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BATTLE OF THE SEXES de Jonathan Dayton et Valerie Faris : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Batte of the sexes
Parents : Jonathan Dayton, Valerie Faris
Date de naissance : 2017
Majorité : 22 novembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre, USA
Taille : 2h01 / Poids : NC
Genre
: Biopic, Comédie

Livret de famille : Emma Stone, Steve Carell, Andrea Riseborough, Sarah Silverman, Bill Pullman, Elizabeth Shue, Alan Cumming…

Signes particuliers : Ludique, drôle, progressiste. Un biopic fort sympathique.

MATCH POUR LA PARITÉ

LA CRITIQUE DE BATTLE OF THE SEXES

Résumé : 1972. La championne de tennis Billie Jean King remporte trois titres du Grand Chelem. Mais loin de se satisfaire de son palmarès, elle s’engage dans un combat pour que les femmes soient aussi respectées que les hommes sur les courts de tennis. C’est alors que l’ancien numéro un mondial Bobby Riggs, profondément misogyne et provocateur, met Billie Jean au défi de l’affronter en match simple… 

Il y a d’un côté les Rafael Nadal, Roger Federer ou Novak Djokovic, et de l’autre, les sœurs Williams, Caroline Wozniacki ou Simona Halep. Deux mondes pour un seul et même sport, deux mondes qui ne se rencontrent quasiment jamais, qui n’obéissent pas aux mêmes règles de médiatisation et de monétisation, deux mondes qui sont strictement séparés. Au tennis, il y a le tournoi de Wimbledon version « hommes » et il y a le tournoi de Wimbledon version « femmes ». Et si l’égalité ne semble pas encore affirmée, certaines sportives s’en plaignant encore, dites vous que c’était bien pire avant. Avant qu’une certaine Billie Jean King ne vienne donner un coup de raquette dans la fourmilière. C’était en 1972, lors de la bien nommée « bataille des sexes ».

Avec son nouveau long-métrage, le tandem Jonathan Dayton et Valerie Faris revient sur l’incroyable histoire de cet étonnant match d’exhibition entre un ancien numéro un mondial à la retraite (Bobby Riggs, joué par Steve Carell) et l’une des rares stars du tennis féminin de l’époque (Billie Jean King incarnée par Emma Stone). Un match pour l’histoire, du sport comme des mœurs, symbole d’une société prête à embrayer son changement sur fond d’émancipation de la femme et de lutte pour la parité. Tourné façon comédie feel good malgré quelques petites pointes de drame évoquant des thématiques annexes toujours en rapport avec la libéralisation des mœurs (on n’entrera pas dans les détails pour préserver le suspens), Battle of the Sexes est un joli petit film, certes assez anecdotique sur un plan purement cinématographique, mais efficace sur le fond comme sur la forme. Si le duos de cinéastes ne transcende jamais son effort, le limitant à une lecture très factuelle voire artificielle des faits, on appréciera le brin de folie injecté dans le ton humoristique, et le côté instructif de cet épisode méconnu du grand public qui a pourtant participé d’amorcer quelques évolutions majeures dans les mentalités sur la vision et la place de l’homme et la femme dans les sociétés rétrogrades d’alors. À travers une « simple » histoire de sport, Jonathan Dayton et Valerie Faris revisitent l’histoire du combat de la femme pour faire valoir ses droits en tant qu’égale de l’homme, ou presque.

Porté par un excellent Steve Carell délicieusement dingue en excentrique ultra-mysogine, par une formidable Emma Stone méconnaissable et loin de son « choupi-look » à tomber, et par une reconstitution historique valeureuse, Battle of the Sexes exploite avec savoir-faire sa formidable histoire vraie, pour s’imposer comme un biopic arnaché à la comédie dramatique, au charme loufoque dès plus sympathique. De quoi faire oublier sa mise en scène très conventionnelle ou son utilisation très emphatique de la musique, pour n’en garder que le souvenir d’un film mineur, ludique et agréable à regarder.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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