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SAGE-HOMME de Jennifer Devoldere : la critique du film

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Nom : Sage-Homme
Mère : Jennifer Devoldere
Date de naissance : 2023
Majorité : 15 mars 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de Famille :  Karin ViardMelvin BoomerSteve Tientcheu

Signes particuliers : Convenu mais charmant quand même. 

Synopsis : Après avoir raté le concours d’entrée en médecine, Léopold intègre par défaut l’école des sages-femmes en cachant la vérité à son entourage. Alors qu’il s’engage sans conviction dans ce milieu exclusivement féminin, sa rencontre avec Nathalie, sage-femme d’expérience au caractère passionné, va changer son regard sur cet univers fascinant et bouleverser ses certitudes.

 

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NOTRE AVIS SUR SAGE-HOMME

En France, la comédie dramatique à consonance sociale s’est quasiment imposée comme un sous-genre en soi. On ne compte même plus les films pouvant se revendiquer du registre tant il y en a plusieurs chaque mois. Le principe est simple, prendre un postulat inspirant la comédie, le tricoter avec une composante dramatique dirigeant vers un propos sociétal. Nouveau long-métrage de la réalisatrice Jennifer Devoldere (Jusqu’à Toi avec Mélanie Laurent), Sage-Homme suit à la lettre la méthodologie habituelle avec son histoire d’un jeune de banlieue rêvant de faire médecine mais échouant aux examens pour finir dans le service des… sages-femmes. Sa pseudo-virilité en prend un coup avec sa blouse rose et son nouvel entourage exclusivement féminin. Mais forcément, le temps va lui faire appréhender un monde magique où la vie est plus important que la mort (une rareté dans le monde des urgences hospitalières) et ce, malgré les difficultés du quotidien.

Comme beaucoup de films de son genre, Sage-Homme est une chronique très programmatique qui déroule toutes les balises et marqueurs habituels : récit initiatique, parfum de comédie, panaché d’émotions, propos social, la ficelle de l’amitié, l’habituelle scène de friction, la traditionnelle scène musicale en boîte de nuit, la petite romance obligée, l’encouragement puis le découragement… Tout y passe, comme dans la plupart de ses congénères. Sauf que parfois ça marche, en dépit de l’impression d’excès de calibrage. C’est le cas ici avec un film plutôt touchant, qui manque certes de personnalité et de cinéma mais qui cache plus ou moins bien ses lacunes derrière son mélange de candeur et de piqure de rappel sur les problèmes connus du système de santé en France. Peu original mais bien ficelé, le film de Jennifer Devoldere est tour à tour amusant, émouvant ou indignant, et sa sincérité compense son absence d’étincelles.
En creux, Jennifer Devoldere évoque ce microcosme un peu à part dans le monde hospitalier (« contrairement aux urgences, ici on est plus confronté à la vie qu’à la mort » entend t-on). Elle évoque sa beauté mais aussi ses difficultés, les mêmes que l’on dénonce souvent quand on évoque le système hospitalier français englué dans ses incohérences, sa bureaucratie et son manque de moyens. Et si l’on gratte un peu plus loin, la réalisatrice évoque également l’idée que l’échec n’est pas une fin en soi via l’histoire de ce jeune homme qui voit ses rêves s’envoler avant de trouver une nouvelle voie. Bien campé par le jeune Melvin Boomer (à la base un danseur de hip-hop vu dans la série Le Monde de Demain) et une Karin Viard qui décidément est toujours crédible en tout, Sage-Homme est un joli film. Entre deux clichés, il touche par sa douceur et réussit à faire exister un propos de fond, même s’il est moins affirmé (et affiné) que dans le Voir Le Jour de Marion Laine avec Sandrine Bonnaire.

 

 

Par David Huxley

2 thoughts on “SAGE-HOMME de Jennifer Devoldere : la critique du film

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