Mondociné

LE CHALLENGE de Gene Stupnitsky : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

Nom : Le Challenge
Mère :Gene Stupnitsky
Date de naissance : 2022
Majorité : 21 juin 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Jennifer LawrenceAndrew Barth FeldmanLaura Benanti

Signes particuliers : Une comédie qui démarre bien puis le coup de pompe.

Synopsis : Maddie est sur le point de perdre sa maison d’enfance et elle pense avoir trouvé la solution à ses problèmes financiers lorsqu’elle tombe sur une offre d’emploi intrigante : parents fortunés cherchent quelqu’un pour emmener Percy, leur fils introverti de 19 ans, dans une série de « dates » afin de le décoincer avant qu’il ne parte pour l’université. A la grande surprise de Maddie, Percy rend ce challenge plus compliqué que prévu et le temps est compté. Elle a un été pour relever ce challenge ou se retrouver sans toit.

JENNIFER LAWRENCE SE LÂCHE

NOTRE AVIS SUR LE CHALLENGE

Depuis quelques années maintenant, on a un peu à lire la carrière de Jennifer Lawrence. La lire et surtout la comprendre. Celle qui avait démarré si fort avec une nomination à l’Oscar pour Winter’s Bone, celle qui avait su tirer son épingle du jeu dans Le Complexe du Castor de Jodie Foster, celle qui s’était imposée comme la nouvelle superstar D’Hollywood avec X-Men et surtout Hunger Games… Elle avait tout pour être sur le toit du monde, surtout qu’elle semblait maîtriser sa trajectoire en s’associant avec des noms forts de David O’Russell à Darren Aronofsky entre autres. Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, moins de films, des échecs à répétition, des œuvres qui traversent les salles (ou les plateformes) avant de tomber dans un semi-oubli, ou des productions quasi insignifiantes. Comme Le Challenge par exemple, sorte de comédie estivale que l’on aurait pu voir dans un début de carrière (car faut bien commencer quelque part) mais qui arrive maintenant après 15 ans de métier, comme un aveu de manque d’ambition.

Second long-métrage du réalisateur Gene Stupnisky à qui l’on doit le mignon et amusant Good Boys avec Jacob Tremblay, Le Challenge a tout du délire racoleur flirtant sur une veine trash pour promouvoir une marrade décomplexée. Le tout pimenté par une star qui semble se lâcher comme jamais. Une jeune femme en galère d’argent accepte le « job » proposé par un couple de parents friqués : dévergonder un peu leur jeune garçon qui va bientôt entrer à l’Université en étant hyper-introverti, solitaire, puceau et timide maladif. La mission de Maddie, sortir avec lui, le chauffer à mort, coucher avec si nécessaire. Bref, n’importe quoi du moment qu’il se décoince.

Et dans un premier temps, Le Challenge séduit. Si le film de Stupnisky ne réinvente pas grand-chose en s’insérant dans le sillon de ces comédies gentiment dévergondées, il a au moins ce petit ton un peu trashouille qui amuse, ce côté un peu cru qui étonne (Jennifer Lawrence complètement à poil et sans retenue pour les besoins d’une scène comique, ça surprend), il a aussi cette petite impertinence propre à son histoire qui le fait légèrement dérailler du chemin habituel des comédies balisées et surcodifiées. Problème, ce visage rigolo et enlevé ne dure qu’un temps. Progressivement, le film rentre dans le rang, s’assagit et finit par glisser dans une forme de terne banalité. Tout ce qu’il devait éviter pour ne pas sombrer dans l’anecdotique. Il n’en reste au final pas grand-chose mis à part quelques rires plutôt francs avant que son mordant ne lâche prise.

 

Par Nicolas Rieux

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux