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ATROCIOUS (critique)

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Mondo-mètre :

Carte d’identité :
Nom : Atrocious
Père : Fernando Barreda Luna
Livret de famille : Cristian Valencia (Cristian), Clara Moraleda (July), Chus Pereiro (Debora), Sergi Martin (José)…
Date de naissance : 2010
Nationalité : Espagne, Mexique
Taille/Poids : 1h15 – Petit budget

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Un copié-collé éhonté des récents found footages à la mode sans le moindre apport personnel.

 
 
 

ATROCIOUS, ON CONFIRME…

Résumé : Avril 2010, trois jeunes décident d’enquêter sur une légende urbaine. Leurs corps seront retrouvés quelques temps plus tard, avec les images qu’ils ont filmés…

Blair Witch n’en finit pas de faire des émules et Atrocious de se glisser dans le sous-genre sur-productif du found footages movie qui commence sérieusement à accuser le coup même si le Grave Encounters des Vicious Brothers, sorti l’année suivante, redonnait de l’espoir de voir le registre utilisé efficacement pour nous terrifier sur place. Distribué par Bloody Disgusting (site de référence pour les amateurs de films d’horreur), Atrocious est une très très modeste coproduction hispano-mexicaine « réalisée » pour trois francs six sous par le chiquito Fernando Barreda Luna dont c’est là le premier long-métrage après seulement un court, Oscuridad.

Barreda Luna ne se fait concrètement pas chier la vie dix ans. Le cinéaste reprend tout Blair Witch, n’y ajoute quasiment rien si ce n’est une vague sensation de Paranormal Activity et ressert sa pseudo-recette passepartout qui n’a rien de personnelle et qui passe franchement bien mal dans le gosier de l’amateur de bonne péloche horrifique qui ne pourra qu’être que consterné par les innombrables défauts de ce ratage qui ne sont jamais compensés par la moindre qualité. S’il faut -et c’est un minimum- être amateur du style « pris sur le vif » du found footages pour réussir à se lancer dans un film qui n’essaie jamais de penser un tant soit peu ses plans « improvisés » mais qui se contente de secouer sa caméra dans une surexcitation aussi navrante qu’épuisante, le spectateur devra alors derrière se coltiner également une direction d’acteur inexistante pour des acteurs de toute façon catastrophiques, un vide scénaristique absolu basé sur une vague et creuse histoire de légende urbaine prenant pour cadre Sitges (un petit clin d’œil à la ville star accueillant l’un des plus réputés festivals de cinéma de genre), un montage chaotique (techniquement comme narrativement à l’image d’un final décousu à ranger dans le grand n’importe quoi) et une sensation de n’avoir assisté… à rien au final.

Trop, c’est trop. Atrocious ne terrifie jamais vraiment, essaie de jouer hypocritement sur le registre du found footages plus psychologique que démonstratif pour se démarquer de ses confrères en limitant les effets traditionnels destinés à faire sursauter pour privilégier une ambiance angoissante même quand il ne passe rien. Et comme c’est vrai qu’il ne se passe rien, on se retrouve condamné à devoir s’ennuyer ferme dans un néant soporifique sans proposer quoi que ce soit d’emballant si ce n’est de voir à répétition un couple de frère et sœur qui passe tout le film à courir caméra au poing réglée sur la vision nocturne, en hurlant comme deux pré-pubères à la sortie du dernier Twilight. Voilà comment gentiment entuber le fan d’horreur de base qui, naïf, se fait avoir à chaque fois qu’un petit DTV qui semble pas trop pourri sur le papier pointe le bout de son nez en lui resservant une soupe qu’il connaît par cœur. Atrocious pompe à tout-va mais le fait mal et exploite bien mal la splendide demeure mis à la disposition du tournage avec son jardin labyrinthique intrigant. A fuir pour mieux se rabattre sur Grave Encounters si ce n’est pas déjà fait. Et pour ceux qui, drogués, sont à la recherche de nouvelles sensations fortes que ce dernier leur avaient procuré, ce n’est par ici la bonne direction.

Bande-annonce :

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