylor, avec qui il va sympathiser au cours d’une nuit arrosée. Plutôt que de laisser son nouvel ami prendre un bus seul, Taylor propose à Alex de le conduire. A deux, le trajet n’en sera que moins monotone…
Ecrit par James Watkins, scénariste et réalisateur deux ans plus tard de l’excellent Eden Lake, Gone est petit film britannique méconnu, le premier et unique film à ce jour de son jeune metteur en scène, Ringan Ledwidge. L’horreur à l’anglaise étant un genre ayant le vent en poupe ces temps-ci, les deux compères ont la plutôt bonne idée de le croiser avec un autre pays plutôt fort en la matière depuis quelque temps : l’Australie.
Ainsi, Gone délocalise son action au pays des kangourous et va tenter de mêler les qualités des deux cinématographies pour un thriller sous forme de road trip en mode survival où un jeune couple va se retrouver aux prises avec un américain mystérieux et collant, cherchant à leur imposer leur amitié. Côté casting, Shaun Evans (vu dans Cashback) et la mignonne Amelia Warner (Quills, Aeon Flux) incarnent ce couple opposé au beau gosse Scott Mechlowicz (Mean Creek, Eurotrip ou le pas mal Peaceful Warrior de Victor Salva).
Basé sur un scénario relativement convenu sonnant le déjà-vu mais pouvant toujours s’avérer efficace, Gone tente de jouer la carte du troublant, de l’énigmatique personnage donnant le change par une image angélique mais intriguant avec ses zone d’ombre instillant le doute. Si le film de Ledwidge est un honnête divertissement pas désagréable, il peine néanmoins à vraiment se révéler palpitant par une trop grande prévisibilité et surtout un cruel manque de tension dramatique, le film ne décollant que très (trop) tardivement. On aurait alors aimé se rabattre sur une atmosphère, une ambiance magnifiée par les beaux paysages de la campagne reculée australienne mais visiblement, Ledwidge ne semblait pas avoir envie de profiter de son cadre de tournage. Et au final, Gone de ressembler à quantité de modestes films atterrissant dans le florissant marché du direct-to-video, une petite œuvre à bon potentiel mais se ratant faute de mal exploiter sa thématique et son fil narratif. Reste un thriller sympathique mais trop vite oublié, manquant de hargne et de caractère et privilégiant trop la partie thriller à l’espéré survival âpre. Trop gentillet en somme.