La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : Bumblebee
Père : Travis Knight
Date de naissance : 2018
Majorité : 30 avril 2019
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h54 / Poids : NC
Genre : SF, Action
Livret de famille : Hailee Steinfeld, John Cena, Jorge Lendeborg Jr…
Signes particuliers : Un prequel qui redonne un peu de fraîcheur à la saga Transformers.
IL ÉTAIT UNE FOIS BUMBLEBEE
LA CRITIQUE DE BUMBLEBEE
Synopsis : 1987. Alors qu’il est en fuite, l’Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d’une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu’il ne s’agit pas d’une voiture jaune ordinaire.
Après une pelletée de Transformers dont deux derniers opus au maximum de la médiocrité pathétique, on se demandait bien ce que la franchise pouvait encore offrir à son public tant le bourrin Michael Bay semblait l’avoir essorée jusqu’à l’assèchement total. Et c’est souvent quand on ne sait plus trop quoi raconter que jaillit l’idée du « prequel » remontant « aux origines ». Bumblebee, c’est donc l’histoire de l’attachant robot planqué dans la carlingue d’une Camaro jaune, qui parle via son autoradio. C’est la naissance d’un héro nous prévenait l’affiche. Difficile de se passionner pour le machin qui transpirait la tentative poussive de réanimer la saga à coups d’électrochocs mais la bonne nouvelle dans l’affaire, c’est que Michael Bay a enfin compris qu’il n’avait plus rien à offrir à ses robots mécaniques. Le cinéaste s’est donc contenté du rôle de producteur et a passé la main au talentueux Travis Knight, réalisateur venu de l’animation et à qui l’on doit notamment le somptueux Kubo et l’armure magique. Et tout de suite, ça marche vachement mieux !
On aimerait pouvoir expliquer simplement que la réussite de Bumblebee est due à ce changement de réalisateur mais en réalité, c’est surtout au changement d’axe que le film doit sa qualité. Adieu la boulimie de méga-bastonnades épiques entre robots, adieu le côté catastrophe et planétaire du spectacle massif ou cette volonté de faire toujours plus « gros » que l’opus précédent. Bumblebee revient à quelque chose de plus humble, de plus mignon, presque de plus intimiste même. Travis Knight a pensé son film comme une madeleine de Proust fidèle à tout un pan du cinéma des années 80, des Goonies à War Games en passant par les films de John Hugues (Breakfast Club est par exemple cité à plusieurs reprises). Mélangeant comédie, aventure, film initiatique et science-fiction, un peu comme a pu le faire Dave Green avec son délicieux Echo il y a cinq ans, Bumblebee s’impose comme un joli conte familial à la fois attachant et attendrissant. Une approche qui finalement rappelle beaucoup le style de Spielberg (également producteur) dont oin se remémore le cultissime E.T alors que les images de cette amitié entre une jeune ado et un robot extraterrestre perdu, défilent à l’écran. Le divertissement est au final assez agréable et bien tenu même s’il lui manque un supplément d’âme et d’originalité pour convaincre totalement. Car Travis Knight se soumet un peu trop à la nostalgie d’une recette que l’on aime et oublie sa propre personnalité, donnant lieu à un effort un peu trop convenu et téléphoné.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux