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MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN de Ken Scott : la critique du film

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Nom : Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan
Père : Ken Scott
Date de naissance : 19 mars 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 2h04 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de famille : Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Sylvie Vartan, Joséphine Japy

Signes particuliers : Un petit régal !

Synopsis : En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d’une histoire vraie, drôle et bouleversante, celle d’un destin incroyable et du plus grand amour qui soit : celui d’une mère pour son enfant.

 

LA FABULEUSE HISTOIRE DE MA VIE

NOTRE AVIS SUR MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN

Révélé par l’excellent Starbuck, l’une des meilleures comédies québécoises de ces vingt dernières années, Ken Scott revient en force aujourd’hui après une paire de comédies américaines sans saveur avec Vince Vaughn (The Delivery Man, Jet Lag) puis sa charmante adaptation de la fantaisie L’Extraordinaire Voyage du Fakir sortie il y a six ans. Avec Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan, le cinéaste adapte à nouveau un bouquin, le roman autobiographique de Roland Perez du même nom, incarné ici à l’écran par un Jonathan Cohen entouré de Leïla Bekhti… et de Sylvie Vartan bien sûr !

Né avec un pied bot, le petit Roland était destiné à ne jamais marcher normalement. Mais c’était sans compter sur l’indéfectible détermination de sa mère qui lui a fait la promesse contraire. Histoire d’un destin étonnant et portrait haut en couleurs d’une famille, Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan est un petit coup de cœur au charme imparable, qui rapelle par moments la poésie d’un Marcel Pagnol.

« Dieu ne pouvait pas être partout, c’est pour ça qu’il a créé les mères » dit un proverbe yiddish. Ce trait d’humour était toute la base du roman de Roland Perez et maintenant de la délicieuse adaptation qu’en tire Ken Scott. Magnifiquement porté par une Leïla Bekhti comme souvent époustouflante (de grâce, qu’on lui donne enfin un César de la confirmation après celui du Meilleur Espoir glané en 2011) et par un Jonathan Cohen excellent dans un rôle un peu plus dramatique, Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan est un tourbillon de rires francs et d’émotions bouleversantes. En creux de l’histoire d’un destin incroyable (mais vrai), Ken Scott évoque la force de la maternité et son incroyable résilience. Que ne ferait pas une mère pour son enfant ? Même déplacer des montagnes semble être un jeu d’enfant. Autour de cette thématique directrice, le cinéaste agence un remarquable portrait de famille, des frères et sœurs soudés autour du malheur du p’tit dernier, une mère étouffante d’amour, un père plus effacé mais profondément touchant (le face à face avec son fils dans un bar arrache le cœur)… et puis l’iconique Sylvie Vartan, sans le savoir le fil rouge d’une vie surprenante et le ciment de ce foyer profondément attachant.

Juste, tendre, hilarant, émouvant, Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan coche tous les cases de la très belle comédie dramatique qui trouve le chemin des cœurs grâce à l’universalité de ce qu’elle raconte, magnifiée par une grande qualité d’écriture et une mise en scène inspirée et capable de beaux élans de grâce. Dans un équilibre parfait entre le drame attendrissant et le feel good movie solaire, le nouveau film de Ken Scott rappelle pourquoi on va au cinéma, pour ce genre de déluge d’émotions qui fait chavirer des spectateurs en quête d’évasion.

 

Par Nicolas Rieux

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