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WALL CINÉ PICTURES n°32 : trois idées de films à voir ou à revoir

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32ème numéro du Wall Ciné Pictures, le rendez-vous « ciné-club » du samedi. Au programme de cette nouvelle escale dans l’histoire du cinéma, Brigitte Bardot enflamma la France, les médecins Piccoli et Depardieu, et Jim Carrey dans l’un de ses plus beaux rôles.

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ET DIEU… CRÉA LA FEMME
De Roger Vadim – 1956 – 1h35
Genre : Drame – France
Avec : Brigitte Bardot, Vincent Spano, Donovan Leitch Jr, Jean-Louis Trintignant….

Et Vadim… créa Bardot. 1956, le cinéma français encaissa un tremblement de terre. Roger Vadim, jeune réalisateur désireux de propulser sa femme sous les projecteurs, écrit et réalise son premier long-métrage. Elle en est la star. Ainsi va naître l’hystérie Bardot. La sortie de Et Dieu… créa la femme sera une date. Pour la première fois au cinéma, une femme exprime ses désirs sexuels. Brigitte Bardot est belle, Brigitte Bardot est érotique, Brigitte Bardot est dévêtue. Il n’en faudra pas plus. Le film fait grand bruit en France comme aux États-Unis, propulsant B.B. au rang de star internationale, tout comme Vadim et Jean-Louis Trintignant d’ailleurs. Bardot devient une icône de la libéralisation sexuelle, un symbole de la femme moderne, libre, féminine, sexuée, piquante, provocante, celle qui ose et qui s’affirme. Tout le monde voudra copier le style Bardot. En soi, le film de Vadim n’est pas exceptionnel, loin de là. Mais il aura déclenché quelque chose qui l’aura élevé au rang de mythe. Le film vient de ressortir dans une très belle copie Blu-ray chez TF1 Vidéo.

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SEPT MORTS SUR ORDONNANCE
De Jacques Rouffio – 1975 – 1h46
Genre : Drame – France
Avec : Michel Piccoli, Gérard Depardieu, Charles Vanel, Jane Birkin…

Synopsis : Dans une ville de province, à quinze ans de distance, deux chirurgiens vont connaître le même destin : ils seront tous les deux victimes du chantage et de la calomnie qui les pousseront au suicide…

Inspiré d’un fait divers survenu à Reims dans les années 50 (le suicide d’un chirurgien qui rappelait étrangement celui d’un confrère dans la même ville, quelques années plus tôt), Sept Morts sur Ordonnance part d’une tragédie pour prendre des allures de thriller sous tension lourde. Rouffio nous plonge dans un univers sombre, dur, pessimiste, sinistre même, capable d’une grande puissance émotionnelle comme de piques de violence sèche que l’on n’est pas prêt d’oublier (comme l’entame terrible avec Jane Birkin). Porté par un trio de comédiens exceptionnels (le trident en or Depardieu-Piccoli-Vanel), Sept Morts sur Ordonnance est probablement le meilleur film de Rouffio, et une œuvre marquante du cinéma français des années 70. Alors que l’on pense parfois à Chabrol et son style implacable jouant ses gammes à froid, Sept Morts sur Ordonnance est lui-aussi corrosif, sans pitié, pas loin de la satire sociale féroce égratignant le milieu médical provincial de son époque. Entièrement restauré, Sept Morts sur Ordonnance vient de paraître pour la première fois en Blu-ray chez TF1 Studio. Jetez-vous dessus, voilà qui œuvre qui mérite largement d’être dans l’étagère « films français inoubliables ».

 

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MAN ON THE MOON
De Milos Forman – 1999 – 1h57
Genre : Comédie dramatique – Angleterre
Avec : Jim Carrey, Danny DeVito, Courtney Love…

Synopsis : La carrière du comique américain Andy Kaufman, mort en 1984 d’un cancer du poumon. Né à New York en 1949, il débute dans de nombreux cabarets avant de se faire remarquer à la télévision dans la célèbre émission « Saturday Night Live ». Il est une des vedettes de la série « Taxi » puis provoque les réactions les plus diverses en montant des spectacles originaux, notamment au Carnegie Hall de New York.

On connaît tous Jim Carrey pour ses facéties savoureuses et sa folie débridée, celles au cœur des Ace Ventura, The Mask, Dumb et Dumber et autre Menteur, Menteur. On sait aussi que l’acteur comique américain était capable d’autre chose. Il a su le montrer avec quelques films à la tonalité plus mélancolique, comme The Truman Show ou Eternal Sunshine of a Spotless Mind. Et surtout, avec Man on the Moon. En 1999, le tchèque Milos Forman offre au comédien, l’un des plus beaux rôles de sa carrière. Sous l’œil de sa caméra, Jim Carrey sera Andy Kaufman, illustre comique américain révélé dans le Saturday Night Live et parti prématurément à l’âge de 35 ans. Au cœur d’une carrière éclair, Kaufman dynamita toutes les règles de l’époque. Un anti-conventionalisme qui fera sa renommée, mais qui causera aussi sa perte. Brillant dans le registre du biopic tant il sait épouser le style de ses sujet (il suffit de voir Amadeus et Larry Flint), Forman signe un film lui-même peu conventionnel, portrait enlevé d’un génie hors normes. Man on the Moon est tiraillé entre la comédie et la tragédie, et au centre de cet éternel balancement, une critique acerbe du monde du show business vu tel un univers sombre et malade. Remis à l’honneur par Carlotta, Man on the Moon est à (re)découvrir en version restaurée actuellement au cinéma !

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A samedi prochain !

Par Nicolas Rieux

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