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GALVESTON de Mélanie Laurent : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Galveston
Mère : Mélanie Laurent
Date de naissance : 2018
Majorité : 10 octobre 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h31 / Poids : NC
Genre
: Polar

Livret de famille : Ben Foster, Elle Fanning, Lili Reinhart…

Signes particuliers : Un polar en demi-teinte.

MÉLANIE LAURENT À HOLLYWOOD

LA CRITIQUE DE GALVESTON

Synopsis : 1988. Les temps sont durs pour Roy, petit gangster de la Nouvelle-Orléans. La maladie le ronge. Son boss lui tend un guet-apens auquel il échappe de justesse. Une seule issue : la fuite, en compagnie de Rocky, une jeune prostituée. Deux êtres que la vie n’a pas épargnés. En cavale vers la ville de Galveston, ils n’ont plus rien à perdre… À bien des égards, le cinéma de Mélanie Laurent a toujours été intéressant, riche d’une sensibilité à fleur de peau que la comédienne a souvent eu du mal à exprimer à l’écran en tant qu’actrice, mais qu’elle n’a jamais eu de peine à injecter dans ses longs-métrages en tant que réalisatrice. Avec Galveston, l’artiste prend des risques en changeant complètement de monde. Adieu la modestie du cinéma d’auteur français porté sur des sujets intimistes (Respire ou Plonger), Mélanie Laurent s’exile aux Etats-Unis où elle tente sa chance avec un polar sombre et violent écrit par Nic Pizzolatto (le scénariste de la série True Detective, qui adapte à l’écran son roman éponyme) et interprété par les stars Elle Fanning et Ben Foster. Un sacré changement d’univers et de registre dans lequel, malheureusement, la cinéaste va se brûler les ailes sans que ce soit complètement sa faute.Car le principal problème de Galveston n’est pas à aller chercher dans la mise en scène d’une Mélanie Laurent qui assure le service minimum sans démériter, mais plutôt dans la faiblesse du scénario factice de Pizzolatto, plombé par son manque de crédibilité et surtout par le vide abyssal qui l’habite. Galveston, c’est l’histoire d’un truand en fuite qui embarque dans sa cavale une jeune prostituée qu’il vient de sauver par un concours de circonstances. Une petite fille se joindra à eux et tous atterriront à Galveston, ville aux allures de porte vers une nouvelle vie pour le groupe. Tout cela est bien sympa mais qu’on se le dise, les timides tentatives de Mélanie Laurent pour donner de la profondeur psychologique, de la noirceur et de la nervosité à son entreprise, s’échouent comme des vagues qui se fracassent sur la vacuité d’un script incapable de faire quelque chose de son postulat ultra-éculé, et incapable de proposer la moindre originalité de traitement sur un sujet vu et revu. Trop pauvre en matière dans son contenu comme dans son déroulé, Galveston finit vite par ressembler à un squelette de film sans chair pour l’habiller, en plus de paraître un peu daté. Des Galveston, on en vu des dizaines par le passé, et des bien meilleurs et plus consistants. Ici, tout n’est qu’idées inabouties, intentions non transformées, et le film en vient à passer tel un courant d’air qui traverse une pièce sans laisser de traces. Pas même celle d’interprétations frissonnantes tant le duo Fanning/Foster est sur courant alternatif, capable du meilleur viscéral comme du pire cabotin. Un coup d’épée dans l’eau, pas vraiment détestable en soi mais trop inconséquent et inutile.


BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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