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65 : LA TERRE D’AVANT de Scott Beck et Bryan Woods : la critique du film

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Spectateurs


Nom : 65
Pères : Scott Beck, Bryan Woods
Date de naissance : 2021
Majorité : 15 mars 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : 90 M$
Genre : SF

Livret de Famille : Adam DriverAriana GreenblattChloe Coleman

Signes particuliers : Quand y’a rien qui va… 

Synopsis : Après un terrible crash sur une planète inconnue, le pilote Mills découvre rapidement qu’il a en réalité échoué sur Terre… il y a 65 millions d’années. Pour réussir leur unique chance de sauvetage, Mills et Koa l’unique autre survivante du crash, doivent se frayer un chemin à travers des terres inconnues peuplées de dangereuses créatures préhistoriques dans un combat épique pour leur survie.

DIGNE D’UNE PRODUCTION WOODS-BECK

NOTRE AVIS SUR 65 : LA TERRE D’AVANT

Tourné il y a plus de deux ans au coeur de la pandémie, 65 : La Terre d’avant a été parachuté en salles chez nous avec une certaine discrétion, comme si Sony Pictures ne savait pas trop quoi foutre de ce thriller de science-fiction budgété à plus 90 millions selon les rumeurs après dépassement et pourtant porté par quelques noms, Sam Raimi à la production, Adam Driver en tête d’affiche. Il faut dire que le bouillon d’inculture cosigné par le duo Scott Beck & Bryan Woods (les scénaristes de Sans Un Bruit) inspirait le super-nanar boosté aux hormones de crétinerie avec son pitch archi-bisseux. Un pilote spatial s’écrase sur une étrange planète qui s’avère être la Terre mais au temps des dinosaures. Bon en gros, pour la faire courte, c’est Adam Driver chez les dinosaures. Dieu que c’est con… Mais le passé nous a souvent montré que parfois, les pitchs les plus cons peuvent donner lieu aux séries B les plus funs. Pas de bol, ce n’est pas le cas ici.
A l’heure où le cinéma doit se rendre attractif pour continuer d’attirer les spectateurs dans les salles et ainsi résister à l’attrait des plateformes surpuissantes, comment Hollywood peut-il encore produire ce genre de blockbusters dont la nullité dépasse l’entendement ? Si Adam Driver se retrouve projeté il y a 60 millions d’années, le spectateur, lui, se retrouve expédié dans les années 90 tant 65 : La Terre d’avant paraît daté (pour ne pas dire vieillot comme la tapisserie de mamie Suzette). Mais le pire n’est pas là. Le plus sidérant reste le vide vertigineux dans lequel il se débat avce une mollesse de mec résigné. Pas la moindre idée scénaristique, pas la moindre idée visuelle, 65 : La Terre d’avant est une peau de chagrin à lui-seul, qui ne fait même pas semblant de faire le moindre effort pour donner le change. A ce niveau de paresse, on pourrait concourir aux Jeux Olympiques de la flemme.
Promesse d’un divertissement débile mais rigolo, 65 : La Terre d’avant est un hallucinant naufrage sans bouées lancées pour secourir les rescapés. L’idée de voir un Adam Driver sur-armé face à des T-Rex et autres Raptors dans une jungle préhistorique, avait de quoi faire saliver. Mais le survival de Beck & Woods a un vieux goût de quinine dans la bouche. Passée une introduction aussi excitante qu’une pauvre série syfy channel, 65 : La Terre d’avant nous balance manu militari dans son bouzin avec l’adresse d’un gorille face à un jeu de mikados. Le tout sans la moindre once de second degré. Hyper-sérieux qu’il est, le film dégringole de minute en minute en donnant l’impression de faire un doigt d’honneur constant à ses promesses (et pourtant Macron n’est nulle part crédité au scénario). L’écriture est d’une pauvreté absolue, la construction d’une balourdise effarante (mention au drame familial inséré à la truelle), les effets spéciaux sont à la limite de la décence et la tension s’évapore dans la consternation ambiante face à une ringardise habitée par l’ennui et la fadeur. Même les décors semblent hurler à la cheaperie. Franchement, mais qu’est-ce qu’Adam Driver est allé foutre dans cette débandade XXL même pas assez nulle et pour qu’on s’y amuse ?

 

 

Par Nicolas Rieux

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