Mondociné

DIVERGENTE 2 : L’INSURRECTION de Robert Schwentke [Critique – Sortie Ciné]

Partagez cet article
Spectateurs

Divergent_2Mondo-mètre
note 3.5 -10
Carte d’identité :
Nom : Insurgent
Père : Robert Schwentke
Date de naissance : 2014
Majorité : 18 mars 2015
Genre : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h59 / Poids : 85 M$
Type : SF

Livret de famille : Shailene Woodley (Triss), Theo James (Four), Octavia Spencer (Johanna), Ray Stevenson (Marcus), Miles Teller (Peter), Ansel Egort (Caleb), Jay Courtney (Eric), Zoë Kravitz (Christina), Naomi Watts (Evelyn), Kate Winslet (Jeanine), Ashley Judd (Natalie), Maggie Q (Tori Wu), Mekhi Phifer (Max), Daniel Dae Kim (Jack Kang)…

Signes particuliers : Le retour de la tripotée de jeunes rebelles qui veut bouleverser l’ordre établi dans leur société futuriste. Non, pas celle d’Hunger Games, l’autre…

COMME DISAIT ALAIN RESNAIS : « ON CONNAÎT LA CHANSON »

LA CRITIQUE

Résumé : Dans un monde post-apocalyptique où la société a été réorganisée autour de 5 factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels), Tris a mis au jour un complot mené par la faction dominante, les Érudits, dirigés par Jeanine. Abandonnant une ville à feu et à sang, à la recherche d’alliés, Tris et Quatre sont désormais traqués par les autorités. Jeanine décrète la loi martiale pour anéantir les Divergents, tandis que la guerre entre les factions prend de l’ampleur. Pourquoi les Divergents sont-ils une menace pour la société ? La découverte d’un objet mystérieux, hérité du passé, pourrait bien bouleverser l’équilibre des forces… divergente_2L’INTRO :

Sous-genre qui a le vent en poupe et qui marche très fort auprès du public adolescent et post-adolescent, il ne se passe finalement plus six mois sans qu’Hollywood nous serve son petit rendez-vous dystopique du moment. Un peu comme les Marvel en fin de compte, qui saturent l’espace des calendriers de sorties. Désormais, on jongle à fréquence régulière entre Hunger Games, Divergente, Le Labyrinthe, avec de temps à autre, quelques tentatives pour en lancer de nouvelles afin de parer à l’inéluctable fin à venir de certaines, comme le fort raté The Giver. Adaptée des romans de Veronica Roth et portée par un mélange de jeunes étoiles à la mode (Shailene Woodley, Miles Teller, Ansel Egort, Jay Courtney, Zoë Kravitz, Theo James) et de stars de renom qui viennent se montrer en faisant office de caution de luxe (Kate Winslet, Ashley Judd, et nouvellement, Naomi Watts ou Octavia Spencer), la saga Divergente était partie sur des bases assez moyennes avec un premier volet qui était au cinéma ce que McDo est à la gastronomie (et dire qu’ironiquement, le réal s’appelait Neil Burger). Du vite-fait vite-avalé, calibré pour satisfaire l’appétit de l’instant sans viser plus loin. Ni plus haut. On espérait que ce second acte propose un peu plus que le simple divertissement préfabriqué pour couler sur les rétines des ados en mode débranchage de cerveau. On espérait…divergente_2 3 L’AVIS :

Réalisé par Robert Schwentke (Red) qui prend le relai de Neil Burger, occupé à la post-production du premier alors que le studio souhaitait mettre en chantier ce second acte très rapidement, Divergent 2 : l’insurrection marque donc le grand retour de nos intrépides aux aventures futuristes qui fleurent bon le déjà-vu à des kilomètres, à plus forte raison alors que se dessine un canevas général que l’on connaît par cœur. Et oui, Hunger Games est passé par là avant. C’est ballot, mais c’est comme ça. On retrouve donc la Shailene, qui s’est coupée les cheveux pour faire plus badass (c’est raté), le Theo Mr Patate James, qui n’arrive toujours pas à se dénicher deux grammes de charisme, le Ansel Egort qui ne sert toujours à rien pendant la moitié du film, et ce cher Miles Teller, toujours exploité comme le méchant rigolo à deux francs sans aucune envergure, et qui mis à part le fait de revoir les copains, doit quand même se dire qu’après Whiplash, vivement que cette galère se termine car il y a d’autres horizons plus intéressants à explorer dans sa carrière balbutiante. Une jeune brochette toujours entourée par des stars de luxe, qui viennent prendre leur chèque et cabotiner un peu dans ces vacances confortables où le budget a été doublé.divergente_2 2Entre bâillements polis et sourires contenus face à l’artificialité de la chose, faisant joyeusement danser les clichés, les codes éculés et les scènes nanardesques dans l’esprit (quand c’est pas dans la forme), Divergente 2 trouvera sans nul doute un écho fort auprès de son public-cible mais à coup sûr, il se limitera à lui et rien qu’à lui. La faute à un script sur-formaté et au raz des pâquerettes, avec de tels trous d’air que le crash était inévitable. Les « surprises » tentées ne fonctionnent pas, les enjeux demeurent futiles et insipides, le film s’enlise dans une ultra-prévisibilité empruntant le chemin d’un doux ennui, le côté « plus sombre » espéré et propre aux deuxièmes volets de toutes les sagas modèles, ne prend jamais d’ampleur et de réelle noirceur, à l’image d’un film qui souffre de sa crétinerie générale vissée à son orientation marketing adolescente répondant à tous les codes préétablis sans jamais chercher à s’élever un tant soit peu en labourant un minimum son sous-texte politique sur le cloisonnement des classes sociales, sacrifié au profit du spectacle fade et décérébré.divergente_2 4Au terme d’une première heure interminable et furieusement maladroite autant que mal-équilibrée, vient ensuite une seconde plus portée vers l’action mouvementée, brassant des années de SF digérées à grand renfort de laxatifs puissants. Mais comme on a dévissé depuis un bail, l’effort de dynamisme soudain censé nous tirer de notre sommeil profond, s’avère stérile. On n’y perd pas grand-chose en définitive, puisque ce triste spectacle multipliant les facilités et les inepties narratives n’avait rien de bien original à proposer. Le constat est amer : le cinéma de dystopie SF commence (déjà) à se répéter et à tourner en rond. Et le nivellement par le bas proposé par Divergent n’aide pas.

Bande-annonce :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux